Life

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La vie...
La vie est un cadeau pour certains,
Pour les autres,
Ça n'est qu'un fardeau.
Ce fardeau est lourd à porter vous savez,
Pour certaines personnes plus lourds,
D'autres plus légers...
Le mien est au milieu,
Ni trop oppressant, ni trop léger,
Mais à force de le porter sur les épaules chaque seconde de la vie,
Il s'alourdit...
Ça commence par les larmes,
Ha les larmes... J'y ai tellement goûté,
Elles emplissent tes yeux, te les brûlent,
Puis elles dévalent tes joues,
Tu ne peux pas les stopper,
C'est comme un ruisseau déchaîné...
Elles finissent soit par s'écraser sur le sol,
Tel un vulgaire corps sans vie,
Ou elles se perdent dans ta bouche,
Ce goût salé,
Je l'ai tellement eu en bouche qu'il me donne envie de vomir...

Ensuite viennent les lames,
De rasoir ou de couteau tout est bon,
Tes bras te démangent,
Tu ne sais plus quoi faire,
Alors tes chers petits bras deviennent une feuille de papier et les lames leur crayon,
Une première entaille, rien,
Une deuxième, toujours rien,
Tu ne ressens aucune douleur,
Une troisième, le sang coule,
Larmes et sang se confondent,
Alors tu deviens l'ami de Cat,
Chaque fois que tu pleurs,
Tu t'ouvres les veines,
Puis tu nettoies tout comme si de rien n'était,
Ça n'est qu'un cercle vicieux...

La dernière étape est plus rude,
Pas pour nous, au contraire,
Mais pour les personnes qui nous entourent,
Tu leur as dit au revoir,
D'une façon très subtile pour qu'ils ne remarquent rien,
Tu les as serré dans tes bras pour la dernière fois,
Maintenant tu écris,
Tu écris ce que tu as sur le cœur,
Comme je le fais à l'instant.
Tu respires,
Tu fais le vide dans ton esprit,
Les larmes coulent,
Le sang fait de même,
Tu regardes au loin...
Tes yeux vidés de leur humanité se ferment,
Tu tombes à genoux, tu lâches tout,
Ton dernier souffle s'échappe de tes lèvres,
Ce sentiment de liberté que tu n'avais plus ressenti depuis longtemps t'envahit,
Ton cœur se stoppe,
Ton âme quitte ton corps sans vie,
Tu attends là que quelqu'un découvre ce que tu es devenu...

C'est ta mère qui rentre en premier,
Elle tombe à genoux à côté de ton cadavre les yeux emplis de larmes,
Elle appelle ton père, ton frère ou ta sœur,
Ils sont tous horrifiés par la vision qui se trouve devant eux,
Ta fraterie appelle tes amis,
Ils débarquent en courant complètement bouleversés.
Ils sont tous en train de pleurer,
Et toi tu es là,
Personne ne te voit,
Tu les aimes de tout ton cœur alors les voir pleurer te fait du mal,
Mais pour toi c'était insupportable,
Une petite larme dévale ta joue,
Tu serres les dents,
Tu leur fais un au revoir de la main,
Même s'il ne te voient pas,
Et tu prononces une dernière phrase à leur égard,
"Je vous aimerai, pour toujours et à jamais!"
Et tu les quittes,
Tu t'en vas,
Tu t'en vas pour toujours.
Tu sais que tu as brisé des cœurs,
Qu'il faudra du temps pour les réparer,
Mais tu n'avais pas le choix,
Tu n'avais plus le choix...

Sombre BordelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant