Chapitre 2 : Malaise

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" Chargez à 100 !
Un bip continu se faisait entendre.
- Chargez à 150 !
Le bip continu se brisa, laissant place à un bip plus régulier.
- C'est bon Kepner on l'a récupéré.
- Très bien, Hunt passez moi le...
La porte s'ouvrit sur Amelia.
- Qu'est ce qu'on a ?
- Docteur Shepherd où etiez-vous ? On vous a bippé une dizaine de fois !
Le chirurgien trauma envoya un regard électrique à sa collègue qui baissa les yeux. Kepner expliqua la situation à Amelia :
- C'est un homme de 35 ans avec l'abdomen gonflé et une plaie à la tête. Il vient de faire un arrêt et nous l'avons ramener.
- D'accord. Il faut lui faire passer un scan.
Owen, qui n'avait rien dit depuis la question qu'il avait posé à la neurochirurgienne, intervint alors :
- Amelia où étais-tu ?!
La jeune femme ne répondit toujours pas.
- Bon je le monte au scan, dit la jolie rousse à l'intention de ses collègues.
- Très bien tu nous tiens au courant, s'exclama Owen sans quitter des yeux le visage d'Amelia. Les infirmiers passèrent entre eux pour déplacer le brancard, suivis de près par Kepner. La rousse ferma la porte et aussitôt, Owen croisa les bras sur sa poitrine, attendant une explication de sa collègue.
- Amelia je ne te laisserai pas sortir de cette pièce sans une réponse !
- Je rédigeais des dossiers.
- Et tu n'as pas entendu ton bipper sonner je suppose ?
- Non...
- Non ? lança mi-ahuri, mi-etonné le chef de chirurgie.
Les yeux d'Amelia étaient si vitreux que l'on pouvait se voir dedans, et son manque de nourriture commençait à se voir à travers la pâleur de son visage. De plus, lorsqu'elle parla, sa voix trembla légèrement. Owen se radoucit en le remarquant.
- Non.
- Est-ce que tout va bien ?
- Pourquoi ça n'irait pas ? Je suis là avec toi alors que je suis suis sensée m'occuper de mes post-op. Si c'est pas super ça, niaisa la belle brune.
- Amelia...
Owen passa une main dans ses cheveux et souffla lentement.
- Si ça ne va pas tu peux m'en parler.
Elle pouffa.
- Mais tout va bien.
- Non. Tu es pâle, et regarde tes yeux. Ils sont explosés par la fatigue. - C'est bon Owen j'ai l'habitude.
- Alors explique moi pourquoi tu n'es pas venue tout de suite quand on t'as bipper.
- Parce que je dormais ! Je dormais à cause de la putain de nuit que j'ai passé sur ces putains de dossiers ! Alors est-ce que je peux aller bosser où tu vas rester là à me sermonner ? Car je n'ai aucune envie d'entendre l'un de tes sermons.
La jeune femme avait chaud, et son mal de tête était de plus en plus fort.
- Tu n'étais pas de garde cette nuit. Tu n'étais pas obligée de faire tes dossiers. Et si tu as besoin...
Mais Owen ne termina pas sa phrase. Amelia venait de perdre l'équilibre et n'avait pas pu se rattraper avant de tomber. Hunt se précipita sur sa collègue en lui attrapant la tête en premier. Un vieux réflexe dirait-il. Mais lorsque ses mains entrèrent en contact avec le front de la jeune femme, il s'exclama :
- Amelia tu es brûlante ! Pourquoi tu n'as rien dit !
- Ça m'a prise d'un coup...
- Eh viens là. Je vais t'aider.
Il l'aida à se relever et elle passa un bras autour de son cou pour ne pas s'effondrer à nouveau.
- On va aller en salle de garde.
- Ça...ça va aller.
- Ne dis pas n'importe quoi Amelia tu tiens à peine debout.
- Je te dis que ça va !"
Le médecin parut déstabilisé par la réaction de sa collègue qui partit en claquant la porte.

L'un pour l'autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant