Le Noir De La Glace

chapitre 2: le sentiment

Aujourd'hui il pleut, le monde en paraît encore plus mort que d'habitude, alors pour changer je mets un gilet avec une capuche et je décide de prendre le bus pour ne pas penser à Juliette. Le trotoir noir et humide fait penser que l'on marche sur une immense marée noire, c'est vraiment déprimant, tout les piétons ont un parapluie noir comme si ils étaient en deuil. En voyant la ville sous la pluie depuis l'arrêt de bus je croirais voir un portrait de mon esprit, tout y est morne et terme, tout est monochrome sauf une paire de cheveux dorés. Dans le bus ce n'est pas mieux que dehors les gens semblent tous plus déprimés les uns que les autres, comme si la vie les indifféraient et que le bonheur n'existait pas ou encore qu'une pandémie se répendait dans les esprits de tout le monde comme un fléau. Heureusement le trajet ne fut pas long et je suis vite arrivé au lycée, quand je voyais les autres courir sous la pluie pour arriver le plus vite possible je rigolais tout seul dans un coin de ma tête, après tout ce n'est que de l'eau alors pourquoi ils ont peur ? La pluie n'est pas forcément mauvaise elle nous rappelle seulement que la vie n'est pas tojours rose, nous fait retourner dans une espèce de dépression passagère destinée à nous renfermer sur nous même. Je ne comprendrai jamais ceux qui ont peur d'être mouillés on dirait qu'ils fuient la fin du monde. Enfin bon ce n'est pas important être mouillé ce n'est rien ce qui m'inquiète plus c'est le fait que Juliette ne soit pas là et j'espère qu'il ne lui est rien arrivée. Comme tout les jours les cours commencent sans grand entrain et tout le monde à l'air impassible, mais elle n'est toujours pas là alors que le cours vient de commencer, je me demande bien ce qui lui arrive pour qu'elle soit en retard ? De ce que j'ais appris d'elle elle est toujours ponctuelle ca m'étonne d'elle. Je note le cours avec un ennui mortel mais soudain on frappe à la porte, c'est elle !!! Enfin elle est là. En fin de compte elle était seulement en retard pour une raison quelqconque mais par mon inquiétude je me demande encore ce qui me prends, c'est quand même étrange je n'ai jamais rien ressentis de ma vie comme si c'était elle qui me l'insufflait et qu'en sa présence je prenais vie. D'habitude tout m'indiffère, voir du sang, un cadavre animal ou même humain, les gens qui pleurent, je ne connais pas tout ça... mais elle semble elle aussi ne pas m'avoir remarqué elle non plus elle est pourtant comme les autres à son comportement à part qu'elle sourit, et ça c'est une chose qui m'intéresse énormément je dois savoir pourquoi est-elle souriante à la vue du monde extérieur ? A chaque fois que j'y pense ces pulsions étranges me reviennent, elles me gonflent d'une curiosité et d'une fascination dévorante pour elle. Sans vraiment m'en rendre compte la journée est passée tellement vite que je n'ai pas vu le temps passer, je l'ais seulement vu elle, mais bon les cours sont finis et il est l'heure de rentrer, je mets ma capuche qui couvre mon visage ne laissant paraître que des escquisses de visage et je me mets à marcher derrière elle. Sur le chemin revoilà ce forceur qui lui tourne autour, il est toujours là il n'abandonne jamais décidement et il se rapproche de plus en plus d'elle. Ca ne présage rien de bon je vais les suivre et voir ce qu'il va se passer. Tiens elle ne prend pas le chemin habituel ? Ca devient vraiment inquiétant... A peine qu'une personne m'ai bousculée je les ais perdus du regard, j'ai beau regarder partout je ne les vois plus. Il faut, il le faut ! Je dois les retrouver. Ah un cri ! Il semblerait qu'il vient de la rue d'à côté, je cours pour y arriver et en avoir le coeur net mais j'espère me tromper lourdement. Je ne m'étais malheureusement pas trompé, c'est bien eux mais tout est différent. Il a une lame dans la main et il tremble en la regardant avec des grands yeux, il est aveuglé par la rage tandis qu'elle, elle n'est plus du tout la même. Elle est sur les genoux paralysée par la peur, ses cheveux sont decoiffées par la pluie et le fait qu'elle se secoue la tête avec ses mains en se couvrant le visage en se demandant si c'est un rêve, elle est terrorisée. Son magnifique sourire a aussi disparu, et de ses yeux coulent des larmes. Je ne peux pas rester sans rien faire, il est bien plus fort que moi et je ne me suis jamais battu, bien que je sois endurant il reste armé, mais je n'ai pas le choix je dois y aller. De toute façon on ne me reconnaîtra pas si je mets ma capuche mon visage sera caché par l'ombre qui recouvrera ma tête et avec la pluie je suis sûr de ne pas me faire découvrir. J'avance, j'avance encore, de plus en plus vite, je ne sais pas ce qui me prends d'y aller je suis inconscient... Je me place devant elle et j'écarte mes bras:
"Tant que je serai debout tu n'avanceras pas plus"
"T'es qui toi ?!?!!"
"Tu n'as pas besoin de le savoir"
Elle trouve soudain la force de parler:
"Qui es-tu ?"
"Ne cherche pas à le savoir, et fuis"
"Mais... Je veux savoir qui tu-"
"FUIS, VA T'EN TE CACHER NE DISCUTE PAS !"
Quel idiot je fais de lui crier dessus, mais au moins elle est allée faire ce que je lui ais dis de faire. Mais maintenant il reste ce détraqué en face et je ne sais pas quoi faire.
"Tu viens de faire une grave erreur mec, je la voulais. Prépare toi parce que je vais pas y aller molo t'as signé ton arrêt de mort"
A peine qu'il ait finit de parler qu'il me fonce dessus et il me met une droite. Je tombe par terre, j'ai mal. Mais je me relève je ne cèderai pas. Je n'ai même pas eu le temps de me relever entièrement que je reçois un coup dans les côtes suivi d'un coup de pied droit dans le ventre. Je respire mal et j'ai affreusement mal, mais je ne renoncerai pas. Je me relève encore une fois avec du mal, mais j'essaie de me défendre au mieux, il tente de me donner un coup avec son opinel mais je donne un violent coup dans sa main et il l'a lâchée, mais il rétorque en me prenant de ses deux mains et me donne un coup avec le genoux. Je ne sais même pas comment je paux encore bouger mais je lui prends le pied pour l'empêcher de partir, il hurle maintenant:
"AAAAAH MAIS T'AS PAS EU TON COMPTE ???"
Il me tabasse de coups de pieds partout, puis il part. Je n'arrive plus à me lever, je respire mal et je me sens lourd à cause de toutes les douleurs sur mon corps. Quel était cet étrange sentiment qui m'a envahis quand je me suis avancé ? C'est pour ca que je me retrouve comme ca, mais je me jure de trouver quel est cette émotion qui me suit et qui m'a fait endurer ca et qui m'a permis de rester conscient après ce que je viens de subir. Je reste immoblie au sol sans bouger à cause de la douleur, mon ventre me fait horriblement souffrir et mes jambes ne tiennent plus, mes bras sont faibles. Je ne sais pas quoi faire à présent...