Ce soir, les oiseaux piaillent. J'en vois certain voler haut dans le ciel, pour redescendre presque en piqué. D'autres semblent danser en couple, ou seuls.
Je ne baisse pas une seule fois les yeux sur les rails, j'ai peur de les regarder à nouveau. Je me suis coincée le pied dedans hier soir, et alors que le bruit sourd du train se faisait entendre, j'ai cru que j'allais m'écrouler pour pleurer. J'ai finalement réussi à me libérer et je suis partie.Je me demande si un jour je referais confiance à cet endroit. Si j'arriverais à m'allonger à nouveau sur les rails pour regarder le ciel. Mais pour le moment, je dois rester à quelques mètres d'eux.
Peu à peu, la lumière envahie mon champ de vision, et je déteste ça. Je préférais le temps où je ne voyais rien. Car maintenant que je pux distinguer les choses, tout m'effraie. Mon imagination me joue des tours et j'aimerais mieux retourner au noir.
Ou au contraire pouvoir tout distinguer clairement.Je cherche encore d'où vient cette lumière, car l'horizon semble être éclairée de la même façon partout.
Parfois je me dis que je dois trouver la source et que je dois courir vers elle, l'angoisse me prend alors et je suis incapable de me concentrer pour savoir d'où vient le soleil.
J'essaie donc de ne pas trop y penser, et de ne pas regarder l'horizon, mais le ciel encore noir et opaque au dessus de ma tête. Je regarde le cosmos.
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Le cosmos
Short StoryC'est à ceci que ressemble la nuit ; un torrent d'émotions indescriptibles et pourtant si aiguës, une acuité décuplée et un corps inerte. Poussé par les sentiments celui-ci ne réagit plus, comme aveuglé par leur intensité. Qu'arrive-t-il à l'Homme q...