Chapitre 12 - Laisser tomber

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Je suis toujours sur le sol, mes veines roses sont beaucoup plus pâles. A force je vais finir par me contrôler ou du moins prendre mes précautions. Je me relève et sans aucune explication je me retrouve avec les garçons.
Ils me regardent tous avec un air ahuri.

-- ( en faisant un petit signe de la main ) Euh salut.

On dirait qu'ils ont peur de moi, pourtant je ne leur ferait aucun mal, c'est un peu comme ma deuxième famille, à quelques détails près.

*PDV Peter*

Victoire vient d'arriver, je dois changer de lieu pour pouvoir discuter en paix avec Félix. Il ne faut pas qu'elle entende. Je fais un geste à Félix pour qu'il me suive. Nous marchons un peu dans la forêt avant de nous arrêter.

-- Je t'avais expliquer ce qui devait se passer à Camelot ?

Félix - Non, pourquoi ce ne s'est pas passé comme prévu ?

-- Si, au contraire, Victoire a assimilé une potion pour la rendre, comment dire, moins sage.

Félix - Parce qu'elle était sage ?

-- Avant qu'elle s'amourache, elle était plus tenace, maintenant elle est plus faible mais avec le produit ça a changé.

Félix - Ce qui explique Hadìon...

-- Et Genièvre...

Félix - Parce qu'elle est morte aussi ? T'es sûr qu'elle va pas nous achever un à un ?

-- Parfaitement, ne t'inquiètes pas. Le problème c'est qu'elle est à bout.

Félix - Je m'en fous d'elle, pourquoi avait tu besoin de lui donner cette potion là ?!

-- Parce qu'elle en avait besoin, l'ancienne Victoire aux cheveux roses est morte, et je préférais celle là...

*Fin PDV Peter Pan*

La fatigue me prend d'un coup, je chute au sol comme un sac qu'on balance par terre. Je peine à ouvrir les yeux, ma vision est toute floue et je suis certaine que c'est encore un effet de magie. Mon corps ne m'écoute plus. Je n'arrive plus à lutter et perds conscience.

*PDV Henry*

Je regarde les pages du livre une à une, je suis presque à la fin et je n'ai trouvé rien d'intéressant. Soudain mes yeux se fixent sur le milieu de la page : au moins cinq pages sont arrachées. Je parie que c'est cela que je cherche, mais à présent je n'ai plus aucune chance.
Je me rends dans la boutique de Rumple après avoir enfoncé la porte. Je fouille chaque tiroir, chaque meuble, chaque placard. La cliche de la porte qui mène à la pièce de derrière se met à bouger toute seule, je doute qu'il y ait quelqu'un. Je m'approche, pas du tout rassuré et pose ma main dessus. Je force un peu mais la porte ne s'ouvre pas. Je colle alors mon oreille contre celle ci et écoute. Rien ou du moins, le bruit du vent. Le vent ? Ce n'est pas normal, les fenêtres qui se situent au dessus des étagères ne sont jamais ouvertes. Je force encore et finis par regarder par la serrure : une grande silhouette surmontée d'une cape noire est là. Son habit n'arrive pas jusqu'au sol. Je l'observe d'avantage. Pas de pieds, pas de mains, pas de visage. Je recule effrayé et sort en trombe.

*Fin PDV Henry*

Je finis par retourner dans la forêt, exaspérée de ces garçons sauvages. Je croyais qu'il m'avait bien acceptée mais apparemment non. Je suis choquée et déçue. Je remonte le chemin jusqu'à la plage et m'assois sur le sable. Les quelques bouts de bois situés à mes côtés n'y sont pas restés longtemps. Ils ont tous finis balancé dans la mer.
Je finis par abandonner : après tout, je vais devoir m'habituer avec mes pouvoirs, vivre avec des garçons complément lunatiques et un Peter bipolaire, et encore je ne compte pas ses soixante six autres personnalités. J'aimerai retourner près de ma famille mais en même temps je suis attachée à cet endroit...
Perdue dans mes pensées, un reflet violet attire quand même mes yeux. Je me lève et marche en direction de cette lumière. Un coup de branche énorme atteint ma tête violemment, je tombe sur le dos. Ma respiration se bloque, je commence à paniquer sans aucune raison. Mon souffle revient petit à petit, je prends une grande bouffée d'air avant de me relever légèrement. Mes yeux remontent le long de la personne qui m'a fait ça : des grandes bottes avec des lacets rougeâtres, puis un pantalon vert, une tunique verte cintrée, un sourire absent, de petits yeux verts perçants et enfin des cheveux châtains en bataille.

-- Peter, qu'est ce que t'as ?

Je suis à moitié lassée de lui parler, mais je sais qu'au plus profond de moi même je l'aime à en mourir. Je ne sais plus exactement ce qu'il ressent envers moi, mais je sais que quoiqu'il fasse et quoiqu'il pense, il ne me fera jamais de mal, enfin, physique n'est qu'un détail.

Peter Pan - Une vie pour une vie, adieu Victoire.

Et il saute dans le portail qui se referme aussitôt.

Time to be badOù les histoires vivent. Découvrez maintenant