Alaaris:Le Destin Des Six Royaumes

2) calme et esprit d'équipe

J'enrage, comment ont-ils pu me faire ça, surtout Kalios, il sait que je déteste travailler en équipe, je suis un loup solitaire.

Au lieu de me défendre, le général s'est contenté d'accepter la mission à ma place et de m'empêcher de protester.

Je boue intérieurement, il faut que je me défoule ou ça va mal se terminer.

Je me mets à courir, grimper, sauter de toit en toit.

Sentir le vent et la vitesse me rassure et me calme.

J'ai une idée, je vais aller me reposer au sommet de la tour de l'horloge tellurique, c'est un endroit extraordinaire pour contempler Paliria de nuit.

Je saute du perchoir sur lequel j'étais posé, pour atterrir sur le toit d'en face, et je me remets à courir, direction la tour.

Avec son cadran tellurique, l'horloge est visible de tout Paliria.

C'est le bâtiment le plus haut de la ville, je m'y rends souvent pour admirer le paysage nocturne, sous la lumière de son gigantesque cadran.

J'arrive enfin à la tour, prise après prise, je m'élève rapidement au sommet de l'horloge.

C'est ici, que convergent tous les flux telluriques, qui alimentent la ville en énergie.

En un demi-siècle, l'énergie tellurique est devenue la première ressource exploitée d'Alaaris.

Son utilisation est omniprésente, aussi bien dans les foyers que dans les lieux publics.

Les telluriens ont appris à maîtriser ces flux naturels et à s'en servir, pour alimenter leurs machines.

Personnellement, je me ballade toujours avec un cadran tellurique à mon poignet, qui me permet de recevoir les ordres du conseil ou du général Kalios.

Á ce moment, je sens un picotement à mon avant bras.

Quand on parle du loup,... le général vient justement de me faire passer un message.

La réunion de préparation de la mission aura lieu demain, et je vais faire la connaissance de mes coéquipiers.

Je dois me défouler, frapper dans quelque chose, sinon je vais exploser sur place.

Mon poing part dans le mur, et je me mets à enchaîner les frappes, jusqu'à ce que mes jointures prennent une teinte écarlate.

Épuisé, je me tombe à terre, et contemple le ciel étoilé.

-Je peux vous aider ?

La voix venait de mon dos, et brusquement je fis volte face, pour apercevoir un jeune homme.

Très grand, il me dépassait d'une bonne tête, et ses épaules devaient faire le double des miennes.

Malgré ma méfiance, il n'avait pas l'air animé de mauvaises intentions, et le calme qui émanait de ses yeux, faisant un contraste frappant avec sa stature imposante, me mettait en confiance.

-Non merci, j'ai juste besoin d'être seul, répliquai-je d'un ton sec.

-Excuse-moi si je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais tu as les mains en sang, et tu as l'air tout sauf bien.

Oh non encore un gars altruiste qui va se sentir obligé de m'aider.

-C'est pas le moment là, tout ce dont j'ai envie c'est d'être seul, donc laisse-moi tranquille et vas t'occuper de personnes qui en ont plus besoin que moi.