4.

18 4 0
                                    

Olivier le fit, quelques semaines plus tard, à quelques jours de l'été, des vacances qu'il comptait passer chez sa sœur, à Oulan. Il le fit parce qu'au moment où il s'apprêtait à franchir la porte Ashla se jeta contre lui, toute molle et douce.
- J'en ai envie, j'en ai besoin.
Il eut d'abord sa bouche, comme un fruit plein de sucre s'écrasant contre la sienne, puis tout son corps qui se donna, s'offrir enfin avec confiance...
Il eut cette nuit presque irréelle où ils étouffaient leurs gémissements pour ne pas réveiller la petite Ramy et puis, comme un brusque retour à la réalité, aux choses inévitables de la vie, le réveil avec sous son nez, juste là, au bord du lit, la gamine en pyjama semée de fleurs.
Olivier hésitait entre les excuses et un banal bonjour. Ce fut Ramy qui parla la première :
- D'ordinaire, le dimanche, c'est moi qui prépare le petit déjeuner de maman. Mais puisque tu es là, tu n'as qu'à le faire.
Une invitation, une acceptation ? Elle s'éloigna sans se presser, serrant dans sa main le sabre qui depuis quelques jours ne s'allumait plus.
Celui que d'ailleurs elle abandonna sans regret, un jour radieux sur une plage d'Oulan où trois gamins jouaint au volley, des nymphes au rire cristallin qui coulaient vers Ramy des regards amicals.
Le sable avala l'arme intersidérale, un des joueurs s'avança :
- Tu veux jouer avec nous ?
Il était bruns lui aussi, beau. Ramy s'empourpra.
- C'est votre fille ? demanda le petit garçon en fixant Olivier.
- Une peu, d'une certaine manière.
Et la petite Ramy, qui bientôt allait rêver à plein d'autres choses que les combats intergalactiques, répondit :
- Il l'est d'une bonne manière.
Puis elle disparut derrière le petit garçon aux cheveux bruns...

Le Miracle d'un sourire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant