Aujourd'hui, j'ai pleuré. C'est rare, que je me mette à pleurer. Jusqu'à maintenant, j'arrivais à gérer ton autre toi, mais comprends-moi, tu me manques.
Parfois, elle me dit que c'est trop tard. Ses yeux se voilent de cette expression inexplicable et là, je le sens. Elle baisse les bras. Te rends-tu compte du point où tu l'as conduite? Elle n'a plus la force. Je pense qu'elle aussi, a pleuré. Tout bas, dans la cuisine. Elle ne me regardait pas, elle se focalisait sur les spaghettis qu'elle préparait.
Alors, je m'y suis autorisée. J'ai pleuré, en silence. Parfois, je reniflais, mais la vapeur s'échappant de mon fer à repasser dissimulait ces bruits atroces.
Je ne veux pas baisser les bras. Je veux me battre jusqu'au bout, je veux que tu y arrives. Je veux t'aider à remonter à la surface. Je veux que tu reviennes.
Je veux que tu ouvres cette foutue porte.
VOUS LISEZ
ouvre ta porte
Short StoryParce qu'on le perd, un peu plus chaque jour. Et parce que ça nous détruit de le voir dans cet état. Reviens-nous.