Chapitre IV

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Je le regarde sortir une petite chaîne en argent de sa poche. Je m'en souviens maintenant. Je lui avais offert cette chaîne le jour de son anniversaire, quand je l'avais rejoint à son hôtel à New York avec un bouquet de fleurs à la main. Je ne l'avais jamais vu autant heureux.

Il me la tend, hésitant.

- Tu peux la garder. Je sais à quel point tu l'aime en plus, lui dis-je doucement.

Il sourit et l'accroche à son poignet droit.

- Ça me fait plaisir de voir que tu l'as gardé.

- J'ai gardé quelques souvenirs ouai...

- Moi aussi... J'ai toujours ta tasse Totoro dans mon placard !

- Elle est chez toi ? Je l'ai cherché partout !

- Ouai désolé j'avais oublié de te la rendre ! Est-ce que tu as toujours mon t-shirt Addidas ?

- Hm oui je m'en sert comme pyjama...

Un souvenir me revient. On s'était rencontrés avec ce t-shirt. Je me souviens de notre première discussion. Olly a prit l'habitude de le porter comme haut de pyjama malgré la taille. Ça lui arrivait aux genoux. C'était terriblement sexy. L'idée qu'il dorme toujours avec me met dans tous mes états. Il adorait mon odeur comme j'adorai la sienne. Son petit corps à l'intérieur de cet immense t-shirt était un véritable régal pour les yeux.

- Tu le veux ? Je l'ai emmené...

- Non non garde le, ça me fait plaisir !

- Merci...

Un courant d'air frais passe et je le vois frissonner. Ses poils sont hérissés et il sert la mâchoire. En même temps il est en débardeur et en short. Je me sens un peu égoïste de garder ma veste noire sur moi alors qu'il a froid. Je la retire doucement et la pose sur ses épaules fines. Il semble surpris puis sourit. Je crois entendre un faible "merci". J'ai envie de le serrer dans mes bras tellement il m'a manqué. Malheureusement, ma pensée est tellement forte que je me retrouve à passer mon bras derrière son dos pour le rapprocher de moi. Je le fait glisser sur la balancelle puis vient le blottir cobtre moi. Il ne dit rien et pose sa tête sur mon épaule. Un silence s'installe, mais un silence agréable. Je sens son torse se lever et s'abaisser au rythme de sa respiration. Il a les yeux fermés. Je fais la même chose. Je pense que dans ces moments, les mots ne sont pas utiles. On sait très bien que ce câlin veut dire que l'un à beaucoup manqué à l'autre. J'ai terriblement envie de l'embrasser. Cette envie était déjà un peu présente au début mais maintenant c'est flagrant. J'ai envie de l'embrasser. De me souvenir de cette sensation tellement parfaite, de lui dire que mes sentiments ne m'ont jamais quitté depuis notre rupture. Un ans ne s'oublie pas aussi facilement, surtout quand vous l'avez passé avec Olly Alexander. Ce garçon est inoubliable. Il me manque tellement.

- Toujours le même parfum ? Demande-t-il doucement.

- Ouai...

- Je peux te demander quelque chose ?

- Oui bien sûr.

- Est-ce que tu regrette ce qu'il s'est passé l'année dernière ?

- Ça a été la plus grosse erreur de toute ma vie. Si je pouvais revenir en arrière, je le ferai sans hésiter.

- ...

J'avoue avoir été surpris par sa question. Si je regrette notre rupture ? Fucking yes. À ce moment là, nous venions de nous engueuler. Olly me rapprochait d'être trop distant quand on se téléphonait ou lorsqu'on fesai un Skype. En même temps, quand vous appelez votre copain à 5h30 du matin parce que c'est la seule heure où le décalage horaire fout pas tout en l'air et juste après avoir passé votre soirée à donner des concerts, vous n'êtes pas forcément d'humeur à être au petit soin avec quelqu'un que vous n'avez pas vu depuis cinq mois parce qu'il est à l'autre bout du monde. Alors oui, ce soir là, nous nous sommes putains d'engueulés. Olly navait pas encore défait sa valise depuis l'arrivée à l'hôtel. Son départ à été rapide. On s'est dit des choses affreuses parce qu'on était à bout et fatigués. J'avais les larmes aux yeux de le voir se mettre dans cet état. Il était furieux, les yeux rougit par les larmes et la fatigue. Faire six heures d'avion pour se séparer après un ans de relation à distance. Cette soirée a été la pire de toute ma vie.

- Bon bah je vais aller me coucher, je suis fatigué...

Il me sourit, se lève et me tend la veste.

- Je suis content de t'avoir revu Neil.

Je ne dit rien et le laisse s'éloigner.

Cette nuit je n'ai fait que de penser à lui. Du coup je suis encore fatigué. Demain sera une belle journée.

Parce que je l'aime Où les histoires vivent. Découvrez maintenant