Partie 03

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3 semaines plus tard

Depuis que le Chef m'a dit qu'il allait me vendre, je suis plus sortie de ma chambre. Je me suis enfermée dans ma chambre, je mangeais rarement et je parlais a personne. Je ne priais même pas (qu'Allah me pardonne). Je voulais juste mourrir, c'est comme si cet métier contrôle ma vie.

J'avais plus de nouvelles de Samy, ni de mon argent. J'étais au courant de rien, personne venais me parler ou me soutenais. Qui d'autre que Samy me soutenais d'ailleurs?

«Chef — Lève toi. Va prendre ta douche, ils arrivent. Elisabeth (femme de ménage) va s'en occuper de tes affaires. Prends pas tout ton temps aussi.»

Il resort aussitôt que venu en me laissant comme une petite merde derrière lui. C'est a ce moment là que j'ai regretté mes paroles, mes actes et tout ce que j'ai pu faire pour qu'il me vend. Je voulais courir derrière lui et lui suppliais de me pardonner, j'avais même pensé a me mettre au genoux devant lui. J'en avais aucune idée a qui il m'a venu, ni où j'allais habiter a présent. Tout ce que je savais c'était; faire face a mon destin.

J'ai du rester au moins 45 min sous l'eau entrain de pleurer en sanglots. Je me sentais pas prête, pleins de questions dans ma tête auxquels j'avais pas de réponses. Je voulais rester sous l'eau jusqu'à la fin de ma vie, ne plus sortir et ne pas faire face a mon destin. Mais j'ai sursauté quand j'ai entendu les cris du Chef qui me disait de sortir. Je sortais enfin du bain et m'habillais tout simple possible. Je me suis fais une tresse africaine vite fais et c'était le temps d'aller en bas.

Je descendais en bas la tête baissé. J'avais trop honte de ce qui m'attendais, pas envie de voire qui m'a "acheté", pas pour le moment. Je suis partie m'assoir sur un canapé qui était juste au milieu du salon et dos à la porte d'entrée. Je respirais vite, limite mon cœur allait sortir de ma poitrine. J'ai entendu la porte d'entrée sonner; comme réflexion j'ai fermé mes yeux pour empêcher de pleurer. "Ne te montre pas faible, tout ira bien." Je n'arrivais pas a me consoler avec mes mots.

Elisabeth ouvra la porte après avoir laisser mes affaires dans le salon, en ne sachant pas que peut-être je ne reviendra plus dans cette maison. J'entendais des pas qui s'approchaient.

«Chef — Ah vous êtes enfin venus.
? — Je vous ai manqué ?
Chef — *rire* Bien-sûr voyons. Tu es l'un de mes premier gars sur, comment ne pas te manquer?
? — *rire*
Chef — Allez-y rentrez, ne restez pas dehors.»

Sur ces mots, je me lève du canapé toujours la tête baissée. Même si la seule envie de m'échapper d'ici m'envahissais, je devais faire face à mon destin. Si Allah a voulu que sa passe comme ça, bah autant le faire. Plus les pas s'approchaient, plus mon cœur battait. L'homme avec qui le Chef discutais devant la porte se mis devant moi, en ne pas comprenant son comportement je lève ma tête. Je m'attendais pas qu'il soit si près de moi que je sentais son souffle sur mon visage. Automatiquement je fronçais mes sourcils et fis un pas en arrière. Il baisse ensuite sa tête vers mon pied et souri ironiquement. Il relève la tête et demande à Chef ;

«? — C'est elle?
Chef — Oui, c'est elle. Ma.. fille.»

Je re baisse la tête, j'avais si honte de tout sa. Mais lui il avait honte que je sois sa fille, même si biologiquement il ne l'est pas.

« ? — Prostitué depuis combien d'années déjà ?
Chef — 7 ans.
? — mhhmmm.»

Il jouait avec mes cheveux en même temps.

«? — Tu es sur qu'elle est une prostitué? N'es-tu pas entrain de m'arnaquer ?
Moi — Je me prostitue depuis des années mêmes. Je vais pas vous obliger a me croire mais sachez que le Chef ne ment jamais.»

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 10, 2016 ⏰

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Jugée sans me connaître, il a volé mon avenir - chronique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant