c h a p i t r e s i x

97 18 2
                                    

Le noir à disparu. Le cosmos à disparu.
La lumière baigne l'ensemble d'un halo incandescent, presque aveuglant.
Je me sens presque bien. Je n'ai plus peur à présent.
Finalement, tout doit être extrême. Soit il faut vivre dans l'obscurité la plus totale, soit il faut vivre dans la lumière. Lorsque l'un se mélange avec l'autre, rien ne va plus. Les souvenirs se mêlent à la peur, à l'appréhension et à la colère pour former une masse confuse.

Alors que maintenant, je vois clair sur mon chemin. J'en connais les moindres secrets et je ne le fuis plus. Je vois loin, jusqu'à l'horizon.
Ce n'est plus la partie éclairée, mais c'est désormais la plus sombre. C'est le ciel au dessus de ma tête qui est aveuglant. C'est ce qui était autrefois le cosmos.

J'arrive à marcher de nouveau sur les rails, car je n'ai plus peur de ce qu'ils peuvent me faire. Je sais qu'ils me guideront jusqu'à l'horizon et je sais que je serai en sécurité.
La lumière ne m'éblouit pas, il suffit de ne pas la regarder. C'est surement la seule différence avec l'obscurité. Car le noir m'a toujours donné envie de plonger dedans. Je cherchais sans cesse le point le plus sombre d'un paysage pour que je puisse m'y réfugier.
Je ne fuis pas la lumière, mais j'ai suffisamment confiance en elle pour pouvoir lui tourner le dos.

Je m'arrête soudainement de marcher, et je m'allonge sur les rails. Je ferme les yeux. J'arrive à profiter des choses, je fais confiance à mon environnement et je me suis même convaincue que rien ne me trahira.

Et puis tout se met à trembler. J'ai à peine le temps de me relever, qu'au loin, je distingue la silhouette du train qui avance bien trop vite pour que je puisse lui échapper.

Le cosmosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant