Un soir de mai

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Lyon 3ème un soir de mai,
Aux bords des quais,
Sur une péniche, un concert,
"Trigones plus" à l'affiche,
Par une amie je les ai découvert .

Dans ce lieu prénommé "La Marquise",
Le groupe jouait avec ardeur et maîtrise,
Puis ils ont ralentit le rythme,
En entament une nouvelle chanson,
Cela raisonnait comme un hymne,
En signe de commémoration.

C'est alors que les premiers accords se sont fit entendre,
Lent. Doux. Mélodieux.
Pour rendre hommage à ce 13 novembre,
Ils ont êté consciencieux,
La musique s'intitulant "Bataclan":

[Au nom de qui ? Au nom de quoi ?
Sommes-nous en guerre
Pour ceux de la rue Voltaire
Je n'ai pas envie de me taire

De l'amour pas de haine
Par les paroles et la musique
Ne cédons pas à la panique
Et dans la fosse les mains se lèvent
Que nos voix s'élèvent ! ]

C'est alors que j'ai réalisé,
L'importance de chacune de mes respirations,
Tout m'est apparu plus intense et censée,
Bercée par nos cœurs battant à l'unisson .

J'étais la, à prendre du bon temps,
Profiter de l'instant présent,
Comme tous ces gens auparavant,
Qui voulais juste décompresser,
De la semaine passée.

Donc me voici à écouter de la musique,
Comme eux avant ce drame tragique,
Et plongée dans le noir,
Comme une lueur d'espoir,
Qu'un jour cela prenne fin,
Je vous dédie ce poème ce soir,
Pour que l'avenir se porte bien.

[et pour ceux de la rue Voltaire,
Je n'ai pas envie de me taire,
Bataclan, j'ai mal.]

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