Chapitre 2 : La Récontre

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7:00. Le réveil indiqua cette heure. La même routine commença le matin, pour chaque jour de la semaine, sauf bien-entendu les week-ends. Matthew repensa à la proposition de Jack, et se demanda si il n'avait pas commis une erreur. 
8:30. Il entra dans sa camionnette. Une liste des personnes à livrer lui a été confié par son patron. Il livrait essentiellement des colis. Vu le nombre de personnes présentes sur cette liste, il devrait faire une journée de 10 heures d'affiler. Il soupira puis actionna le moteur et partit en direction des ses nombreuses livraisons.
10:30. Il repensa à son passé. Après sa libération de prison, personne ne voulu de lui. Sa petite amie, Céleste, fit jouer tout ses contacts pour trouver un emploi pour Matthew. Elle travaillait comme assistante dans une grande entreprise d'import-export. Elle avait finalement réussi à le faire entrer dans une des filiales. Il a eu beaucoup de chance. Il avait promis à Céleste de ne plus faire de bêtises. 14:30. 2 appels en absence. Jack essayait désespérément de communiquer avec lui. Il écouta le message qu'il lui avait laissé.

"- Salut mec, j'essaie de t'appeler depuis plusieurs minutes. Pour le rendez-vous, il y aura lieu dans la partie industrielle de Strasbourg, dans un vieil entrepôt abandonné. On se retrouve ce soir chez moi pour 18:00. Tache de faire vite."

En entendant cela, il se remit rapidement derrière son volant pour finir ses livraisons le plus vite possible. Il ne regardait plus la limitation de vitesse, arrivant au coin d'une ruelle, tout en dérapant. 18:00. Il arrivait toujours pile à l'heure.  Jack n'était pas encore prêt, comme à son habitude. Il se dépêcha néanmoins. Il entra dans la voiture. Ils partirent en direction du rendez-vous.  Sur le chemin, Jack se rongeait les ongles et transpirait. Il avait peur. Mathhew aussi. Au lieu de ça, il proposa à Jack une cigarette qui accepta volontiers. Il failli vider le paquet en même pas une dizaine de minutes. Ils arrivèrent sur les lieux du rendez-vous. Personne, juste le silence. Il coupa le moteur, éteignit les lumières puis descendit de sa voiture. Il lâcha un rapide coup d'œil au alentours. Soudain, 3 énormes 4x4 de couleur noir s'arrêtèrent devant eux. Deux hommes descendirent.

- Sortez du véhicule ! Et mettez les mains sur le toit ! Cria l'un deux. 

Ils s'exécutèrent aussitôt.  Les deux hommes effectuèrent une fouille au corps. La délicatesse n'était pas familière pour eux. Quand ils eurent fini, l'autre fit un signe de tête.  Une dizaine de personnes sortirent. Un ouvrit la portière arrière droite de la voiture centrale. Un vieil homme quitta son siège. Il avait la soixantaine bien tassé. Il était habillé d'un costard de couleur blanc. Il se maintenait avec l'aide d'une canne simple, mais venant certainement d'un bois noble. Il s'approcha de Matthew et Jack.

- Vous devez être Jack, en le désignant du bout de sa canne, et vous Matthew, n'est ce pas ? Je m'appelle Philippe Lecomte ! Organisateur de ce fameux braquage. Je cherche les meilleurs sur ce coup. Il manque plus qu'un chauffeur et d'un meneur d'homme ! Et il paraîtrait que je suis tombé sur les meilleurs qui soit !

Il se plaça devant Jack.

- Selon mes sources, vous serez un excellent orateur pour motiver les groupes, ainsi qu'un expert en arme à feu. Je vois que votre parcours dans l'armée vous a servi à quelque chose. Je serai des plus ravi à vous avoir dans mon équipe ! Quand à vous.

Il se tourna vers Matthew.

-  J'ai entendu parler de vous de nombreuses fois. On vous a appelé le Driver, peu de personnes ont eu le privilèges d'attendre ce stade là. Votre réputation vous précède. J'espère que vous n'avez pas trop perdu la main.  Nous avons l'intention de braquer la banque de France ! Oui, vous avez bien entendu. J'ai besoin de professionnels, non des amateurs. C'est pour ça que je dois aussi vous évaluer.

Il fit un signe de tête. Deux de ses hommes allèrent derrière une des voitures et ouvrirent le coffre. Ils en sortirent deux personnes ainsi que deux revolver.

- Voici Martin et Arnaud, deux de mes recrues, malheureusement, c'était des Infiltrés. Des braves types.

Un des hommes de main mit les deux revolvers sur le capot.

- Donc, jeunes gens, votre épreuve est de les tuer.

Jack prit une des arme et tira sans hésitation. Mais Matthew regarda fixement Philippe. Il saisissait l'arme puis la pointa sur l'homme attaché. Puis il changea de direction envers l'homme en blanc. Ses hommes de main pointèrent tous leurs armes sur Matthew.

- Vous allez tiré ? Sur moi ?

- J'hésite, dit Matthew.

Matthew tira en l'air.

- Je tue personne. Et surtout pas des innocents.

- Très bien, répondit Philippe sur un ton désespéré. Dans ce cas...

Philippe sortit de son pantalon un pistolet et tira sur l'homme attaché.

- Vous avez du cran, Matthew, contredire mon ordre, c'est de l'audace et j'aime ça. Je crois que j'ai fais le bon choix de vous laissez en vie. Le braquage aura lieu dans deux semaines, vous aurez un rendez vous avec les autres membres de l'équipe la semaine prochaine. Tout vous sera transmis par nos soins sur ces téléphones.

Il en tendit un à Matthew et un autre à Jack.

- Il y a un seul numéro enregistré, tâchez à l'avoir toujours sur vous. Sur ce, jeunes gens, il y a ma petite femme qui m'attend. Elle doit être en train de me faire ses pâtes bolognaise, un vrai délice.

Il se dirigea vers la voiture. Avant qu'il ferma la portière, il s'adressa aux deux amis.

- On se voit la semaine prochaine ! J'étais ravi de vous avoir connu.

Les 3 voitures démarrèrent puis elles partirent.

- C'était tendu, dis Jack.

- On devrait ce casser, indiqua Matthew.

Ils montèrent dans la voiture et s'enfuirent rapidement. Matthew déposa Jack devant chez lui. Aucun mot ne furent échanger pendant le trajet. Il repartit en direction de son habitation. Il se gara dans son garage et entra dans son appartement. Il prit un verre et une bouteille de whisky. Il but plusieurs verres. Il s'asseyait sur une chaise et ses mains commencèrent à trembler. Il se demandait si il n'allait pas y laisser sa peau.

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