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[Paris – Février 2006]


Paul venait de me quitter. Il n'avait pas supporté que je lui annonce ma grossesse quelques jours plus tôt. La vérité c'était que Paul et moi ce n'était plus ça depuis des mois. Entre nous c'était du "je t'aime, moi non plus".

Il me contredisait en permanence ; lorsque je disais blanc, Paul disait noir et lorsqu'il disait blanc, je disais noir. Nous étions deux âmes solitaires en mal d'amour. Je comblais son vide, il remplissait le mien. Il me semble encore aujourd'hui que notre relation relevait plus de l'arrangement que des sentiments. Il n'était donc pas étonnant que notre histoire se termine un jour. Cependant, jamais je n'aurais imaginé que cela s'arrêterait de cette façon.

N'empêche que cette fois-ci, Paul avait fait fort ! Il m'avait clairement laissé comprendre que cette grossesse l'importunait au plus haut point. Lui qui programmait chaque seconde de sa vie se retrouvait face à un imprévu de taille. Sa réaction fut brutale :

— Tu ne peux pas être enceinte, avait-il crié le visage déformé par la colère. Ce n'était pas prévu !

— Mais je ne l'ai pas fait exprès Paul ; c'est arrivé comme c'est arrivé.

— Ça m'étonnerait !

— Le fait est que, ce bébé est là... Dans mon utérus... Et il est de toi !

— Quelle plaie ! J'aurais dû savoir que tu me piègerais un jour.

— Comment oses-tu dire cela de moi ? On pourrait croire que tu ne me connais pas.

— Tu ne parles que de bébé ces derniers temps. Avoir un bébé, toujours ce bébé, encore un bébé...

— À vingt-cinq ans, je ne trouve pas que ce soit indécent d'avoir ce désir d'enfant.

— Admets seulement que je t'ai mise en garde, je n'en voulais pas avant la trentaine.

— Mais enfin tu plaisantes ? Tu as en déjà trente-et-un !

— Et je n'en veux toujours pas.

— Paul, je t'en supplie ne sois pas de mauvaise foi !

— As-tu pensé à ma carrière ? Y as-tu seulement pensé une seconde ? Je suis en passe de devenir associé et toi, tu viens me coller un marmot dans les bras. Tu es complètement folle ou quoi ?

— Je... Je suis désolée. Je ne sais pas quoi te dire... Tu... Je... avais-je bafouillé déboussolée.

— C'est moi qui suis désolé; et si tu veux qu'on reste ensemble, il va falloir t'en débarrasser.

TOUT A COMMENCÉ UN VENDREDI SOIR DE JUILLET [TACUVSDJ]            Où les histoires vivent. Découvrez maintenant