Chapitre 2

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Une main me réveille en sursaut et je pousse un cris de frayeur en me relevant d'un coup. Je reprends mon souffle en voyant Kadji rire au éclats à côté de moi.

- Ho, ça va ! Ralé-je.

Je suis un peu vexée de m'être effrayée pour si peu, mais pour une fois j'ai dormi d'un sommeil réparateur ... et sans rêves. Je m'extirpe du lit en baillant bruyamment et regarde Kadji.

- Bon, pourquoi tu m'as levée ?

Elle se pince les lèvres et designe la fenêtre.

- Pour déjeuner, et parce-que ton tuteur te cherche dans dix minutes.

- Quoi ? Crié-je. Tu pouvais pas le dire plus tôt ?

Elle pouffe et je descend les escaliers quatre à quatre.

- Hé, doucement ! Me dit Kadji. Tu sais même pas quoi manger.

Je soupire doucement pendant qu'elle sors une sorte de gelée dans un vieux pot et des sorte de feuille séchée.

- C'est quoi ?

- Des feuille de Puck et du miel.

- Du miel ? Dis-je sans comprendre.

- Tu ne sais pas ce que c'est ? S'étonne t'elle.

Je secoue la tête, il n'y a pas de miel dans Hadassa.

- C'est bon et sucré, goute.

Elle prend une feuille séchée, la trempe dans le miel et la porte à sa bouche avec une expression de plaisir. Je fais pareil et savoure la substance inconnue pour moi.

- On en a pas souvent, alors savoure le parce-que je sais pas quand on en aura de nouveau.

Je reprend une feuille et la trempe dans le miel avec un regard complice à Kadji. Soudain, notre regard se tourne vers la porte alors que quelqu'un la frappe.

- Ha, on dirais que ton tuteur n'est pas très patient. Tu ferais mieux d'y aller avant qu'il ne défonce la porte.

Elle se tourne soudain vers la porte et hurle un "c'est ouvert" sans prendre la peine de l'ouvrir. Japhet entre en grommelant et je soupire, apparemment il n'est pas de meilleur humeur que hier.

- Bon, t'as fini de déjeuner ? On peut y aller maintenant ?

Je fais un vague signe de main à Kadji et me dirige vers la sortie derrière lui. Il marche sans prêter attention à moi et ça m'exaspère, il est vraiment orgueilleux.

- On fait quoi ?

Il ne me répond pas et continue de marcher entre les habitations en silence. Je coure pour le rattraper et me mettre à son niveau pour lui parler.

- On va où ?

Il se retourne vers moi avec un air énervé. Je recule un coup, ne m'attendant pas à ce qu'il soit en colère.

- C'est bon ? T'as finis avec tes questions ?

- Non, je veux savoir où on va ! J'aime pas quand je sais pas ce que je fais !

- Tu le sauras quand on y sera ! Hurle t'il.

Je ne dis plus rien, il me fais un peu peur quand il s'énerve comme ça. Il grommelle assez fort pour que j'entende ce qu'il dit.

- Elle sera jamais admise dans ce camp.

Malgré que je n'écoute rien de ce que dis mon tuteur, sa remarque me fais mal au cœur. Je sens des larmes me piquer mais je les repousse vivement. Si il me voit pleurer, il me prendra encore plus pour une faible. Je le suis sans plus rien dire, je n'ai pas envie de parler avec lui, même si je sens qu'il est embêté de m'avoir vexée, il est bien trop fier pour s'excuser. Il s'arrête soudain devant une maison et toque à la porte. Je m'arrête à un bon mètre de lui et l'homme qui m'a sortie de la cellule ouvre la porte.

Nucléaires 2 : DiviséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant