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Je viens de me réveiller en panique

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Je viens de me réveiller en panique. J'ai rêvé qu'il était dix heures et que j'avais raté le rendez-vous fixé par Victoire Marshall. Je transpire comme une dingue, mon rêve avait l'air plus vrai que nature. Je regarde l'heure sur mon portable, il n'est que quatre heures du matin. Je me lève et file aux toilettes, j'en profite pour me rafraîchir le visage.

J'observe mon reflet dans le miroir et je me demande ce que je vais faire de cette jolie touffe qui trône sur le dessus de ma tête. Mes cheveux sont longs, épais et frisés, c'est toujours très long pour moi de les coiffer. D'habitude je me fais une simple queue de cheval, seulement pour ce travail je dois être nickel. Je ne peux pas me présenter à un poste de gouvernante avec une coupe qui n'en est pas une.

Tout à l'heure, j'essaierai de me faire un chignon bien tiré et de me maquiller un petit peu car j'ai le teint gris et des cernes de folie. Je me recouche en regardant mon fils dormir. Comme d'habitude, je le trouve beau, je l'aime trop ! C'est pour lui que je me bats, c'est pour lui que je veux réussir. Je ne veux que le meilleur pour mon Noam !


*


Le même matin - 8h15

J'ai bataillé une bonne demi-heure pour trouver où me garer. J'ai bien cru que j'allais être en retard, par chance une belle berline allemande libère la place juste devant l'entrée.

Avec ma petite Twingo,  je rentre presque trois fois à sa place. J'esquisse un sourire et fais la danse de la joie. Je suis à l'heure et je suis très motivée !

Jusque-là, ma bonne étoile suit son chemin, pourvu que ça dure... Je sors de la voiture et attrape dans mon sac le bout de papier sur lequel j'ai noté le digicode la veille. Je compose le code et la lourde porte en bois s'ouvre.

J'entre dans la cour d'un magnifique hôtel particulier, puis j'avance sur la droite jusqu'à la porte principale. Je souffle un bon coup et j'appuie sur la sonnette où il est inscrit : Daniel HEMERALD-DELAUNEY.

Une grande blonde filiforme et sophistiquée vient à ma rencontre :

— Bonjour, je suis...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que je comprends déjà que je suis au bon endroit. Je reconnais la voix rauque et sonore de Victoire qui me brise les tympans.

— Vous devez être mademoiselle Peta ? dit-elle en me coupant la parole.

— Perralta, madame.

—  Soit ! Je suis Victoire Marshall, l'assistante de Monsieur.

— Enchantée !

— Suivez-moi ! dit-elle soudainement et sans m'accorder plus d'attention.

Ma foi, ce qu'elle est mal élevée celle-là !

TOUT A COMMENCÉ UN VENDREDI SOIR DE JUILLET [TACUVSDJ]            Où les histoires vivent. Découvrez maintenant