Khey, j'suis dans la tempête.

18.

Point de vue Nabil.

Mon téléphone sonne, c'est Samia qui appelle. Je décroche.

-Ouais, Sam, ça va ?

-Ecoute Nabil, faut vraiment que je te vois. T'es dispo aujourd'hui ?

-Pas vraiment, ça peut pas se faire par appel ou message ?

-Non, j'suis désolée.

-Ok, j'viens.

Putain les meufs, vous êtes chiantes à jamais dire ce qui se passe. C'est pas compliqué, j'ai toujours l'impression que vous passez par quatre chemins pour dire un truc. C'est relou et grave chiant.

Comme je l'ai dit quand j'étais à l'hôpital pour la réconforter, elle est super bonne. Croyez moi, je l'ai vue. Pas très habillée, bon ok, pas habillée du tout et c'est d'la peufra.

Bref, je prends ma caisse et je vais à sa cité, j'ai l'impression que le khey et moi on passe notre vie là bas mais bon, quand y'a d'la meuf ça vaut le coup.

Je la rejoins dans son appart' et l'embrasse pour lui dire bonjour. J'aime trop comment elle est sapée aujourd'hui, jean bleu retroussé, basket blanches, haut adidas bleue et casquette Ralph Lauren assortie. J'kiffe.

Mais je vois qu'il y a un truc.

-Sam, qu'est ce qui se passe ?

-J'ai..j'ai un truc à te dire Nabil..

-Dis moi.

-Je suis enceinte.

-La blague ! Non sérieux, y'a quoi ?

-Je déconne pas, c'est pas une blague.

-T'es.. t'es enceinte ? Sérieusement ?

Elle hoche la tête timidement.

-Putain c'est pas vrai ! Comment ça se fait ? Tu prenais pas la pilule ? Pourquoi tu l'as pas dit tout de suite ?!

-J'ai..j'ai jamais eu l'occasion de te le dire. J'suis vraiment désolée.

Je m'emporte grave, sérieux un putain de bébé, de moi ?

-PUTAIN JE VEUX PAS ETRE UN PÈRE !

Faut que je me calme, respire, respire. Heureusement que j'ai des principes, je frappe pas les femmes. Mais si je m'écoutais, elle se prendrait un de ses coups. Respire, bordel !

-Tu comptes le garder ?

-Oui.

-Tu te fous de ma gueule ?

-Non.

-C'est un putain de fœtus, avorte sérieux, je veux pas de gosses moi !!

-Ta gueule !

-Excuse moi ?

-Je veux garder ce putain de fœtus comme tu dis, tu veux peut être moi mais il est à l'intérieur de moi. C'est mon bébé, pas le tien. Je l'aime même si il est tout petit. J'étais consentante quand on a couché ensemble, il a été fait avec mon amour. Je veux le garder.

Elle pleure de rage et de colère. Je serre mes poings et ma mâchoire me fait mal tellement elle est contractée.

Faut que je me casse. J'assumerai pas un gosse, non, c'est juste impossible.

Adieu Samia.