Le Clan Blackstone [tome1] Secrets dans l'ombre

Chapitre Vingt-Neuf - Troisième Partie

      Quand je descends du taxi, MacWood m'attend de pieds fermes devant la porte d'entrée du manoir. Sa chemise à moitié déboutonnée m'offre une excellente vue sur sa poitrine, elle monte et descend rapidement au rythme de sa respiration. C'est étrange mais son torse me parait plus large, d'ailleurs quand je l'observe avec attention, son corps entier me semble plus imposant. Même s'il est incroyablement impressionnant, je n'ai pas l'intention de courber l'échine. Oh ça non ! Ma bête est prête à sortir les griffes et elle n'a pas peur du sang. 

— Où étiez-vous ? M'interroge Nathaniel quand j'arrive à sa hauteur.

— Au château, je lui réponds laconiquement.

J'entre dans le manoir sans lui accorder un regard, puis me dirige vers l'escalier. La porte d'entrée claque et Nathaniel m'attrape brusquement le bras pour me tourner vers lui.

— Où. Etiez. Vous ?

Son regard est noir et flamboyant.

— Lâchez-moi, MacWood, dis-je entre mes dents.

— Je vous conseille de me répondre, lass.

Son ton menaçant me déplait au plus haut point.

— Et moi je vous conseille de retirer votre main de moi. Je ne vous appartiens pas !

Il serre les mâchoires et ses narines palpitent. Il se rapproche dangereusement de moi, mais je ne recule pas. Son souffle chaud vient s'écraser contre mes lèvres, je baisse les yeux sur sa bouche.

— Oh si vous m'appartenez, déclare-t-il d'une voix sombre. La nuit dernière, quand je vous baisais, vous avez crié et gémi que vous étiez mienne une bonne vingtaine de fois. Et ce matin ,vous me suppliez de poser mes mains sur vous.

— J'ai changé d'avis, dis-je en me retirant de sa poigne, mais cela ne devrait pas vous poser de problèmes, je suppose qu'Amanda se fera un plaisir de vous aider à vous vider les couilles !

Je ne sais pas si c'est mon langage fleuris, ou le fait que je sois au courant pour cette garce, qui le surprend le plus. Furieuse, j'enchaîne :

— Je déjeunais tranquillement avec Diane quand j'ai eu le droit d'assister au jeu de séduction entre vous et votre pouf ! Quelle idiote j'ai été de croire en vous, de penser que vous pourriez être monogame !

Il ouvre la bouche mais je poursuis en haussant la voix.

— Ensuite je suis allée au château, et comme si cela ne suffisait pas, j'ai eu la surprise de découvrir un autre de vos mensonges ! La femme en portrait, celle qui me ressemble tant, vous m'aviez dit ne pas la connaitre, qu'elle avait surement dû vivre à une autre époque que vous. Alors comment expliquez-vous que le tableau soit daté de l'année 1501 ?

— Je n'ai rien à vous expliquer, dit-il le plus simplement.

— Oh vraiment, en êtes-vous sûr ? J'insiste en croisant les bras sous ma poitrine.

— Je ne connais pas cette femme.

— Pourtant ce tableau est signé de votre nom de famille.

Il fronce les sourcils, il est vraisemblablement décontenancé par mes paroles. Se pourrait-il qu'il me dise la vérité ? Qu'il ne connaisse réellement pas cette femme.

— Votre frère, je murmure en ayant soudainement un déclic, il était peintre. C'est lui qui a peint ce portrait, n'est ce pas ?

Nathaniel me tourne le dos pour rejoindre le salon. Je le suis et l'observe se servir un whisky, il en boit une gorgée.

— Je vous le répète, je n'ai aucune explication à vous fournir, s'exprime-t-il, avant de vider le reste de son verre, puis de le remplir à nouveau.

Cette fois-ci c'est moi qui lui prend la boisson des mains. Étrangement, il se laisse faire. Je fais tourner l'alcool quelques secondes dans le verre, avant d'en apprécier la chaleur le long de ma gorge. Nathaniel appuie ses mains sur la console en bois, il soupire en baissant la tête entre ses bras tendus. Je pose le verre vide, entre la bouteille et sa main, effleurant au passage son avant-bras, ce qui me provoque un léger frisson. Même lorsque je suis en colère contre lui, cet homme exerce sur moi une irréfutable attraction sexuelle.

— Je suis parti pour Dublin en 1500 et ne suis revenu en Ecosse que deux ans plus tard, commence-t-il à m'expliquer d'une voix basse, je ne peux donc pas vous dire si mon petit frère a bien peint ce tableau. Je ne vous ai pas mentis, lass, je n'ai jamais connu cette femme.

Voilà que je me retrouve à nouveau submergée de questions, c'est comme si ma tête abritait un essaim d'abeilles, elles volent en tourbillonnant dans mon crâne, et leurs bourdonnements assourdissants me rend dingue. J'ai soudain la migraine. Je mords l'intérieur de ma joue en me demandant si je dois le croire, puis je repense à lui et Amanda, je souffle exaspérée de revoir les images de leur jeu de séduction. Je voudrais les éradiquer de ma mémoire et ainsi effacer la douleur qu'elles éveillent dans ma poitrine.  

— J'en ai plus qu'assez, MacWood. Je monte me coucher.

Il ne dit rien et ne bouge pas. Tant mieux ! Je n'ai plus envie de me battre avec lui, du moins pour ce soir. De toute manière, il se moque de mes cris ou de mes insultes, la seule chose qui semble le faire réagir sont mes actes. Alors dés demain je compte lui montrer l'intensité de ma colère, lui faire comprendre que je ne suis plus la femme à qui il peut faire des promesses en l'air. Avec un sourire carnassier ma bête fait courir ses ongles le long des barreaux de sa cage. Si MacWood pense pouvoir se jouer de moi, alors que la partie commence... .

∞ ∞

Bonsoir mes amours !!

Désolée pour le retard mais j'avais besoin de sortir un peu ma tête de mon roman et de me focaliser sur ma vie personnelle. Amis, Famille, Chéri :)

Mon homme a un boulot qui lui impose de partir dans de nombreux pays, parfois même à l'autre bout du globe, et pour une longue période, donc comme en ce moment il est en break, j'essaie de profiter de lui au maximum. Je ne vous oublis pas pour autant ;) .

Voilà voilà j'espère que vous avez aimé cette nouvelle partie, la prochaine arrivera nettement plus vite... ! N'oubliez pas de me donnez votre avis en commentaire, de me dire s'il y a des choses que vous auriez aimé voir différemment, etc.

Je vous souhaites une bonne nuit et vous embrasse fort. XO. A. <3

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