Une bombe explose... enfin !

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Ce sera en souhaitant faire un cadeaux pour les noces d'Opale de Maxime et Ella, qu'en 2035 Alia et Maxence retourneront dans le grenier de leur grand-mère pour retracer l'histoire de leurs parents et leur offrir un album souvenir.

Les frère et sœur étaient en train de fouiller dans les vieux cartons au grenier, entre poussière et toiles d'araignées. Ils découvrirent de nombreux trésors cachés, des photos de leur enfance, de celles de leur parents, leurs voyages, les fêtes de famille, de très vieux livres, des encyclopédies du XX ème siècle encore dans leur emballage d'origine...

En voulant grimper sur un escabeau pour atteindre la dernière étagère, Alia avait fait tomber une vieille boite en fer rouillé. Ellen'arrivait pas à l'ouvrir seule, et demanda à son frère de l'aider. La boite renfermait bien plus qu'ils ne pouvaient l'imaginer.

Lors de sa première grossesse, Ella décida d'enterrer le passé, toutes les preuves de ses souffrances et de celles de Maxime ont été mises dans cette boite en fer et le couvercle avait été refermé avec de la colle ultra forte. Ella avait demandé à Viviane, de cacher cette boite et de ne la ressortir que s'il lui arrivait quelque chose.

Cependant le 5 juin 2035, Alia et Maxence étaient en train d'essayer de l'ouvrir. Après plusieurs minutes à retourner la boite dans tous les sens, Alia prit une scie à métaux dans le garage et revint pour ouvrir cette boite. Ils y découvrirent un tas de papiers, des photos, des lettres, des comptes-rendus d'hospitalisation, des comptes-rendus de jugements, de plaintes, ils virent apparaître des noms dont ils n'avaient jamais entendu parler.

Ils passèrent la journée enfermés dans le grenier, oubliant même les repas, assis sur les vieilles planches de bois, à lire ce tas de documents, à déchiffrer cette montagne d'informations. Chacun d'eux avaient des feuilles dans leurs mains, fronçaient les sourcils et de temps en temps s'arrêtaient de lire, levaient la tête et restaient le regard dans le vide, le visage figé, soupiraient et reprenaient leur lecture.

-Tiens écoute ça :

« 28/11/2013: Troisième cauchemars. Je pensais que cela allait enfin se terminer, mais ce n'est pas le cas, voici mon troisième cauchemars en presque un mois.Il est 02h54 et je viens de me réveiller en sursaut. Je transpire,j'ai des mots de tête horribles, le cœur qui bat la chamade, je suis bouleversée, déboussolée, je ne sais plus trop où je suis.Je reprends mes esprits, et m'assois dans le lit. Je suis bien dans mon lit, chez ma mère. Je viens de rêver que je suis endormie dans la chambre chez mon père, et que mon oncle entre dans ma chambre,qu'il s'approche de moi, je l'entends ouvrir la porte, s'approcher de mon lit, et respirer au-dessus de mon visage, je sentais sa mauvaise haleine, avec sa putain d'odeur de cigarette mélangée à du café. J'ouvre les yeux, et le voit avec son sourire mesquin et sa clope à la bouche. Je suis prisonnière de mon propre corps, il est là près de moi, sa cendre tombe dans mon cou, et moi je crie à l'intérieur de moi, j'ai l'impression d'être un minimoys à l'intérieur de mon propre corps et que mon corps ne peux pas bouger, pourtant j' hurle, et je donne des coups de poings à l'intérieur de mes joues pour le faire partir, mais il ne part pas. Il est toujours là avec son sourire et met sa main dans la poche arrière de son jean et sort une lampe de bureau et commence à me taper. Il m'a assommé avec le premier coup, et c'est ça qui m'a réveillé pour de vrai. »


Alia relève la tête et regarde son jumeau

- Tu penses que c'est qui qui a écrit ça ? Attends, j'en ai un autre :

« 24/12/2013:Quatrième cauchemars. Cela fait longtemps que je n'ai pas fait de cauchemars. Je ne comprends pas pourquoi cela m'arrive encore d'en faire, surtout que la dernière fois que j'ai eu une période de cauchemars comme ça, j'étais plus jeune. Mais cette fois-ci, les cauchemars n'ont rien à voir. Il n'est plus question de mourir seule sur un lit d'hôpital, d'échapper à une meute de chien de chasse en pleine forêt ou d'échapper au joug d'Hitler et de se faire agresser par Mussolini. Ces cauchemars-là ont l'air tellement réels, et sont tellement épuisants... Il est 07h et des brouettes. Cette fois-ci j'ai été réveillée par mes pleurs. J'ai rêvé que j'étais entrain de dormir dans ma chambre chez mon père, et que j'entendais des bruits de grattage au niveau de la porte d'entrée. Comme si quelqu'un essayait d'entrer à l'intérieur. J'étais allongée sous ma couette, et j'entendais vaguement ce qu'il se passait, mais il m'était impossible d'ouvrir les yeux. Mes paupières étaient tellement lourdes, je ne sentais plus mon corps, j'avais l'impression de ne plus avoir de jambes, et mes bras n'arrivaient pas à faire ce que je voulais. J'avais beau essayer de lever mes bras pour sortir de dessous ma couette, je n'y arrivais pas. C'était comme si j'avais des poids accrochés à mes poignées et que je n'avais pas le droit d'utiliser mes bras. Pourtant j'en avais besoin car j'entendais quelqu'un qui était dans ma chambre, et qui s'approchait de moi.J'ai entendu mon oncle se racler la gorge et tousser, tousser,tellement si fort qu'il en crachait ses glaires. J'étais maintenant sûre que c'était lui. Je l'ai entendu s'approcher de moi, et poser ses mains sur mon lit, pencher sa tête au-dessus de ma tête, comme pour vérifier si je dormais. Mais je ne dormais pas,j'avais juste la grosse impression d'être complètement défoncée,j'avais l'impression que mon lit tanguait. Il a fait quelques pas dans ma chambre, a fouillé un peu partout, sur mon bureau, dans mon armoire, sous mon lit... j'ai entendu qu'il venait de trouver quelque chose. Je ne savais pas encore quoi, jusqu'à ce que j'en entende le bruit. Il me semble que c'était un fouet ou un martinet.Il le tenait dans sa main droite et le faisait battre sur le rebord du lit. Puis j'entends qu'il change d'endroit, les bruits du martin et n'est plus le même, c'est moins aigu. Puis je me rends compte que c'est sur mon corps qu'il fait battre son martinet. Il a jeté ma couette au pied du lit et prend plaisir à me fouetter. Il m'est toujours impossible de crier, de bouger mes bras ou quoi que ce soit d'autre. Je distingue vaguement son corps à califourchon sur le mien. Il fouette ma poitrine comme s'il donnait des coups de cravache à un cheval, et son air satisfait me donne l'impression d'une banale normalité pour lui. Je ne me sens pas bien, j'essaye de gesticuler pour m'extirper de là, mais je ne fais qu'empirer la chose, je me donne un mal de crâne de malade. Je suis impuissante face à lui, à sa force. Je sens mes larmes qui coulent sur mon visage, et ce sont ces mêmes larmes qui m'ont réveillé ce matin. »

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⏰ Dernière mise à jour : May 21, 2016 ⏰

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Une bombe exploseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant