Chapitre 10

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Je regarde Japhet sans le croire, je suis écartelée entre l'interieur et l'extérieur. Et si il y avait Korty ou Ana et que je devais me battre contre eux ? D'un autre côté, je ne veux pas décevoir mes amis à l'extérieur. Je bouillonne intérieurement, pourquoi est ce que je ne suis pas née sois l'un ou sois l'autre ? Il fallait que je sois les deux ?
Une sorte de combat se déroule en moi. Ma mère adoptive, ma sœur, mes amis de l'intérieur contre ceux de l'extérieur. Ma loyauté balance entre les deux camps.

- Il faut prévenir les différents camps de l'extérieur. Dit Japhet en me sortant de ma réflexion. On pourra les battre par surprise.

Je ne répond rien, je fixe le camp d'un air horrifié.

- Mily ?

Je tourne mon regard vers lui et il me fixe, inquiété par ma réaction.

- Je... je ne peux pas ! Je ne peux pas... faire ça !

Je vois dans son regard l'incrédulité et l'incompréhension.

- J'ai des amis à l'intérieur ! Je ne peux pas les trahir !

Le regard de Japhet s'assombrit, il a l'air en colère. Je sens un tourbillon émotionnel m'envahir et ma gorge se serre.

- Il faut que tu choisisse ton camp. Tu ne peux pas être fidèle au deux. Regarde ta mère, elle n'a pas choisit, elle pensait pouvoir être loyale au deux en même temps.

Je détourne le regard, peinée par sa réaction. Il m'agrippe l'épaule et me force à le regarder dans les yeux.

- Regarde où ça l'a menée ! Elle a détruit sa vie !

Ses paroles me mettent hors de moi. Je m'attache de son emprise en le poussant violemment et je m'éloigner de lui de deux pas.

- Tu ne sais rien de moi Japhet ! Craché-je. Tu dis que ma mère est morte sans savoir si elle l'est vraiment ! Tu me déçois beaucoup !

Je vois sa colère disparaître un peu de ses yeux et du regret prendre sa place. Il s'approche de moi mais je ne lui laisse pas le temps de parler. Je m'élance dans la forêt sans regarder ou je vais et les larmes se mettent à tomber. Je sais que Japhet me poursuis mais je ne m'arrête pas. Je sens soudain une main m'attraper le poignet et me stopper dans mon élan. Sans regarder, je sais que c'est lui.

- Lâche moi ! Crié-je.

Il ne me lâche pas et me tient fermement alors que je tire dessus pour me libérer. Mais il est bien plus fort que moi et je finis par abandonner et braquer mon regard sur lui.

- Désolé, je n'aurait pas dû te dire ça... Dit-il.

Je ne répond rien, je me contente de fixer le sol en me retenant de verser d'autre larmes. Je ne veux pas pleurer encore, pas devant lui. Il me serre soudain contre lui, je tente de le pousser mais mes forces m'abandonnent. Je finis par craquer et mes larmes coulent toutes seules. Il ne me lâche pas et me laisse pleurer contre lui. Ça faisait longtemps que je n'avais pas fais ça et je me rend mieux compte maintenant que ma mère adoptive et ma sœur me manquent terriblement. Je finis par le serrer aussi contre moi. On reste comme jusqu'à ce que je sois calmée puis je me retire doucement. Je me met ensuite à parler, pour lui prouver qu'il a eu tort de faire ça.

- J'avais des amis chez les effacés, si jamais je me retrouve contre eux dans une bataille ou si ils mourraient parce que j'avais prévenu notre camp je ne pourrais jamais me le pardonner.

J'ai débité ça tellement vite que je me demande si il m'a comprise.

- Tu n'es pas obligée de te battre. Dit-il.

Je suis assez soulagée, mais je suis honteuse d'un autre côté. Je ne veux ni d'un combat ni ne pas me battre. Le camp d'extérieur est devenu le mien, et je le défendrais. C'est le fait qu'il pourrait y avoir mes amis qui me dérange, et le fait de devoir tuer.

- Je ne veux pas tuer.

- Je sais.

Je ne répond plus rien, un accord passe par nos regard : je me battrait mais je ne tuerais pas. Je regarde encore une fois le camp et je m'imagine toutes ces personnes, mortes, blessées ou agonisantes. Un frisson me parcoure le corps et je détourne les yeux.

- J'ai une idée.

Je me retourne vers Japhet, qui semble déterminé.

- Comment les effacés retrouvent Hadassa ?

- Je crois que les jeeps ont un système pour repérer les villes.

- Alors on leurs en vole une cette nuit.

Je manque de m'étouffer à cette phrase et je tousse un peu avant de lui répondre.

- Et comment tu compte faire avec tous ces gardes ? Dis-je en pointant du doigt les effacés qui veillent sur le camp.

- Grâce à ma capacité.

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Nda:

Hey ! Je voulais juste savoir vos avis sur mon livre (perso préférés, idées sur la capacité de Japhet, ect...)

Voilà ! N'hésitez pas à me signaler les fautes d'orthographe, bonne journée !


Nucléaires 2 : DiviséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant