Attaché à une chaise Nassim, essayait tant bien que mal de se libérer. Sa maitresse de toujours était elle aussi près de lui, ses grands yeux bleus étaient larmoyants, ses lèvres avaient pris une teinte bleutées et son visage habituellement dorée était devenu pâle, ses veines étaient visibles sur ses frêles bras tandis que son cœur tambourinait dans sa cage thoracique.
<< Qu'est ce qu'elle a de plus que moi ? Dit moi. Pourquoi t'es parti vers elle ? Je ne te donnais pas assez de mon cul, hein c'est ça ? Tu voulais plus, c'est ça ? Plus de biff, plus d'importance dans le secteur, plus de meufs en chiens, plus de baise. Tu te disais que te taper ma sœur c'était un truc à faire. Ma sœur bâtard, ma sœur ! >>
La jeune femme se tourna vers son ancienne sœur, sa meilleure amie, sa sah* comme elle disait, celle pour qui elle aurait tout donné, pour qui elle aurait pu mourir. Celle dont elle était l'ombre !
<< Et toi salope, toi aussi tu te fouttais bien de moi quand tu venais à la maison, c'était pas pour me voir moi, hein c'était pour ce fils de lâche, quand tu venais pleurer chez moi en me parlant de ton gars là, ce "bâtard qui me fais souffrir" tu me parlais de mon mari.
C'était comment la baise avec lui ? Aller raconte moi tout, il te l'a bien fourré j'espère, parce que de ne pas vouloir me toucher, c'est qui l'a dû en prendre du plaisir avec toi. >>
Ne la laissant pas parler, Najmïz lui envoya un uppercut au visage, se positionna en dessous de son estomac, posa ses mains légèrement tremblantes sur son cou et l'étrangla silencieusement. Son mari se débattait quant à lui sur sa chaise, la peur se lisait dans ses grands yeux bleus. Une fois sa sœur mort, elle pris son neuf millimètres, s'approcha de l'intéressé, et glissa le pistolet sous la pomme d'Adam du jeune homme, avant de commettre l'irréversible envers l'homme qu'elle aimait.
Je n'aurai jamais dû vous faire confiance.
La détonation se fit entendre, et en quelques seconde son corps s'écroula.
Plus aucun bruit ne se faisait dans la cave. On pouvait voir la rage de la femme sur les corps inertes, ils étaient remplis de bleus, de coups, mutilés au rasoir.
Trois corps gisaient au sol, inconscients, celui d'une âme prisonnière, ainsi que son bourreau et le corps d'un homme, un faible, qui des tentations de la vie et des femmes s'est fait charmé à son insu.
*sah = vrai, une pote sur qui tu peut compter.
