Camus resta agenouillé un long moment, mais la porte restant close il se dut se résigner à se lever, seulement ses jambes refusèrent de le soutenir et il retomba contre la porte.
- Milo... gémit-il une fois à terre d'un ton que nul n'aurait jamais cru entendre un jour sortir de sa bouche.
Ce nom murmuré ressemblait au cri d'un être à l'agonie, et le Verseau recroquevillé contre la porte close du huitième temple en avait tous les signes, bien qu'il tente à nouveau de se lever en s'aidant de la porte.
Lorsque Milo entendit le bruit sourd et son nom prononcé dans cette voix mourante, il ne réfléchît plus, se leva et ouvrit la porte à la volée, il eut juste le temps de rattraper Camus qui s'effondrait à nouveau, il tomba à genoux.
- Camus! s'écria-t-il quand il vit l'état de son ami blotti dans ses bras.
Jamais il n'avait vu le fier chevalier des glaces ainsi, à croire que sa confession lui avait pris ce qui lui restait d'énergie, il était pâle, sans réaction ou presque. Camus sentit la chaleur des bras de son ami autour de lui et s'y accrocha comme si sa vie en dépendait. Milo le souleva dans ses bras et le porta sur son canapé, mais le français refusait de le lâcher.
- Camus, lâches moi, demanda t'il et bien que le ton fût doux, le onzième gardien le lâcha rapidement et se roula en boule comme pour se protéger.
Le Grec soupira et se passa une main sur le visage, il n'en revenait pas, il n'aurait jamais cru que Camus puisse un jour se montrer ainsi, même devant lui. Il s'agenouilla à côté du canapé et posa sa main sur l'épaule de son ami pour le rassurer.
- Camus, désolé, je n'aurais pas dû dire cela comme ça.
Le verseau leva des yeux embués vers son ami et vit les larmes sur les joues du scorpion d'or. Il leva la main pour les essuyer mais s'arrêta au dernier moment, se souvenant soudain que le huitième gardien n'avait pas répondu à ses sentiments. Milo vit le mouvement interrompu et avança la tête pour que sa joue épouse la main de Camus avant de poser la sienne dessus.
- Pardonne-moi! supplia-t-il, le regard dans celui de Camus, tentant d'y faire passer tous les regrets qu'il se sentait incapable d'exprimer. Le maître de l'eau enleva sa main et se redressa pour s'asseoir sur le canapé, le scorpion le regarda faire, anxieux.
- Te pardonner quoi? demanda Camus d'une voix rauque.
- De me rejeter? ajouta-t-il doucement en détournant les yeux.
- De ne voir en moi qu'un ami, et encore je me demande si cela est toujours vrai, murmura-t-il encore lorsque Milo ne répondit pas.
Il n'osait pas regarder dans la direction de son ami et le Grec ne parlait toujours pas, Camus était au supplice.
- Ça suffit soupira t'il en se levant.
- Je me suis assez ridiculisé comme ça, chuchota-t-il avant de prononcer à haute voix, je prends ton silence comme réponse, et je ne t'import...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il se retrouvait propulsé dans le canapé avec Milo sur ses genoux, visage dans son cou et larmes qui lui coulaient dessus.
- Non, ne pars pas... Je t'en prie, gémit Milo.
- Ne m'abandonne pas... Pas encore... pleura-t-il dans le cou du Verseau.
Camus ne comprenait plus mais il ne laissa pas l'opportunité lui échapper et enlaça son amour.
- T'abandonner ? mais...
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Séquelles ( Saint-seiya)
FanfictionLa guerre sainte a laissé des traces chez certains chevaliers (les persos ne sont pas a moi, mais a Kurumada et l'image ne m'appartient pas non plus, si l'auteur passe par la est en est gene qu'il ou elle me contacte, je l'enleverai)