Une bombe explose

Une bombe explose : les vacances à Alicante, Espagne.

Le mois suivant, Leah était restée seule à la Villa Alyzée, dans la campagne française, avec ses parents tandis qu'Alia et Maxence était sur la costa blanca espagnole. Ils étaient descendus à l'Estudiotel sur la Calle Poeta Vila y Blanco entre la gare et le centre ville, très bien situé, proche du Corte Inglés, de la Casa del libro, et du Mercadona.

Alia s'y plaisait, en fin de journée elle aimait descendre l'Avenida Federico Soto jusqu'à la Plaza Calvo Sotelo, s'asseoir sur un banc et regarder les enfants jouer au parc. Elle se remémorait son enfance, les fous rire qu'elle eut avec son frère lorsqu'ils faisaient des blagues à leurs parents, comme la fois où ils avaient feint leur enlèvement et avait demandé une rançon en guise d'argent de poche pour aller au centre commercial.

Ce fut lorsque Maxence lui envoya un texto sur son portable qu'elle refit surface, et réalisa qu'elle était à Alicante « Rejoins-moi,c'est un petit coin de paradis ici » et elle reçu ensuite une vidéo que son frère avait faite tout le long du chemin. Elle se mit donc, comme une exploratrice, à la recherche de son frère en prenant le même chemin que lui.

Elle prit la Calle Canalejas,passa devant la vitrine de la boutique de Cupcakes, puis à la Plaza Dr Balmis, prit à gauche sur la Calle Cid, une ruelle à sens unique, calme, aux façades colorées, puis tourna à droite et descendit Valdés jusqu'à Rafael Terol, elle longea un bâtiment communal, et arriva sur la Plaza Gabriel Miro. Son frère l'attendait devant Los Correos,un sac en papier à la main, le sourire aux lèvres lorsqu'il la vit s'approcher : « Herma ! Alors tu m'as retrouvé facilement ? Ça a été ta journée ? T'as fait quoi de beau ? Moi j'ai marché jusqu'à Al Campo, jet'ai acheté un chargeur solaire pour ton appareil photo, étant donné que t'as oublié le tiens à la villa... » puis ils s'installèrent sur un banc, face à la fontaine, sur cette Plaza Gabriel Miro pour prendre des selfies ensemble et dîner le repas que Maxence avait retiré quelques minutes auparavant, chez un traiteur asiatique.

Au même moment, Leah au fin fond de l'impasse du Bertheuil à Saint Perdon, dressait la table sur la terrasse de la villa Alyzée, en rechignant, espérant le retour rapide de ses aînés, car seule avec ses parents, elle implosait.