I loved you...

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C'est étonnant. J'ai l'impression que t'as la vie tellement facile. Tellement simple. Et que moi, j'suis l'opposé total. J'ai pas la vie facile, j'ai l'esprit compliqué.
J'ai la sensation d'être différente et d'être importante pour toi, jusqu'au jour où tout se déchire. Tout se casse; c'est comme une vitre qui se  brise. Pourtant, toi et moi, on était si reliées, si à l'aise l'une envers l'autre. On se disait tout. Chaque jours, on prenait le temps de se parler. Toi de tes histoires et moi des miennes, comme ça, pour passer le temps. On observait, on riait ensemble. C'était beau. Une amitié s'était liée en quelques temps.
Je pourrais jamais oublier tous ces rires, ton merveilleux rire sonner à mes oreilles, celui que j'entendais tous ces jours où on passait du temps rien qu'à deux ou même à plusieurs.
Puis il y a eu ce jour, celui où tu n'es pas venue. Cette semaine où tu t'es absentée. Et cette si longue semaine sans ta personnalité à mes côtés, s'est transformée en une et demi, puis deux, puis trois. Le temps passait, les jours étaient longs, très longs. Ton absence me faisait mal au cœur. Et ta présence me manquait affreusement. Je n'étais plus la même sans toi. J'avais peur. Je ne savais pas ce qu'il s'était passé.
Puis, un beau jour tu m'as dit que ça n'allait plus du tout, tu ne voulais pas me dire pour quelle raison. Et honnêtement, ça m'inquiétait. Toi qui me disait toujours tout...
Ensuite, il y a eu cet autre jour, celui où tu es revenue après cette longue absence. Un professeur a sorti la phrase qu'il ne fallait pas dire, sans doutes qu'il n'était non plus pas au courant de ce qu'il t'arrivait. Cela faisait plusieurs années que tu n'étais pas très bien, ça je l'avais bien remarqué. Mais ce que j'ai entendu de ta bouche ça m'a tellement touché, je ne savais pas comment réagir. Ce sourire aux lèvres que tu portais avant avait disparu pour de bon. Ce jour là, tu n'as plus rien dit. Avant qu'on sorte, j'ai vu ton visage se crisper et j'ai aperçu tes larmes. Mon cœur s'est serré j'avais mal pour toi. Je t'ai pris la main et je t'ai fais sortir le plus vite possible, il fallait que tu prennes l'air, que tu te changes les idées. Tes larmes coulaient à flots, je ne t'avais jamais vu pleurer de la sorte.
Et là, tu me l'as dit. Tu avais craqué. Tu avais tenter d'en finir, de mettre un terme à ta vie et tout ce que tu avais enduré ressortait à la surface. J'ai senti le mal que tu avais, je sentais le poids de ce secret peser sur tes épaules. J'avais enfin trouvé quelqu'un qui savait ce que c'était la vraie douleur. Je t'ai dis que je le vivais aussi, que je te comprenais. Je ne sais pas si tu m'as écouté...
Le temps passait à nouveau, tu étais triste. Mais comme on dit, le temps guérit les blessures, c'est le meilleur des médicaments. J'ai eu tort... J'ai eu tort de ne pas te prendre dans mes bras ce jour là. Tu avais l'air tellement triste. Je t'ai regardé un long moment. Tu t'es remise à pleurer. Les larmes dévalaient tes joues. Je t'ai consolé. Tu m'as souri. Alors je suis partie. Je n'aurais pas dû. Car, le lendemain était annoncé ton suicide. Et cette fois, my love, tu as malheureusement réussi. Tu es partie... Je t'aime.

Sombre BordelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant