Chapitre 7

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Il est 8h30, Je suis en route pour la salle de sport, le trafic est rude. Je me demande s'il est prêt. S'il n'a pas oublié. Une fois la voie assez dégagée j'appuie sur l'accélérateur.
Quand j'arrive devant, je regarde à gauche à droite je ne le vois pas. J'essaye de trouver une place sur le parking réservé. Je tente un créneau . Une fois garée, je descend, récupère mon sac à l'arrière. Je l'attend ici ou à l'intérieur ? Telle est la question.  Finalement je n'ai même pas besoin de beaucoup réfléchir, je sens une présence derrière moi, quand je me retourne je le vois. Il me vient à l'idée d'ailleurs que je connais pas son prénom.

- Salut toi, prononce-t-il en me faisant la bise.

- Hey ! Tu va bien ? T'as une petite mine.

- T'en fais pas, ça va !

Il me fait un petit sourire pour me rassurer. Pendant ce temps Moi dans ma tête je me dis " mais Qu'est ce qu'il est vraiment beau" . Hier soir je n'avais pas assez constaté l'ampleur de sa beauté. Son débardeur ne cache absolument pas son torse tracé. Il me regarde d'ailleurs avec un sourire en coin et un sourcil relevé comme pour me dire " ça y est t'as fini de me Mater ?"

Je détourne rapidement mon regard. Je me sens assez gênée . Je le devance tandis que lui me suis derrière. Nous entrons dans la salle , nous donnons nos pass et disons le nombre d'heures que nous allons effectuer et go c'est parti.

- On va commencer doucement , me dit-il.

Nous commençons par des étirements. Puis il se dirige vers le tapis roulant. Je le suis comme une enfant derrière. Je le regarde faire il dépose son sac par terre , il boit un peu d'eau, règle le tapis , je fais de même, j'avais un collant de sport et une brassière très moulant de couleur gris sous mon blouson. Quand je l'enlève. Je sens son regard sur moi. Je le surprend même. Et la j'éclate de rire quand il fait semblant de se gratter la tête et dévier les yeux. Ah la la les hommes vous ne changerez jamais .

- Au fait c'est quoi ton prénom vu que tu n'as pas eu la décence de me le dire ?

Il écarquille ses yeux

- Oh désolé, je pensais que tout comme moi Monique te l'avais dit. Moi c'est Ethan! Ethan Booker.

- Enchantée Ethan. Moi c'est Karma Scofield .

- Enchanté de même.

Nous montons sur nos machines respectives et commençons notre sport . J'ai mon iPod accroché sur moi, et la j'entend des premières notes que je reconnais assez rapidement " Call On Me " de Éric Prydz. Si ce n'est pas une coïncidence !!

C'est parti pour 45 minutes de course.

Lui aussi est concentré!! Nous nous élançons machinalement en rythme , nous courrons, nous courons encore et encore. J'évacue tout mes soucis en me donnant à fond. Je transpire, il transpire. Tout deux sommes essoufflés. Puis il s'arrête et me regarde courir, je regarde la machine il me reste dix minutes. Allez je vais y arriver. J'ai besoin d'eau mais ce n'est pas grave. Je suis une combattante, une guerrière, tout ce que vous voulez. Ces dix minutes je vais les terminer.

Quatre minutes passent et je sens vraiment trop l'épuisement, j'ai la gorge complètement sèche. Je ne suis pas une vrai sportive mais je suis tout de même assez fière de moi. Puis d'un coup dans ma déconcentration je glisse, je me suis senti tomber en voyant le tapis limite en 3D tellement mon visage était proche de lui. Mais aussitôt j'ai senti des bras m'encercler et me tirer rapidement. Ça n'a été qu'une question de seconde et je me vautrais comme une merde .. Là devant tout le monde, devant lui. Il réussit à me bloquer pour pas que je tombe.

- Ça va ? Tu n'as rien . Dit-il inquiet .

- Non.... Timidement et honteusement.

- Plus de peur de mal finalement.

- Oui, merci !

- Comme quoi ce n'était pas à Moi de bien me reposer apparement.

Dit-il en rigolant.
C'est vrai que la veille j'y avais fait allusion mais pas de cette manière . Du coup je rigole. En me disant sacré Karma.

- En tout cas tu m'as impressionné.

Il prend nos sacs, oui oui le mien et le sien. Puis passe son bras autour de mon cou en nous dirigeant vers les barres de tractions. Je m'assois et contemple son corps se contracter. Des veines en ressortent de ses bras. Il en fait dix, puis quinze et ainsi de suite.
Je prend des poids pour y faire mes squats et mes bras en même temps. Comme Je n'ai pas souvent l'habitude, Ethan me coach . Il touche les hanches pour que je cambre tout en restant droite . Le contact de ses doigts sur ma peau me déstabilise. Il a des mains assez douces pour un homme. Je monte et descend . J'ai les bras tendu avec deux poids de 10kg dans chaque mains . J'en fais vingt. Puis je m'arrête. C'est bon j'ai assez donné pour aujourd'hui .
Ethan me tend la bouteille d'eau. Je la prend et la porte à mes lèvres. Le bonheur de sentir de l'eau couler dans ma gorge est plus qu'agréable. Je revis. Il m'aura tué aujourd'hui lui.

- Tu veux y aller ?

- Oh oui si cela ne te dérange pas , je suis au bord de l'évanouissement .

Il rigole.

- Ça va tu te débrouilles bien.

- Je sais .

Je lui fais un clin d'il. Nous ramassons nos affaires et retirons nos cartes à l'entrée . Nous réglons. Du moins il règle vu qu'il n'a pas voulu me laisser payer. La fierté masculine, juste pour pas qu'on pense en mal d'eux. Mais je trouve ça aussi naturel qu'un homme une femme qui paye.
Enfin bref il veut qu'on aille boire un café . Je n'y vois pas d'inconvénient .
Nous quittons le parking et nous nous suivons chacun dans nos voitures respectives.

ÉBÈNEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant