Je t'ai revu, aujourd'hui. Pendant un court instant, tu as réussi à atteindre l'orée de la gorge de ce monstre que tu combats. Alors, je peux te voir et je peux t'aimer amplement.
Nous avons beaucoup ri, vraiment. Ça m'a fait du bien et j'en ai profité jusqu'au bout. Parce que je savais que dans quelques heures, tu allais retomber. C'est arrivé. Tu étais trop fatigué pour continuer à te tenir aux amygdales de ton autre toi. Tu étais à bout de souffle, tu étais crevé.
Comme à chaque fois, tu as lâché prise et tu es reparti dans ta chute.
Quand est-ce que tu auras la force de grimper jusqu'au bout?
Ça me détruit de te voir abandonner à chaque fois.
J'ai peur, tu sais.
J'ai peur du jour où tu seras trop essoufflé pour essayer à nouveau.
J'ai peur du jour où tu décideras de tomber pour toujours et à jamais.
J'ai peur que les moments comme aujourd'hui finissent par devenir de lointains souvenirs.
J'ai peur de te perdre à jamais.
Je pourrais t'aider, te tendre une main, main à laquelle tu pourrais t'agripper. Mais tu sembles être résigné à lutter seul. Je ne comprends pas pourquoi et ça me blesse profondément.
Pour l'amour du Ciel, arrête tes conneries et ouvre ta porte!
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ouvre ta porte
Short StoryParce qu'on le perd, un peu plus chaque jour. Et parce que ça nous détruit de le voir dans cet état. Reviens-nous.