Médaillon"s" ??

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Stefan

Le scooter se gara et je me mis a espérer que des snipers ne soient pas cachés dans les buissons qui entouraient la cour principale du lycée.
Je descendis la béquille de la bécane et commençai a analyser les lieux :
-Trois issues de sorties en cas d'incendie ;
-Presque personne a cette heure ci, mise a part une surveillante qui était revenue d'une semaine de congé (elle avait les bras blancs mais le visage bronze) ;
-Un professeur trompait sa femme avec une adolescente de sa classe.
-Le bâtiment était en forme de T géant, avec une cour centrale au croisement des deux barres.

Comment je sais tout cela ? J'observe simplement.
Sillonnant le lycée, le visitant, je compris ou étaient placées les classes, je retins tous les  détails des murs et les annonces sur les grands panneaux.
Tout cela d'un simple regard.
Je m'arrêtai en entendant deux voix féminines a une trentaine de mètres de moi, qui venaient : une fille à talons, voix aiguë, petite, et une autre un peu plus grande, voix enjouée, portant des tennis : par les bruits, on peut facilement savoir beaucoup de choses.
Je continuai ma route, sans les regarder, lorsqu'elles m'aperçurent, et m'interpellèrent :
"Hey ! Salut toi ! Tu t'appelles comment ? Fit la première a la voix aiguë.

-Stefan.

-Tu es nouveau ? Lança l'autre.

-Oui."

Je les regardai froidement, mais restai bouche bée devant la fille aux tennis : Sans subjectivité, elle était magnifique. Elle avait les cheveux d'un brun sombre, et ses yeux étaient d'un bleu pénétrant et incroyable.
Je commençai a bégayer quand la plus petite, blonde, se mît a me parler comme si j'étais une bécasse comme elle :

"J'espère trop qu'on sera dans la même classe !"

Oui oui, c'est ça. Moi pas.

La brune ne faisait que me regarder, et me souffla d'une voix étranglée :

"Le médaillon que tu portes est très beau. Je peux le voir ?"

Elle s'approcha de moi, et a quelques centimètres de mon visage, elle baissa son regard vers mon torse.

"C'est... Un médaillon... Du Kama... Du Viet-nam..."

Elle le prit au creux de sa main, et je me reculai, doucement : pas de familiarité.
Et cette fille avança en même temps que je me reculai !!
Elle le caressa et mon odorat identifia les produits qu'elle utilisait : shampoing huile d'argan, gel douche a la pomme verte, mascara.
Mon dieu, qu'est-ce que je faisais ! Je devais sembler étrange, debout, tête haute, yeux fermés !
Mais les deux filles regardaient mon médaillon, cela devait semblait bizarre.
Je perdais de mon professionnalisme. Je décidai d'essayer de m'intégrer :
"On me l'a donné en me disant que le jour où je rencontrerai quelqu'un avec le même, ma vie changerait."

Malheureusement, je n'attendais que cela : a chaque fois que je me déplaçais quelque part, une malédiction s'abattait sur la ville ou j'étais : sur celle ci s'abattait la grippe aviaire.
J'étais si malheureux. Je devais rester dans celle ci car les lois interdisaient InterPol et l'Agence de me capturer pour me disséquer et comprendre pourquoi.
La brune me regarda dans les yeux en disant :

"Tu me ferais confiance ?

-Ça dépend.

-Ferme les yeux, s'il te plaît."

Je ne compris pas mais mon corps obéit,
Elle m'ôta le collier, fit quelque chose avec, et me le remit autour du cou. Je ré ouvris les yeux, et elle articula :

"T'inquiète, rien de grave. Au Fait, je m'appelle Mandy, et elle c'est After. On se voit a midi ? A plus !!."

Elle partit a grands pas vers la surveillante bronzée, suivie d'After.
Je marchai en essayant de comprendre ce qu'il s'était passe avec "Mandy".
Elle m'avait sorti le médaillon auquel je tenais beaucoup du cou, et me l'avais remis ?
Qu'est ce qui n'allait pas chez elle ?
Qu'est-ce qui n'allait pas chez moi ?
Je penchai la tête vers mon médaillon, et mon cœur rata un mouvement : ce n'était plus mon médaillon, mais celui qui sentait l'argan et la pomme verte.
Mandy avait le même médaillon que moi ?!!??

Toi Et MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant