Chapitre 2

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Précédemment:

 Ndèye Anta elle était là assise dans les toilettes malgré la salubrité  et pensait, non elle ne pleurait pas ce n'était pas son genre ....  

Suite:

Assise sur le sol carrelé, fatiguée de penser à toutes ces choses qui lui semblent maintenant si évidentes, ses larmes coulèrent : de sa non ressemblance aux membres de cette famille parce qu'elle était de teint clair et ces derniers en bons sérères étaient très noirs, à leurs caractères si différents, à tant de choses pourtant ils, « ses » parents se sont toujours bien comportés avec elle, ne l'ont jamais traité comme une étrangère mais pire ils ont fait d'elle une princesse, ils veillaient à ce qu'elle ne manque jamais de rien. Mais pourquoi ? se demandait-elle.

Ndèye Anta : (dans sa tête) Serait-ce parce qu'ils ont pitié de moi ? Est-ce la raison pour laquelle je suis si calme, si méchante, si impoli et de surcroît si désagréable et inaccessible, insensible ? Pourquoi devrais-je payer les peaux cassées ? J'en veux à cet homme qui se trouve être mon père, maman n'a pas parlé de sa mort, serait-il toujours en vie ? Pourquoi l'a-t-il tué ? Tant de questions ...

Faut avouer qu'elle n'était vraiment pas ouverte, elle n'avait même pas d'amies, c'était bizarre vu son âge, elle avait 14 ans pourtant elle a toujours vécu dans cette cité qu'était les parcelles assainies unité 17 qui était si bruyante, si animée et tant d'enfants de son âge mais elle les évitait parce qu'elle était beaucoup trop recroquevillée sur elle-même, renfermée et violente elle s'énervait vite. On la surnommait la « toubab »

Ses pensées furent interrompues par sa maman

Maman : Aniiitttaaaaaaaaaaaaa

Anta, en se rinçant vite fait le visage : nam yaye (oui maman)

Maman : wa néné fo nékone bi nga wathié beu légui ? (où est ce que t'étais depuis que t'es descendue ?)

Anta : si douche bi sama bir bi modone daw (dans les toilettes j'avais une diarrhée)

Maman (en riant) : wa kay agne bala ngay tardé 3h légui mou djott (viens manger avant d'être en retard pour tes cours du soir) (elle était en 3ème au CEM, elle n'était pas mal comme élève)

Anta : d'accord j'arrive

Lorsque sa maman fut sorti de la chambre elle rangea ses cahiers, porta sa blouse bleue, ses chaussures, se promit de mieux penser à quoi faire dès ce soir, puis se rendit à la cuisine. Leur maison était modeste : au rais de chaussé se trouvait une grande cour avec un gigantesque arbre et des bancs en ciment tout autour, c'était l'endroit où tout le monde se retrouvait pour manger, prier, se raconter leurs journées respectives, etc.; les chambres des jumeaux, celle des parents et celle que Ndèye Anta partageait avec Amy leur bonne, chaque chambre disposait de toilettes sauf celles des jumeaux ; la cuisine, un joli salon et des toilettes visiteurs puis en haut se trouvait la terrasse et l'enclot des moutons. Maman Aicha était une femme au foyer qui faisait du commerce de temps en temps, Papa Billy lui il était comptable dans une entreprise de la place, les jumeaux eux étaient en terminale, ils étaient pire que terribles même leur maman avait du mal à toujours les différencier parce qu'ils s'échangeaient tout le temps leurs bracelets où étaient inscrit leurs noms et ils étaient tellement identiques c'était incroyable.

Après avoir pris son déjeuner elle fit signe à sa maman qu'elle partait

Anta : yaye mani dem (maman j'y vais)

Maman : wa demal té gneuw ak djam (vas et reviens en paix)

petite parenthèse : je pense que c'est très important en sortant d'avoir ce genre de bénédiction, les parent sont sacrés alors ce ne sont pas des choses à négliger car on ne sais jamais si on rentrera ou pas.

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