Chapitre 1

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Je ne sais pas combien de temps je suis enfermée ici. Peut être que ça ne fait qu'un jour ou alors un mois, je n'en sais rien. Les conditions de vie ressemblent à celle d'une prison. Les repas apparaissent je ne sais comment, croyez moi, j'ai essayé plusieurs fois de voir qui m'emmène tous les jours, cet espèce de soupe qui donne envie de gerber rien qu'à la regarder , mais toutes mes tentatives ont échouées. La cellule empeste l'odeur de la pisse vu que je dois faire mes besoins dans un coin de la pièce et pour finir, l'unique lampe du plafond menace à tout instant de me plonger dans l'obscurité la plus totale. Je suis assise contre le mur, la tête dans les bras depuis au moins plusieurs heures. Ma tête me fait mal et à cause de mon manque d'appétit, j'ai l'impression de ne plus avoir de jambes.

Soudain, un bruit de déverrouillement me fait relever la tête. Je fixe la porte qui me fait face et aperçoit que le point rouge sur le boitier vient de passer au vert et étrangement, juste en dessous, un compte à rebours vient de s'activer: 20 secondes. Je vient de comprendre, du moins, je crois avoir compris. Je n'ai que 20 secondes si je veut sortir sinon je serais de nouveau enfermée sans possibilité de fuite. Mon corps pèse des tonnes. Allez! Ce n'est pas l'heure de flancher! Je peux y arriver! L'opportunité de sortir d'ici se présente enfin. Je ne vais certainement pas la laisser filer. Je fais un effort surhumain pour essayer de me relever mais dès que je suis debout, je m'écrase littéralement à genoux. Bon, eh bien, solution de secours: Y aller à quatres pattes. Mes muscles me font un mal de chien vu qu'il n'ont presque pas fonctionnés tout ce temps mais la détermination m'aide à ramper jusqu'à l'ouverture béante qui remplace la porte de métal qui me barrait le passage quelques secondes plus tôt. Je jette un coup d'œil au compte à rebours histoire de savoir où il en est et constate qu'il reste 5 seconde. Je ne réfléchis plus et me jette de l'autre côté avant de voir le mur de ferraille se matérialiser en face de moi. Je l'ai échappé belle. Je me lève lentement et regarde autour de moi. J'ai atterri dans une sorte de couloir qui est trop éclairé à mon goût, je dois plisser les yeux pour ne pas être éblouie. Je vois une flèche dessinée sur le mur opposé dont les mots SALLE DE RETABLISSEMENT sont écrits juste à côté. Au moins, qui que sont les gens qui ont décidé de s'amuser avec ma vie, ils ont eu le bon réflexe de nous indiquer la sortie au cas où on aurait eu la saugrenue idée de détaler d'ici dès la première occasion venue.

Je me met en marche, je passe devant une cinquantaine de porte semblable à celle de ma prison personnelle, si ce n'est plus. Un silence lourd pèse tout le long du trajet.  La folie doit me gagner car j'ai l'impression d'avoir un regard pointé sur moi, ce qui me fait accélérer. Alors, que je passe une énième porte, celle ci disparaît, ce qui me fait sursauter violemment puis avant que je puisse réagir, un garçon me heurte de plein fouet.

- Oh, pardon........., me dit-il en me dévisageant.

- Ce n'est rien, lui répondit -je  d'une voix à peine audible.

- Dès que j'ai vu la porte disparaître, je ne me suis pas posé de questions et j'ai filé.

- Ne t'inquiète pas, j'ai fait la même chose, lui dit je en me détendant. Commet t'appelle tu?

- Je ne peux pas te répondre, impossible de m'en souvenir, et toi?

- Pareil, je suis dans la même galère.

Je le détaille en silence et lui, fais de même. Il est très mignon: Il a des cheveux court bruns clair qui virent sur le blond, ses yeux sont d'un marrons noisette pétillant qui me remonte très vite  le moral, il porte une chemise par dessus un haut à manches longues et à un pantalon dans le genre jean accompagné de baskets blanches tachées de boues. Mais en regardant de plus près, son pantalon est déchiré par endroit et quelques blessures se font voir sur ses mains et sur ses joues.

- Tu es très jolie.

Je commence à rougir car c'est le premier compliment qu'on me fait depuis que je suis ici. En même temps, je n'avais que la compagnies des araignées donc je suis surprise d'entendre quelqu'un me complimenter sur mon physique. Je suis une fille à la chevelure mi longue châtain foncé assortis de yeux vert foncé, je suis criblée de tâches de rousseur et j'ai une poitrine presque inexistante. Ma tenue se compose d'un haut qui laisse voir le ventre avec un pantacourt et des baskets qui commencent à prendre de l'âge.  

Je me remet de mes émotions et lui demande de se mettre en route car je n'en peux plus de cet endroit étroit et aux couleurs maussades. Il accepte volontiers et on se met en marche.

PDV externe

Une silhouette se déplace discrètement quelques mètres derrière la jeune fille. Son visage se fend d'un grand sourire.

- Pauvre petite humaine, tu dois te demander pourquoi tu es embarquée  la dedans? Eh bien, tu le sauras quand le moment sera venu. Pour l'instant, si tu ne m'obéis pas, tu pourras dire  adieux à ta précieuse race.

Puis, l'ombre se volatilise.

PDV interne

Le jeune homme marche devant moi car mon effrayement se voit comme s'il  était écrit en gros sur mon visage. Il n'a pas bronché et s'est mis en route après que je lui ai indiqué la direction à prendre. Je suis perturbée. Je sais déjà la question que vous allez me poser: Pourquoi? Eh bien, tout simplement car le garçon émet une couleur. Oui, une couleur. Elle est faible mais j'arrive à distinguer du bleu ciel et une pointe de violet clair. Il se retourne pour me jeter un coup d'œil et par chance, ne remarque pas mon trouble. Je penserais à ça plus tard. Pour l'instant, notre objectif est de sortir de cet endroit.

- Eh, regarde. Je croit qu'on est enfin arrivé. Me dit-il en désignant une énorme porte en bois.

On n'hésite pas et avance. Alors que quelques centimètres nous séparent de la palissade, un bruit sourd se fait entendre puis la lourde porte commence à bouger sur le côté. Je souffle un bon coup et incite le gars qui se tient à côté de moi de franchir le seuil avec moi. On prend notre courage et avance puis là, on reste figés tellement l'étonnement est grand. Devant nous, s'ouvre une grande salle blanche où une vingtaine d'adolescents d'à peu près notre âge discutent, rient, mangent, jouent......Puis tout les regards se braquent sur nous. Quelqu'un crie:

- Deux nouveaux survivants!!!!!

Puis tout le monde crient de joie et semble nous acclamer. Une fille aux cheveux blonds ondulés se fraye un passage jusqu'à nous.

- Salut et bienvenu au Cocon.

Amnésie:Un côté obscur (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant