chapitre 4: sur le chemin du retour

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Après mon rétablissement chez Gabrielle qui c'est passé dans un grand froid et un silence de mort je suis rentré chez moi tant bien que mal, en si peu de temps impossible de bien guérir et j'ai dû insister pour partir elle ne voulait pas, elle a un fort caractère mais plus je mettais en colère plus elle lâchait l'affaire. Elle est vraiment complexe comme fille mais après tout je ne m'y connais pas beaucoup. De retour chez moi je ne me suis pas fais remarqué, apparement mon abscence n'a inquiété personne c'est toujours bien de savoir que ta propre famille ne remarque même pas que tu as disparu quelques temps mais bon à force je ne cherche plus à faire quoi que se soit. Néanmoins j'ai toujours ce sentiment de culpabilité d'être parti comme un égoïste de chez ma voisine, après ce qui m'est arrivé il ne faut plus que ca se reproduise, mais comment faire ? La musculation c'est mort je n'aurais jamais la motivation, les armes blanches sont une mauvaise idée j'habite près d'une gendarmerie et Juliette me prendrai pour un malade. Qu'est ce que c'est compliqué toute cette histoire pour quelque chose que je ne m'explique même pas ca paraît vraiment absurde. Je vais d'abord commencer par finir de me soigner et prendre du recul sur tout ca en faisant ce qui me plait, puis je me suis rappelé que le dessin avec ma main amochée ca va faire nimporte quoi et avec toutes les questions que je me pose ce temps-ci l'inspiration ne me viendrai pas pour écrire quelque chose de bien, vraiment super... J'en viens à me dire que je n'aurais la réponse a ma question qu'en parlant de plus en plus avec Juliette, ce n'est pas de mon côté sans rien partager avec elle que je trouverai des réponses mais en revanche pour ce qui est de Gabrielle j'aurais beau parler avec elle je n'en saurais pas plus sur son comportement pour le moins bizarre. Attendons seulement que le week-end passe et on verra bien.

                                .....

Lundi te revoilà, tu arrives toujours trop tôt et tu me démoralise en même temps ca doit être comme ca pour tout le monde. Comme une semaine ordinaire je sors mais à ma grande surprise ma voisine n'est pas à la fenêtre ni rien, encore une chose à tirer au clair décidément c'est un complot ! En cours tout semble normal mais c'est à la cantine que ma journée commence, deuxième chose étonnante Juliette me demande de manger seul avec elle, l'occasion rêvée pour en apprendre plus. On s'asseoit à part et elle entre directement dans le vif du sujet à peine assise en me parlant de son aggression:
"Écoute tu vas me prendre pour une folle mais il faut que je te parle de quelque chose, tu veux bien m'écouter ?"
"Bien sûr tu as toute mon attention vas-y"
"Voilà, il y avait quelque temps que quelqu'un me suivait en rentrant le soir chez moi et il est allé trop loin j'ai vraiment eu extrêmement peur, mais à un moment quelqu'un s'est interposé pour me permettre de m'en aller mais il n'avait pas l'air habitué à se défendre je sentais qu'il tremblait en parlant, un vrai suicidaire mais je me demande pourquoi il a fait ca ?"
"Et comment veux-tu que je le sache moi je n'y étais pas je ne pourrais pas te dire, mais sinon je pense qu'il savait ce qu'il faisait sinon il ne serait pas intervenu."(mais quel menteur je ne savais pas du tout ce qui m'a pris en faisant ca)
"En tout cas je suis venue t'en parler à toi parce qu'il portait lui aussi un bandana noir à la main droite.."
(Impossible elle m'aurait découvert ?? Je dois absolument trouver une réponse et vite.)
"Tu sais avec la pluie et l'état dans lequel tu étais tu y a peut-être cru mais ca m'étonnerai une telle coincidence"
"Oui je pense que tu as raison enfin bref si jamais tu en apprends plus tu me le diras promis ?"
"Promis"
On a parlé normalement après ca et ca m'a permis de mieux la connaître que ce soit ses goûts ou sa personnalité, j'ai appris qu'elle aime beaucoup jouer du piano et qu'elle en fait depuis 7 ans maintenant c'est magnifique vu que c'est l'instrument que je préfère avec le violon, je voudrais la voir jouer un jour quel spectacle ca doit être; une nymphe aux cheveux d'or jouant du piano sur des notes légères et mélodieuses comme l'écoulement d'une petite rivière calme, ses doigts glissants sur les touches et les caressants pour faire sortir l'essence même de ce qu'elle joue, elle nous transmet sa vision de la musique et s'exprime à travers son piano. Aaaaah qu'est ce que je ne donnerai pas pour assister un jour à un tel spectacle.
On ne s'est pas parlé du reste de la journée et je suis rentré chez moi comme toujours sur le chemin du retour en l'observant de derrière, j'ai l'impression d'être un pervers mais ce n'est pas une affaire de plaisir sexuel à assouvir comme une pulsion dégoutante et sordide, c'est plus de l'admiration. Un coup de vent assez froid balaye les rues d'un coup, elle secoue ses cheveux puis les recoiffent mais que vois-je ? Une barette est tombée et elle ne l'a pas vue, je la ramasse et la garde précieusement dans ma poche ne la lachant plus jusqu'à mon retour chez moi, à mon retour Gabrielle n'était pas là non plus peut-être est-elle partie quelque part avec ses parents. Une fois rentré je place la barette à un endroit spécial un peu comme un trophée ou une relique sacrée, au moins maintenant elle sera toujours avec moi mais le doute me travaille toujours j'espère qu'elle ne sait pas que c'est moi qui a prit les coups et je ne voudrais pas qu'elle le sache. Ma décision est prise et c'est devenu mon principal objectif, elle ne devra jamais savoir qui lui est venu en aide ce jour là et je devrai tout faire pour garder mon secret intact, décidement il s'en est passé des choses sur le chemin du retour entre l'aggression et la barette de Juliette devenue mon plus précieux trésor. Je rentre chez moi et je la place dans un coffret qui était vide depuis longtemps, je ne me souviens même plus quand je l'avais acheté ni pourquoi, enfin maintenant il sert à quelque chose mais il me faut le cacher je ne veux pas qu'il soit découvert. Je décide donc de l'emporter avec moi hors de la ville à vélo, une chance que j'habite hors du centre ville. À l'entrée d'un bois je laisse mon vélo et pénètre dans cette grande masse verte et ensoleillée. Je marche le long d'une petite rivière pleine de galets, le sol est sec et les arbres verts, c'est un endroit très calme et paisible c'est parfait pour y cacher mon coffret. Je choisis de le déposer entre 2 gros rochers tout près de l'eau sur un sol parsemé de petits galets, comme ca il ne salira pas et ne prendra pas l'eau non plus, c'est un grand mot que d'appeler ca une rive mais c'est le même principe. Je n'aurais pas de mal à retrouver l'endroit puisque j'ai l'habitude d'y passer mon temps, été comme hiver, c'est un peu mon refuge car quand j'y suis j'oublis complètement le monde extérieur et je suis isolé dans cet espace, c'est comme un monde à part où le temps n'existe pas et où je suis le seul maître. Je sors du bois et retourne chez moi sur mon vélo, heureux comme si j'avais caché un énorme trésor de grande valeur, ca en est un bien sûr mais sous une autre forme mais je l'ai protégé du monde ordinaire, je rentre chez moi calme et reposé et j'essaie de penser à autre chose mais c'est une obscession je ne peux pas m'en empêcher.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 13, 2017 ⏰

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