Histoire numéro 2: Chaos mental

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-Persil, persiiiiil, peersiiil, persil. persil. persiiiiiiiiiil!


Quel con. Il trouve ça marrant en plus. Je peux lui lancer un p'tit Fuck you ?


Je vous jure que les cours de cuisine, partagés avec lui, c'est chiant. Il a pas compris que si je l'ignorais, c'est pour qu'il arrête? Non? Non. Il chantonne avec un petit sourire sadique sur les lèvres, conscient de mon intérieur bouillonnant. Je soupire en me détournant de lui, il a du courage, ça fait six mois, ou presque, qu'il essaye encore et encore de discuter avec moi. Mais que puis-je dire? Engager une conversation par "persil", c'est un signe d'une intelligence éénoorme, non?Il ne m'intéresse pas. J'aimerais plutôt que ce soit Elena qui commence à me parler, pour qu'elle découvre qui je suis vraiment. Pour qu'elle sache que non, je ne suis pas une petite intello chiante. Mais bon... La seule et unique fois où elle a pris cette initiative, je lui ai répondu sèchement. Découragée par mon manque de mots, elle s'est approchée d'une petite pute en haut moulant, la magnifique (ou pas) Estelle. Cette fille... Une grande envie de lui gueuler la vérité dans les oreilles ! La vérité? C'est que non, elle n'est ni une reine, ni rien en fait. C'est une sale gamine qui montre son corps, disons... de façon déplacée, alors qu'il n'est même pas beau. Elle a un de ces rires hypocrites... Elle est HORRIBLE. Je ne l'ai jamais vu sourire sincèrement, depuis les 6 mois que nous fréquentons le même établissement, le même étage et la même classe, ainsi que la même rangée. Assez pour vous dire qu'il est préférable de ne pas l'approcher... J'en ai entendues des choses qu'elle a dit derrière le dos des gens!


Les psychologues philosophes vont me dire que c'est pas bien de dire qu'une personne est mauvaise et qu'il faut regarder les bon côtés... Vous savez quoi? Allez vous faire foutre mes chers enfants...

Jamais au grand jamais nous ne serons amies, un point c'est tout. Et si elle est comme ça suite à un passé horrible? Ne juge pas les gens d'après le physique, et puis, peut-être que ce n'est qu'une façade pour cacher son mal-être profond! Voyons, Liselotte... (non, je ne m'appelle pas Liselotte).- Fuck you- Oyoyoyy! Elle s'énerve la petite! Eh les gens! Elle a dit un gros mot! C'est vilaiiin!


Crotte. J'ai répondu à voix haute à ma conscience. Cet idiot de Valentin crois que j'ai desserré les dents en son honneur. Je garde le silence en me concentrant sur les tomates que je coupe. On a tellement la flemme, qu'on va faire des pâtes sauce tomate, de quoi se prendre une superbe note. L'équipe d'à côté prépare des croûtes aux champignons avec une sauce d'ail et du riz blanc parsemé de légumes au beurre. Qui c'est qui qui qui va se faire un siiix? Au pire en s'en fou.


Après deux longues heures de cuisine, on est enfin près à manger. Disons que Valentin et moi, nous attendions les autres depuis un moment déjà. En attendant, j'ai fait la vaisselle, le sol, le four brille, les plaques aussi, et ce cher monsieur camarade a ri avec ses amis. Et les nouilles ont refroidi. Lorsque la prof goûte notre repas, question de noter la saveur aussi, elle fait une petite grimace. What's the problème? Des pâtes froides recouvertes de sauce tomates froide (et fade) , ce n'est pas à your goût? Quelle tristesse... Elle hoche lentement la tête puis passe au suivant. On dévore notre superbe repas avec envie, enfin heureux après tant d'heures d'attentes insupportables, le chef-d'oeuvre est vraiment excellent! Rien à redire... (Un tit peu de propagande ça dérange pas, nan?) Toujours est-il qu'à la fin, nous sommes la seule équipe qui n'a plus que cinq minutes de rangement. Et pendant qu'ils frottent la table avec du savon, Mme Guliver (une sorte de petit nain en voix d'extinction) m'appelle et me prends à part.

La Communauté des Critiques de Chicklit (CCC pour les intimes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant