Après avoir perdu sa mère dans des circonstances qui la changerons à jamais, Haylee Woods n'ayant pas l'âge pour vivre seule, se voit dans l'obligation de quitter la ville de New York pour retourner vivre avec son père dans le village paisible de so...
Santa Riviera était une ville du Comté de Gillespie au Texas dans l'état de Virginie. Sa population était estimée à 8 911 en 2000. Mais, elle était tellement petite et inconnue de tous qu'aucune estimation n'avait été faite depuis parce que l'état n'en avait rien à faire. Et c'était exactement pour cette raison que mes parents avaient décidé de venir se cacher dans ce petit village de Virginie.
J'avais toujours cru que les choses s'étaient faites comme ça : mon père et ma mère, esclaves de leur passé, avaient fui New York pour élever leur fille, malgré l'interdit. Mon père venait d'une famille aisée, ma mère avait perdu la sienne dans un accident de voiture, et ils ne lui avaient rien laissé d'autre, que le chagrin et les souvenirs. Donc, ils n'étaient, à priori, pas fait pour s'aimer. Et pourtant, c'est arrivé et pour la petite fille de huit ans que j'étais, c'était magique.
Sauf que la vraie histoire est moins rose, et elle n'est pas enrobé d'amour fugace ni de new romance, mais plutôt de bébé adopté, d'héritage faussé, et de mort prématuré. J'aimerai vous en dire plus, mais ça n'aurait aucune utilité pour comprendre mon séjour à Fredericksburg, car cette histoire n'est pas encore la mienne.
Mon histoire remonte à loin, et ne commence pas à l'époque dont je vous parle, mais plutôt à trois ans en arrière, quand j'étais encore ignorante de la peine, profonde et incurable mais que j'avais déjà fréquenté la mort, un où deux fois.
J'étais partis de New York, en laissant un groupe de personnes que je pensais être mes amis sans vraiment comprendre que les vrais, c'était ceux qui gardaient vos secrets comme si c'était les leurs, mais qui ne la fermait jamais quand vous alliez mal. J'étais partis après avoir perdu ma mère et avoir plaquer un mec sain que je pensais être le mieux fait pour moi, pour me sauver, alors que celui qui était fait pour moi, était sombre, blessé, passionnel et cruel. J'étais partis, avec la certitude que les deux mois qui allaient suivre étaient simplement une phase à passer et avec la conviction que j'avais déjà vu le pire, et qu'il avait fait de moi la personne que j'allais toujours être.
Pourtant je me voilais la face. J'avais eu faux. Mes deux mois à Santa Rivera n'étaient pas une simple phase, mais plutôt le modelage de mon passage à l'âge adulte. Le modelage, de mon moi intérieur, celui que j'avais sous-estimé, celui qui enfermait toutes mes peurs, mes angoisses et mes désirs. Fredericksburg, cette ville qu'on jugeait tranquille trop vite, avait été mon ascendance, ma naissance et renaissance. Aux bras de mes vrais amis, d'un homme qui me faisait me dépasser et de ma famille, je me suis construite, détruite et rebâtie. Même si ça a prit du temps. Parce que comme le disait ma mère : « l'élévation prend du temps car la construction d'une aussi belle plante est longue. Elle doit affronter la pluie et les jours de sécheresse avant de fleurir et s'épanouir. Toutefois ne t'attend pas à atteindre la perfection, car les gens, les vrais, n'atteignent que la vie, et la vie n'est pas parfaite. »
J'étais sa fleurs, et avant de fleurir comme j'étais destinée à le faire, j'allais devoir affronter la vie. Et la vie commença à mon arrivée à Fredericksburg.
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