Chapitre 4 ~ J'ai peur

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Mon coeur s'emballe, je ne sais pas quoi faire. J'entends des bruits. Elle se défend. Je devrais aller l'aider mais je suis tétanisée.
Elle s'arrête de crier. J'entends des pas vers ma chambre. Je me cache sous mon lit. Je ne bouge plus. J'ai peur...

Aïe ! Ma tête me fait un mal de chien. J'arrive pas à ouvrir les yeux la douleur est trop forte. On m'a frappé au visage. Où suis je ? Qu'est ce qu'il s'est passé ? Où est Cat ?
Après un temps qui m'a parut une éternité, j'arrive à ouvrir mes yeux. Au début tout est flou, les bruits résonnent. Peu à peu mes sens se rétablissent. Mes yeux sont ouverts mais j'y vois noir. J'essaye d'écouter. Ces bruits sont en fait des personnes qui parlent. Je ne comprends pas ce qu'ils disent. Je crois qu'ils parlent russe. Des russes ? Mais qu'est ce qu'il me veule ?
Un des gars de l'équipe m'enlève ce que j'ai sur la tête. A la vue de la lumière je suis éblouit comme si je ne l'avais pas vu depuis des jours. Le gars me donne des claques pour me réveiller. Il me fait tellement mal que je ne sens plus ma joue. Un homme lui dit quelque chose en russe, il lui a sûrement dit d'arrêter puisque c'est ce qu'il a fait.
J'ai les yeux ouverts. Je suis seule dans une pièce carré sombre dans la majorité sauf dans l'angle à gauche où se trouve une ampoule suspendu au plafond et un miroir. Je peine à me lever mais arrive à me tenir devant le miroir.
Je me regarde. Mes cheveux blonds sont intacts à ma plus grande surprise. Mes yeux émeraudes, comme ceux de ma mère, sont rouges et remplis de larmes. J'ai un bleu sur le front. Il m'avait sûrement assommé pour que je ne puisse avoir aucune chance de savoir où je me trouvais. Ma joue est rouge à cause du russe qui m'avait frappé deux minutes avant. J'ai mes habits avec lesquelles je m'étais endormie. Je ne sais pas pourquoi mais cette constatation m'a immédiatement rassuré.
Après m'être examinée de haut en bas à plusieurs reprises, je commence à regarder l'endroit dans lequel je me trouve. Une pièce d'environ 10 mètres carrés avec les murs sales dû, pour moi, à l'ancienneté du bâtiment. Il n'y a ni fenêtre ni porte. Comment je suis entrée ici alors ? Il y a une trappe en acier à environ 2 mètres de haut au plafond. Cela m'inquiète de savoir que la seule entrée et donc la seule sortie est au plafond. Cela signifie que je ne peux pas m'échapper. Une grande secousse perturbe la recherche de solutions. Elle me propulse à terre, si forte que je m'écorche les genoux. A la suite de ce choc, j'entends d'abord des voix russes qui crient puis des bruits familiers. Des mouettes, des vagues. Et une odeur infecte de poisson. On est dans un port. Le va-et-vient de l'ampoule suspendue au plafond me fait comprendre que je suis  sur un bateau.
UN BATEAU ?!

Elena, une Vie Volée. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant