Chapitre 3

25 4 4
                                    


Depuis quelques jours, tout le monde semblent oublier que cinq adolescents comme nous sont morts, peut être bien dans des conditions immondes. Je suis attablée avec le brun et la blonde mais je ne prend pas part à leurs conversation car toute cette histoire me tracasse. Les jours passent sans qu'on s'en rendent compte, plus d'une centaine de nouveaux sont arrivés au Cocon en l'espace de vingt jours. Je fixe le tatouage marqué au creux de mon bras. Qu'est ce que cela signifie? Qu'est ce qu'on est censés faire? Et où somme nous? Où est situé cette endroit? Dans une forêt? Sous terre? Mais personne n'a la réponse. Mes réflexions sont interrompus par l'arrivée d'un jeune homme, un ami à mon compagnon de voyage même s'ils se rencontrés il y a peu. Depuis, ce sont les meilleurs amis du monde. C'est un gars aux cheveux blond clair en pics qui ont dû subir de nombreuses couches de gel par le passé, il a des yeux d'un bleu glacé, plusieurs bracelets en cuir au poignet gauche, le haut de son oreille droite est ornée d'un piercing ainsi que le coin gauche de sa lèvre inférieur. Je ne vais mentir, il est sexy et en regardant bien malgré son visage de star, ses vêtements font pitiés.  Vous allez pas me dire que son t-shirt  à grandes manches déchiré qui fait apparaître la plupart de son torse, son pantalon tenant à l'aide d'un reste de ceinture et de ses baskets qui sont prêtes à rendre l'âme sont très classes. Bref, il a vraiment dû morfler avant son arrivée ici.

-Salut!

Je lui répond d'un signe de main et les autres en font autant, je me décale pour qu'il puisse s'asseoir et le fixe, surprise quand il me tend une cannette devant le nez.

- Tiens, je me disais que vous auriez soif.

Je vois les deux autres rattraper les cannettes, que le blond leurs a lancé, au vol. Je hoche la tête en guise de remerciement, la prend, la décapsule, trinque avec les autres et bois a grandes gorgées le liquide frais. 

Le pote de mon compagnon canon commence à discuter de tout et de rien pour détendre l'atmosphère, ce qui me détend et me fait même sourire.

Le couvre feu est tombé et tout le monde a regagné les dortoirs. Faute de place malgré l'immense  salle qui nous sert pour dormir, quelques uns se sont portés volontaires pour élire domiciles dans la salle de jeux vidéos. Je suis allongée sur mon lit mais je n'arrive pas à dormir, je suis assaillis par des images horribles dès que je ferme les yeux. Je reste un long moment à fixer le plafond et essayant de penser à des choses positives. Mais comment faire cela quand on est quasiment amnésique? Soudain, quelque chose attire mon attention, je me redresse et essaye de localiser ce qui a mis mes sens en éveil. Puis je sais, je distingue un trait de couleur comme un arc en ciel mais d'une seule couleur: rouge sang. Je n'y tiens plus, je me lève tout doucement puis retiens mon souffle quand la porte disparaît subitement. Je me retourne, prête à fuir, dans le cas ou quelqu'un m'aurait vu mais personne ne bouge, ouf. Je sort, attends que le bloc de ferraille fasse de nouveau sa réapparition puis traverse le hall central à tâtons. Après m'être cognée dans plusieurs distributeurs, j'arrive à la porte qui mène à la salle d'entrainement. Je place mon tatouage devant le capteur puis m'engouffre dans le couloir. La lueur rouge semble aller en direction de la pièce interdite. Malgré la défense formelle d'entrée de la blonde, la curiosité prend le dessus sur la peur alors je pousse le bout de bois branlant qui sert d'entrée et avance à pas de loup jusqu'à l'espèce de mur qui retient les adultes prisonniers.

La couleur rouge vient d'ici, je m'approche et colle mon œil au minuscule trou que je repère facilement. La pièce est éclairée et les humains sont tous recroquevillés dans un coin et émane d'eux cette étrange lueur rouge. Soudain, les paroles de la blonde me reviennent en tête: " Tu comprendras quand tu verras les Auras". Alors maintenant, je suis capable de les voir ces fameuses Auras? Et ce serait ça que j'ai suivis? Je n'ai pas le temps de me poser plus de questions car le comportement de mes semblables devient très étrange. La première chose que je constate est que la couleur rouge qui les entourent s'assombrit au point  de virer au noir d'encre. Un, qui est au fond, me tournant le dos, commence à se retourner lentement. Ce que je vois me terrifie: Leurs yeux n'ont plus rien d'humains: Le blanc est devenu un noir assortis à leurs Auras et la pupille a complètement disparus. Le monstre, qui s'est retourné, semble avoir remarqué ma présence car son regard vide est pointé dans ma direction puis il crache, me faisant sursauter. Je me recule, terrifiée et les yeux écarquillés d'horreur. Comment est ce possibles que de tels créatures soient enfermées dans le seul endroit où moi et mes amis sommes en sécurité? Je ne me donne même pas le temps de chercher la réponse que je sort de cet endroit à toute allure. Je ne sais pas si ils m'ont entendus mais la, rien n'est plus important pour moi que de sortir d'ici au plus vite. J'atteint la porte en bois en quatrième vitesse et la referme d'un coup sec. Ne voulant pas retourner au dortoir de peur de ne pas réussir à dormir, ce qui sera le cas n'importe où j'irais, je m'installe à une des tables basses, repense à ce que j'ai vu pendant une bonne heure puis finit par m'endormir.

Le lendemain matin

- Hé! Réveille-toi!

Je grogne mais n'ouvre pas les yeux, ce qui me fait gagner une gifle alors que je n'ai rien demandé. J'ouvre les yeux et engueule la blonde qui se tient debout devant moi.

- Aie! ça fait mal!

- Pourquoi tu as dormi ici? Le Général s'est inquiété en ne te voyant pas se matin.

- Je te l'ai déjà dit, ne m'appelle pas comme ça, je ne suis pas aussi cruelle quand même. Réplique la fille.

- Et si je te disais le contraire?

- Je te fait bouffer le plafond tout de suite ou plus tard? Dit-elle au blond aux yeux bleus avec un grand sourire.

La vache, elle fait peur. C'est le diable incarné. Le concerné préfère se cacher derrière son pote que de tenir tête à la tigresse  à côté de lui. Son regard revient vers moi donc je soupire, préférant oublier la vision de cauchemar que j'ai vécu cette nuit au lieu de me la remémorer. 

Je  finis mon récit puis attend la réaction des autres.

- Alors c'est quelque chose de très sérieux.....Je vois. Bon, on va manger? Il faut qu'on prenne des forces.

On ajoute rien et on la suit, bien heureux de mettre cet évènement effrayant de côté pour le moment.

Bien plus tard dans la journée

 Je discute avec des filles qui m'ont vue seule la plupart de la journée donc qui ont voulu m'intégrer à leur groupe. Elles sont sympa et je parle bien avec elles même si c'était très difficile au début. Puis, tout à coup, un bruit grave retentit. Tout le monde tend l'oreille puis, d'un seul mouvement, tous nos regards convergent vers l'énorme porte en bois puis on constate que celle ci est fermée et de gros verrous sont apparus comme par magie. Et étrangement, l'écran au dessus est éteint. Un grésillement survient, je tourne la tête dans cette direction et aperçoit un haut parleur que je n'ai jamais vu auparavant. La surprise se reflète sur tout les visages et des chuchotements effrayés se font entendre. Puis le grésillement fait place à une voix.

-Bonjour à tous. Bon, je ne vais pas passer par quatre chemins. Je sais que vous êtes effrayés d'autant plus que vous êtes amnésiques. Et  je sais que vous vous demandez qui je suis malheureusement, vous devez attendre avant de le savoir.  Mais rassurez-vous, la réponse arrivera bien assez tôt. Je peux vous dire deux petites choses: De un, vous êtes là de votre plein gré et de deux, cela est fait pour le bien de l'humanité. Puis la bonne nouvelle, c'est que sur cinq cents, vous êtes deux cents à avoir survécu. Allez, trêve de bavardages, je dois passer aux choses sérieuses. On se revoit bientôt, faites de beaux rêves.

Une fois l'annonce terminée, le blond se tourne vers moi, pas très rassuré.

- Qu'est ce que c'est ce bordel ? Vocifère la blonde.

- Euh, dite, c'est normal cette fumée? Nous demande mon compagnon.

J'ai à peine le temps de faire volte face, de distinguer une fumée blanche comme du brouillard nous encercler et de voir les autres s'évanouir que je perds connaissance à mon tour, engloutie par le néant.


********************************************************************************************************

Voici le troisième chapitre avec beaucoup de retard je sais mais le voilà, j'espère qu'il vous plaira, est ce que vous avez une idée de ce qui arrive aux persos? N'hésitez pas à commenter et à voter si ça vous plait, bonne lecture et rendez vous à la suite^^

Amnésie:Un côté obscur (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant