J'ouvris les yeux lentement, détaillant les environs après avoir dormi durant la moitié du trajet. Je regardai le garçon. Ses cheveux étaient en bataille et volaient au vent. Il avait les yeux fixés sur la route. Une multitude de questions résonnaient dans ma tête, mais toutes étaient sans réponses. Je tournai la tête et observai par la vitre les palmiers bordant la route, qui défilaient à vive allure. L'air frais faisait voler mes cheveux et le soleil réchauffait mon visage pâle. Je souris, heureuse d'être là, de voyager un peu plus loin, de m'éloigner un peu plus de chez moi. J'aperçus un panneau "CALIFORNIE" au loin.
-Nous sommes arrivés ! lâchai-je ravie.
Nous arrivâmes dans une rue commerçante où de nombreux commerces et boutiques attendaient les clients, les incitant à entrer. Les touristes passaient la journée à se pavaner dans ce genre de rue, effectuant des achats divers et la plupart du temps inutiles. Nous passâmes devant un marchand de glaces. À la vue de tous ces sorbets multicolores, mon ventre grogna si fort qu'il couvrit le vent qui sifflait à nos oreilles.
-Je crois que quelqu'un est affamé ! dit-il riant légèrement. On va s'arrêter et manger quelque chose.
-Oh mon dieu, merci.
Il sourit et se gara sur une place pas très loin du vendeur de glaces. Je regardai chaque parfum et tous me donnaient envie, autant les uns que les autres. Toutes ces couleurs harmonieuses me faisaient languir.
-Deux sorbets à la cerise, s'il vous plaît, demanda mon coéquipier au marchand.
-Eh ! Qui t'as dis que tu pouvais commander à ma place et que je voulais prendre cerise ? Je n'avais pas encore décidé !
-Tu me remercieras, ne t'en fais pas, me dit-il en m'adressant un clin d'œil.
Le vieil homme nous tendit les deux cônes et nous nous dirigeâmes vers la plage la plus proche. Je dégustais ma glace avidement, qui par ailleurs était la meilleure que j'avais goûté de toute ma vie. Nos épaules se frottaient quand nous marchions et je m'écartai quelque peu, rougissante suite à se rapprochement. Il me regarda et me demanda :
-Alors ? Tu aimes le parfum cerise ?
-Non.
-Menteuse.
Un sourire se dessina sur mon visage ainsi que sur celui de ce Monsieur-je-sais-tout. Nous nous rapprochâmes peu à peu de l'eau et nous dûmes retirer nos chaussures. Un instant nos regards se croisèrent et la seconde suivante, il tombait dans l'eau. Je venais de le pousser. Ses chevaux était plaqués sur son visage tant ils étaient trempés. Il m'observait avec incompréhension tandis que je riais comme je n'avais jamais ri, j'en eus des crampes aux ventres.
-Ah ouais, tu veux jouer à ça ? Attends un peu que je t'attrape toi !
Il sortit de l'eau aussi vite qu'il y était entré et me courut après. Je criai alors qu'il me rattrapait. Je sentis deux bras se resserrer sur mon ventre et je fus soulevée du sable. Je me débattis de toutes les forces mais en vain. Il réussit à me lancer à l'eau mais je le tint par le tee-shirt, l'emportant avec moi dans ma chute. On se fixait, riant fortement. Puis je lui sautais sur le dos, essayant de le couler mais je n'y parvint pas et il se leva d'un bond, me portant toujours sur lui.
-Je veux descendre ! Lâche-moi ! dis-je toujours riant.
-Pas question. Tu as essayé de me couler maintenant tu restes là-haut.
Sans prévenir, il accéléra le pas et se mit à courir. Je m'agrippais à son cou de toutes mes forces de peur de tomber, rigolant fortement, puis il ralentit et me posa par terre. Il avait le regard perdu sur l'horizon, il était passif d'un seul coup. J'agitai ma main devant son visage mais il ne réagit pas.
-Qu'est-ce qu'il y a ?
Un sourire sournois s'afficha sur son visage. Je tournai la tête et aperçu enfin ce qui retenait son attention.
-Une petite fête sur la plage, ça te dis ?
***
Le soleil se couchait laissant apparaître des nuances d'orange rosée dans le ciel. La mer était agitée, les vagues venaient s'échouer sur le sable fin où des milliers de traces de pas se dessinaient, se mêlant les unes aux autres. Des palmiers étaient plantés ça et là.
La plage était pleine de monde qui se mouvait de toutes parts. Je me mêlai à la foule suivant celui qui m'avait entraîné jusqu'ici. Nous arrivâmes à un bar auquel plusieurs jeunes se bourraient la gueules. Je les regardai pensant : ils ont sûrement du passer mauvaise soirée. J'entendis "mon anonyme" derrière moi s'adresser à quelqu'un.
-Deux cocktails.
Il revint vers moi me tendant un verre que je pris. Nous allâmes nous installer sur des rochers près de l'eau afin de pouvoir contempler la vue et nous commençâmes à discuter de tout, de rien, buvant toujours quelques verres entre deux discussions. Les heures passaient. Nous étions complètement soûls.
-Tu ne veux toujours pas me dire ton nom ? Tu es sûr ? demandai-je la voix cassée.
-Non.
-Aller sois sympa !
Il ne me répondit pas. Il avait les bras croisés sur son torse et il me fixait droit dans les yeux. J'étais si déchirée qu'une larme roula sur ma joue, sans aucune raison valable. Alors il me prit par la main et me tira parmi les jeunes qui dansaient sur le sable. C'était un slow. Ça faisait tellement cliché de danser avec un gars sur un slow, à une fête. Mais peu importe. Je suppose que vous vous attendez à un bisous à la fin de le soirée, n'est-ce pas ? Il passa ses bras autour de ma taille et je glissais les miens autour de son cou. Nous étions entrelacés, ma tête au creux de son cou brûlant. J'entendis son cœur s'emballer. J'approchai ma bouche de son oreille et lui murmurai
-S'il te plaît.
Nous continuâmes à tourner ainsi d'un pas las. Je regardais le ciel qui était maintenant étoilés. Le son de l'océan m'apaisait, je fermais les yeux. La musique était entraînante et je me laissais guider par mon partenaire.
-Aaron.
Je ne compris pas tout de suite ce qu'il venait de me dire sous l'effet de l'alcool puis après un moment je relevai ma tête le dévisageant avec des yeux pétillants de satisfaction et de joie. Je resserrai mon étreinte, heureuse qu'il me confie une part de sa vie qu'il ne révèle jamais, une part de lui.
Soudain quelqu'un cria : "Les flics arrivent !" Mon estomac se noua et je me raidis. Aaron lâcha un "Merde !" puis me tira par le bras. Nous zigzaguions à travers la foule, essayant de rejoindre la route. Mais c'était trop tard, les policiers étaient déjà à notre poursuite. Je voulus courir mais ma tête me tournait et je m'écroulai dans le sable avant de pouvoir tenter quoi que ce soit. Je vis Aaron se retourner et accourir vers moi pour me relever mais il s'écroula à côté de moi. Je crus d'abord que c'était parce qu'il avait tout comme moi, abusé des cocktails. Mais j'avais tord. Je m'apprêtais à me retourner quand je reçus un violent coup sur la tête qui me fit sombrer dans l'inconscience.
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Hello ! (: Chapitre plus long que le précédent et avec un peu plus d'action. Le prochain sera principalement remplit d'actions ! ;) N'hésitez pas à laisser un commentaire pour me donner vos avis ainsi qu'à partager !
Voici les questions pour ce chapitre vous pouvez y répondre en commentaire :
•Que pensez-vous de l'évolution de la relation entre Ombre et Aaron ?
•Que va-t-il se passait ensuite selon vous ?
XOXO
Lola.
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Ombres vagabondes
Romansa"-L'amour n'est pas fait pour les gens comme moi, j'ai peur de l'avenir. -Tu penses trop à demain, et pas assez à aujourd'hui." Ombre est une adolescente à problèmes ayant fugué de chez elle suite à la mort de son père. Alors que sa vie lui paraissa...
