Chapitre 8 - Néant

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      Je rentrai en trombe dans la pièce dévastée par une récente inondation. Il y avait de l'eau et de la boue qui recouvraient le sol et rendaient l'air humide et froid. Les vitres étaient brisées. Le plafond d'effondrait de part et d'autres. Au centre de la pièce, Aaron, allongé sur le sol, les mains et les pieds ligotés et un bout de tissus dans la bouche. Son regard paniqué se posa sur moi puis sur celui qui était en train de le torturer. L'homme était plutôt grand et musclé, et il avait un fouet qu'il faisait claquer au sol afin d'effrayer son prisonnier.

      -La fille s'est échappée ? Qu'est-ce que tu attends ?  Rattrape-la ! s'exclama-t-il plein de haine en s'adressant à celui qui me poursuivait.

J'étais comme paralysée, comme si le temps s'était figé. J'entendais mon cœur battre à tout rompre et mon regard se baladait à droite, à gauche, très rapidement. Mon poursuivant se rapprochait déjà à grands pas. Je courus instinctivement jusqu'au centre de la pièce et arrivai au niveau d'Aaron. Son agresseur avait disparu, le laissant misérablement étendu dans un flaque d'eau glacée. Je me retournai et ne perçu plus l'homme à ma poursuite non plus. Je m'accroupis aux côté de mon ami afin de l'aider mais avec sa main il me fit signe de me taire et de sa voix la plus basse possible il me chuchota difficilement :

-Vas-t'en... C'est... C'est un piège.

Je le considérai avec étonnement ne sachant quoi répondre. Alors que je me retournais j'eus le temps d'apercevoir l'agresseur d'Aaron qui me surplombait, les deux mains en l'air, tenant fermement un objet qui s'abattit violemment sur ma tête. Et je sombrais encore une fois dans l'inconscience.

***

      J'étais installée confortablement, sur quelque chose de très moelleux, probablement un matelas. Je m'étirai, contractant toutes les parties de mon corps puis lâchai un soupir de satisfaction. J'ouvris les yeux, enfin je crus les avoir ouvert cependant je ne voyais absolument rien, tout n'était que noir et néant. Je fus prise de panique et ma respiration s'accéléra subitement. Je n'osais bouger de ma place de peur d'alarmer quelque personne qui se serait trouvée dans les parages. Il n'y avait pas un bruit. Je détendis mes jambes hors de la couchette sur laquelle je me trouvais et me levai provoquant quelques crissements aigus. Les bras devant moi, j'avançai à la recherche des murs alentours. Je marchai ainsi pendant un bon moment mais sans heurter aucun obstacle. Je changeai de direction mais la même chose se reproduisit encore et encore. Je reculai alors de quelques pas et atterri de nouveau sur le lit. C'est impossible, il n'était pas aussi proche de moi. Je devenais folle. Je pris ma tête dans mes mains et inspirai profondément. Je devais sortir d'ici, il fallait que je trouve un moyen de m'échapper. Je criai de toutes mes forces, vidant complètement mes poumons d'air.

      -Laissez-moi sortir d'ici ! Au secours ! Aidez-moi !

      Je n'entendais, pour seule réponse, mon écho qui se répandait dans cet endroit surnaturel. Je m'allongeai sur le matelas, le yeux rivés sur le plafond, et je m'endormis, avec l'espoir d'être sortis d'ici à mon réveil.

***

[Point de vue d'Aaron]

      Je connaissais ses gens, je les avais déjà vu il y un certain temps. Que nous veulent-ils ? Je n'en ai aucune idée. Mais je dois venir en aide à Ombre. Où l'ont-ils emmenée ? Qu'est-ce qu'ils lui ont fait ? Un terrible mal de crâne vint interrompre le cours de mes pensés. Je me trouvais dans une pièce, un pied enchaîné au mur. J'avais terriblement mal au niveau des côtes, certaines d'entre-elles devaient sûrement être cassés suite aux coups de pied que j'avais reçu. Je touchai le bas de ma nuque de la main et elle fut recouverte d'un liquide rouge immédiatement. Mon dos qui avait subit de nombreux coups de fouet, était couvert de plaies suintantes de sang. Chaque geste était un supplice. La porte s'ouvrit soudainement, dévoilant la silhouette d'un homme que je connaissais mieux que personne.

      -Ravis de te revoir mon fils.

      ***

[Point de vue d'Ombre]

      À mon réveil, rien n'avait changé. Il faisait toujours aussi noir. Je n'avais pas la moindre idée du temps que j'avais passé à dormir, ni depuis quand nous étions retenus ici, prisonniers. Je me retournai dans la couchette mais tombait lourdement sur le sol. Aïe. J'attrapai les barreaux du lit pour me relever puis réfléchis un instant. Le lit. C'était la seule chose concrète dans cette pièce. Il faut que j'essaye de le déplacer. Je saisis la tête de celui-ci et tirai de toutes mes forces, en vain. Il ne bougea pas. S'il ne bouge pas c'est qu'il y a une bonne raison. Je me couchai sur le sol et glissai prudemment sous le lit tâtant le sol à la recherche de quelque chose quand ma main s'enfonça dans celui-ci. Un trou. Il faisait beaucoup trop noir pour distinguer la taille ou même la profondeur de ce passage. J'hésitais. Peut-être ce trou allait me mener vers une mort certaine, peut-être qu'il allait me sauver. Quelle décision prendre ? Je n'avais pas le droit à l'erreur cette fois-ci.

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Hello ! (: Chapitre qui vous en apprend un peu plus sur l'histoire. Je pense que le prochain contiendra beaucoup plus d'actions que tous les autres et sera assez long, j'essayerai de vous tenir au courant de sa sortie. J'espère qu'il vous plaira ! ;) N'hésitez pas à laisser un commentaire pour me donner vos avis ainsi qu'à partager !

Voici les questions pour ce chapitre vous pouvez y répondre en commentaire :

•Où se trouve Ombre à la fin du chapitre ? Va-t-elle s'en sortir ?

•Que pensez-vous du passage avec le point de vue d'Aaron ? Quelles sont vos hypothèses ?

XOXO
Lola.

Ombres vagabondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant