La Barbe Bleue 21

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Avant votre lecture, je tenais à vous mentionner certaines choses.

La Barbe Bleue était un conte que ma grand-mère me lisait souvent et que je le trouve particulièrement original. Cependant, je trouve qu'il y a un côté sordide dans ce conte pour enfants et j'essaierai de le pousser encore plus loin. Ainsi, j'aurais ma propre version de ce conte formidable et j'espère réellement que cela vous plaira.

Bonne lecture,

Hugorie

Après plus d'une heure d'attente à l'entrée de la vallée, Anne se réjouit enfin. Le carrosse apparaissait peu à peu dans les montagnes. Deux chevaux noirs et élégants traînaient la petite voiture luxueuse, et de tout son cœur, Anne souhaitait que sa sœur soit à l'intérieur. Elle l'imaginait dans une grande robe venant d'une autre culture, semblant aussi rayonnante de bonheur que lorsqu'elle n'était qu'une fillette. Depuis toute petite, Anne, l'aînée, admirait constamment sa sœur, ce qui la rendait parfois jalouse, mais n'avait jamais empêché qu'elles s'entendent à merveille. Et pourquoi l'admirait-elle autant? Au fond, Anne était une folle de livres et appréciait les bons moments de solitude, quant à Ariane, elle avait le goût de l'aventure et était très naïve.

Et pourquoi voyait-on le carrosse s'approcher à l'horizon? Bien que les rêves d'Ariane étaient situés dans un pays avoisinant, ses économies vinrent à manquer et le travail auquel elle occupait ne lui permettait pas de gagner assez d'argent.

Enfin, le carrosse se tenait devant Anne et elle ne put y croire; une jeune femme, plus belle que toutes les autres femmes de la vallée, sortait du carrosse. L'aînée cligna des yeux plusieurs fois avant d'assumer ce qu'était devenue sa sœur. Elle portait une robe verte, couverte de dentelle somptueuse, laissant entrevoir sa poitrine qui allait rapidement séduire tous les hommes du village. Anne fut bouche-bée et sa sœur lui vola alors les mots de la bouche:

- Oh, ma sœur, comme vous avez changé! Vous êtes aussi ravissante qu'un bouquet de roses!

Puis, la cadette embrassa sa sœur, qui n'était pas laide non plus. Encore une fois, Anne se tut et laissa parler sa sœur, qui était plus que ravie de revoir son village natal.

- Dis-moi, où sont mes frères, Anne? J'ai si hâte de voir ce qu'ils sont devenus!

- Ils, ils préparent la fête de ton retour, à la maison de Mère, répondit l'intellectuelle. Tout le village est impatient de te revoir, ma chère.

Durant la promenade, beaucoup d'hommes avaient les yeux ronds en reconnaissant la belle demoiselle tandis que les femmes étaient jalouses de sa splendeur. D'autres allèrent lui baiser les joues et la saluèrent gentiment. Une fois arrivées dans la maisonnette, les personnes qui étaient à l'intérieur s'écriaient: ''Surprise!''. Des décorations ravissaient l'intérieur et un splendide gâteau au chocolat était sur la table. Anne fut émue de ces retrouvailles. Elle eut même le souffle coupé lorsqu'elle vit ses frères bien-aimés, qui étaient devenus des hommes magnifiquement virils et costauds, Henry et Wilfrid.

Cela ne prit pas de temps avant que les gens prirent place autour de la grande table, où tous se régalèrent du gâteau préparé par la bonne boulangère du village. Ariane était le centre d'attention, et tout le monde n'hésitait pas à lui poser des questions à propos du pays qu'elle avait visité. Aux occasions spéciales, la mère avait introduit une tradition; celle de manger le dessert et ensuite, le repas. Cela faisait rigoler Anne et Ariane, qui parlèrent de leur folle jeunesse. La soirée qui devint arrosée se déroula parfaitement bien. Lorsque vint l'heure d'aller dormir, les invités dormirent chez Mère et quelques-uns veillaient encore.

Les jeunes s'étaient réunis autour d'un feu paisible à l'extérieur. Le ciel était rempli d'étoiles et les grillons chantaient. Henry tua le silence, qui se mettait à s'allonger, mais qui était tout de même très agréable;

Le Grimoire de l'HorreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant