Chapitre 6

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Julie

  Toute la nuit je n'ai pas pu dormir à cause de ces questions qui tournaient en boucle dans mon esprit; "Qu'est ce qu'il y avait sur cette table basse ?! Pourquoi quelqu'un l'aurais pris ? Et qui est entré ?".

  Mon réveil sonne, 6h30, je me lève dix minutes après et pars prendre une douche, je me déshabille avec lenteur, et vais sous le jet d'eau chaude. Les gouttes d'eau claires coulent le long de mon corps, apaisant mon mal de dos. Je prends en main le pot contenant le shampoing à la pomme, et en étale dans mes cheveux mouillés. Ensuite, je commence frotte, créant petit-à-petit une mousse blanche, qui dégage une odeur fraîche de pomme.

***

Après ces minutes de détente, je sèche mes cheveux en enroulant une serviette bleue autour de la taille. Je descends prendre un simple jus d'orange, et remonte de suite après l'avoir bus.

Je retourne  dans la salle-de-bain, et coiffe mes cheveux encore humide en une queue-de-cheval, puis lave les dents, qui ont des petits morceaux de pulpe coincé entre.

J'attrape mon sac de cours, je vérifie s'il y a bien tous mes cahiers et je pars direction le lycée.

J'atteins enfin le grand bâtiment, je pars rejoindre Pauline, une petite brune aux yeux noisette. Dès que son regard se pose sur moi, elle me sourit, laissant apparaître ses dents ornées d'un appareil.

– Ça va, prête à affronter les professeurs ?, me salut-elle.

– Oui, enfin je vais faire un effort. Et toi ?

– Les professeurs ont l'air plus détendus en s'apercevant que c'est la fin de l'année, donc je devrais les supporter. Au fait, pourquoi tu n'étais pas là hier ?

– J'ai séché, j'en avais marre de me faire engueuler à la place des fautifs, je marmonne.

Elle n'insiste pas, et nous partons toutes les deux à notre premier cours, celui de Français. Vers le début du cours, quelqu'un toque à la porte, le professeur le fait entrer, et qui voilà ? Skuller qui a toujours cet air de défi, un sourire narquois se dessine sur son visage, et il entre en ignorant royalement le professeur offusqué. Il vient s'assoir à côté de moi, et me fait un clin d'œil, j'arque un sourcil et lui chuchote:

– C'est quoi ton problème ?

– Hmm..., grogne-t-il.

– Ce n'est pas une réponse ça, râlé-je.

– Mademoiselle Wells, veuillez écouter le cours !, m'interpelle le prof.

– Oui, désolée monsieur.

– Je te fais un clin d'œil si j'en ai envie. Pourquoi, ça te dérange, Sweety ?, répond mon voisin.

– Sweety ? Tu n'as rien trouvé de mieux comme surnom débile ?, me moqué-je, lui lançant un sourire narquois.

– Je n'ai cas te surnomme ma Tigresse, vu qu'en combat tu sors tes griffes tranchantes, ricane-t-il.

Je me mets à rire doucement, face à son sourire en coin.

– Monsieur Skuller, ce n'est pas le moment de draguer, si vous voulez faire ça alors allez dehors.

Mon voisin se lève et sort de la salle, mais avant d'être dans le couloir il me dit:

– Bon, ma Tigresse tu viens ? Qu'on finisse ce qu'on faisait.

Des chuchotements se mettent à résonner dans la salle, ainsi que des ricanements. Je hoche de la tête, rouge de honte. Et sors de la salle d'un pas hésitant, face au regard meurtrier que le lance le professeur. Je rejoins Skuller, qui me regarde avec amusement. .

– Comment tu t'appelles ?, demandé-je, brisant le silence pesant.

– Hmm..., marmonne-t-il avec un pointe de mécontentement.

– Putain, mais réponds !

– Tu poses beaucoup trop de questions, ricane-t-il.

Je ne comprends pas pourquoi il ne veut pas me dire son vrai prénom.

– Ce n'est pas un prénom ça.

– Ah ! Qui sait, si ça se trouve c'est mon vrai prénom.

Il s'approche de moi, plaque son corps contre le mien, et m'embrasse dans le cou, mon cœur à raté un battement. Il se recule, un sourire satisfait accroché aux lèvres et s'en va.

– Où vas-tu ? Je peux venir avec toi, je n'ai pas envie d'affronter mon frère ? , je demande timidement.

– Je vais dehors, viens si tu veux.

Je lui emboîte le pas, et nous nous dirigeons vers le muret du lycée. Je repense alors à Aaron qui m'avait ordonné de ne plus sécher, ce soir il va exploser dès qu'il l'apprendra. Après tout, c'est le professeur qui m'a virée donc j'y suis presque pour rien !

– Pourquoi tu ne veux pas me dire ton vrai prénom ?

– Car je ne peux pas, Julie.

Je frémis à l'entente de mon nom, s'échappant de ses lèvres charnues.

– Mais pourquoi tu ne peux pas ?, je gémis en m'arrêtant net.

Il ignore ma question, en me lançant un regard noir, me figeant sur place.
Je fronce les sourcils, croisant les bras sur la poitrine, et lui tourne le dos. Deux bras musclés passent autour de ma taille et me soulève jusqu'à ce que j'atterrisse sur une épaule. Ma première émotion est la surprise, puis de l'amusement. Je commence à me débattre en riant, mais j'ai plus l'impression que ça lui fait des chatouilles plus qu'autre chose. Il me repose au sol, hilare et après s'être calmé, il plonge son regard dans le mien.

  Ses yeux intenses me scrutent avec insistance.

Il me sourit de toutes ses dents, blanches et bien alignées, ses pommettes ressortent et son regard se détourne en s'assombrissant. Je me retourne et vois Ayden, les poings serrés, qui se dirige vers nous d'un pas violent et rapide.

  Je lance un regard surpris à Skuller, ses yeux sont devenus presque noir, son sourire à disparu et sa mâchoire s'est contractée, Skuller se déplace et vient se mettre devant moi. Arrivé à notre hauteur, Ayden tente de donner un coup de poing à Skuller, mais il le loupe et celui-ci atterri sur mon visage, je ferme les yeux en poussant un cri de douleur. Puis, je perds connaissance.

***

The Skull BoxerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant