5 ▶ Sean

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Ma journée a plutôt mal commencé. Le matin lorsque je me suis réveillé, le chien de Maureen était en train de se vider la vessie sur ma porte. Oui, je sais c'est tout simplement dégueulasse. Donc imaginez comment j'étais! Ce n'était pas pour rien que je n'aimais pas les animaux, je ne sais même pas qui l'a laissé monter en haut.

Deuxièmement, mon père m'avait annoncé qu'il allait partir en tournée pendant une durée encore indéterminée, ce qui signifiait que j'allais rester tout seul (sans compter les employés de la maison) avec Maureen.

Troisièmement, ma gouvernante n'était pas venue travailler car, parait-il, son enfant était malade. Personne ne m'avait donc apporté mon petit déjeuner (oui, je n'aime pas prendre mon petit déjeuner avec tout le monde, je préfère le manger tranquillement dans la chambre), et j'étais obligé de le prendre avec Maureen.

Quatrièmement, les bouchons étaient monstrueux, ce qui a fait que j'étais en retard au boulot.

Et oui, comme je le disais c'était le désastre et ça me donnait une humeur de chien. En plus du fait que la matinée fut ennuyante et remplie de travail, j'étais mal au point.

Mais devinez quoi... Je me suis endormi devant mon ordinateur alors que c'était la pause déjeuner. Les bâtards ne m'ont même pas réveillé, mais quelle gentillesse. Je me suis donc réveillé, le vide autour de moi, mon travail à peine terminé. Mais bon, je méritais quand même une pause.

La cafétéria était remplie, comme tous les jours. J'hésitai si j'allais manger là ou chercher ailleurs. Mon bon, je n'avais pas tellement le choix, il ne me restait plus beaucoup de temps et je ne voulais pas être en retard pour la deuxième fois de la journée.

Rosalie me servit le repas du jour sur un plateau, comme si on était au lycée. Je le pris et au moment où je me tournai, quelqu'un m'est rentré dedans. Heureusement pour la personne, mon plateau ne s'était pas renversé, mais malheureusement pour moi, le sien si. En fait ce n'était pas un plateau, c'était un gobelet qui contenait, d'après l'odeur qui parvint à mes narines, du café (mais qui buvait encore du café à cette heure-là?). Le pire c'est que ça s'est renversé sur ma chemise... Ma chemise blanche, qui ne l'était désormais plus.

Si j'étais en colère? Non, non, ne vous inquiétez pas. J'étais en ébullition (dans les deux sens, le café était tout chaud). Je regardai droit devant moi pour voir l'auteur de la "frasque" qui s'était formée sur ma chemise, et surprise surprise, c'était un visage familier. Sans doute le visage de la personne la plus maladroite et tête en l'air que je connaisse (enfin, je ne la connaissais même pas). C'était la même fille qui avait renversé son thé sur ma veste la dernière fois.

Sean & AllynOù les histoires vivent. Découvrez maintenant