Partie 1 : L'Apocalypse sur Terre

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 Il fut un temps où les bruits de guerre, les murmures désespérés et les larmes n'étaient présent que dans les mauvais contes.

Un temps où la haine n'avait aucun emprise sur les hommes. 

Où les enfants riaient, où les femmes étaient libres... 

Un temps où tout se déroulait pour le mieux. 

Puis vient l'Apocalypse. 

Comme un souffle rageur, les villes fur dévastées.

Le feu léchait les fenêtres de la maison, les hurlements remplacèrent le calme des villages, le sang s'égouttait sur le sol devenu pourpre.

La terreur régnait maître, les gens barricadaient leurs portes, priant pour s'en sortir.Bien vite, ils oublièrent ses moment de prospérités.

Le monde prit peur : les paysages de dunes et l'odeur des fleurs d'Orient ne furent plus connut que pour évoquer le mépris, l'horreur, le rejet et l'indignation.

Le monde déshumanisa les peuples dominés, ceux qui vivaient dans la crainte, ceux qui s'imaginaient mourir.

Ils oublièrent la signification du mot "paix".Les enfants ne riaient plus, les nuages couvrirent le ciel et les bombes déformèrent le paysage.

Oui, l'Apocalypse sonnait à leurs portes.  


Syrie,

Février 2016


Assâad était éveillé depuis l'aube, les doigts tremblants, le souffle coupé : aux portes de la ville se jouait un massacre que nul ne pouvait ignorer. Pas même l'enfant qui se bouchait les oreilles.

Il observait l'enfer avec de grands yeux écarquillés, le ventre noué, l'estomac si vide que des crampes insoutenables le faisait se recroqueviller sur lui-même. 

La faim : un autre problème majeur dont il fallait s'occuper.

L'ennemi était fourbe : toutes les lignes d'approvisionnement avaient été détruites. Toutes, sans exception.

Voilà près de deux semaines que le peuple hurlait sa souffrance.

Deux semaines que le peuple mourrait de faim.

Yasmine, la sœur cadette d'Assâad avait déjà perdue la moitié de son poids : ce frêle nouveau-née ne braillait plus. A bout de force, celle-ci était devenu presque inerte, se contentant de fixé sa mère d'un regard mort.

Nul ne savait combien de temps cette pauvre famille tiendrait avec un tel manque de ressource. Pas plus d'une semaine, selon Nahîla.

Celle-ci berçait Yasmine d'un geste apaisant, les yeux rivés sur son fils : le visage d'Assâad était livide et des côtes saillantes ressortaient de son petit corps épuisé.

- Assâad ? Ne reste pas prêt de la fenêtre. Viens vite ici ! -souffla Nahîla, paniquée à l'idée que l'on remarque son petit.

- Tu crois que papa est là-bas ? 

- Surement. Viens !

Le père d'Assâad avait prit les armes afin de protéger sa famille.

Pas un jour ne passait sans que le petit homme ne demande après lui.

Naïf, l'enfant ignorait que son père avait périt à quelques mètres de là, comme des centaines d'autres avant lui. C'était là une des plus tendres facettes de l'enfance : l'innocence les préservait du mal. Du moins, c'est ce qu'ils pensaient.

Assâad rejoignit sa mère, une moue si sérieuse sur les lèvres qu'elle ne pouvait être celle d'un garçon de cinq ans.

- Maman ? Pourquoi c'est la guerre ? -lui demanda t-il de sa frêle voix douce.

 Nahîla caressa les cheveux lisses et ébouriffés de son fils et se pencha pour être à sa hauteur.

- C'est la guerre car le peuple à choisit d'être libre. 

- Ça veut dire quoi : être libre ? 

Sa mère, le cœur serré, le regard intensément.

- Etre libre signifie que tu peux faire ce que tu veux : jouer au ballon, aller à l'école, regarder la télévision... Absolument tout.

Le petit réfléchissait, ses jolis sourcils froncés avant de prendre de nouveau la parole.

- Pourquoi est-ce qu'on est pas libre ? 

  Nahîla ne pus répondre à cette interrogation.

- Je ne sais pas, bébé.

- Est-ce qu'on va mourir, maman ? -lui demanda t-il avec un calme troublant.

- Pourquoi dis-tu ça ? -murmura sa mère, secouée.

- Parce que, lorsqu'il y a des guerres, les gens meurts. Dis, on va mourir, maman ? 

Une si petite âme... Comment un enfant pouvait ne serais-ce qu'imaginer sa mort ? 

Les larmes aux yeux, Nahîla secoua lentement la tête, forçant un piteux sourire destiné à rassurer son fils.

- Je ferai tout pour que cela n'arrive jamais. -lui promet-elle d'une voix ferme. Tu auras une vie heureuse, une vie que je n'ai jamais eut. Tu inculqueras à tes enfants tes valeurs et ils seront libres, eux aussi. Tu n'oublieras pas notre combat et ceux qui sont mort pour cette liberté. Tu comprends ? Tu n'oublieras pas. Il en va de notre survit à tous.



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BIENVENU ! 

Voici donc comme promis une petite nouvelle pour le mois de juin ^^ 

Nouvelle qui serait réaliste et...dark.

Que les choses soient claires : je ne veux en aucun cas recevoir des commentaires racistes ou religieux (si tel est le cas, je les supprimeraient).

Celles qui me lises sont habituées à lire mes histoires et savent donc qu'elle risque d'être tabous. Néanmoins, je l'écris pour mettre les choses dans leurs contextes : non, ses pauvres gens n'ont pas demander à subir ce genre de chose qui est humainement inacceptable. Ce sont des êtres humains, ne l'oubliaient jamais.

Soyez donc respectueux ^^

Pour celles qui se demande les raisons d'un tel choix (surtout en ses temps ci) je vous répondrais que j'écris ce qui me choc, ce que je veux que les lectrices apprennent et ressente.

Ici, ce sera l'effroi.


Bonne lecture ! ^^

For FreedomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant