Chapitre 1

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Les premiers jours n'ont jamais été mon fort. Mon premier jour d'école, j'ai tellement pleuré parce que ma mère m'avait laissée avec des inconnus que je me suis carrément vomi dessus ... Autant vous dire que le lendemain j'avais autant envie d'y retourner que de me pendre. Mon premier jour au lycée, j'ai renversé mon plateau sur les genoux d'un terminal qui n'était pas vraiment heureux de faire ma connaissance. Et pour terminer, pour mon premier jour à la fac, j'ai eu le malheur de sortir des toilettes avec ma robe coincée dans mon collant ... Vous devinerez que je ne m'attends pas à ce que ma première journée de boulot se passe bien. Pourvu que je ne me fasse pas virer. Je dois partir de chez moi dans dix minutes et j'ai presque fini de me préparer. Je suis assistante de direction dans une entreprise de marketing. J'ai réussi à avoir un entretien à force de persévérance. Après environ vingt appel, la responsable du recrutement à finalement compris que la seule manière de se débarrasser des coups de fil quotidiens de ma part, elle devait accepter de me rencontrer. Elle a été plutôt conquise par notre entretien puisque quelques jours plus tard, elle m'a appelé pour m'apprendre que j'avais obtenu le poste. Et me voilà aujourd'hui, lundi, assise à ma coiffeuse en train d'essayer de dompter ma satanée crinière couleur d'ébène. Heureusement, j'ai eu la bonne idée de me maquiller et de m'habiller avant de m'occuper de mes cheveux. Une fois cette tâche à peu près réussie, j'attrape les clefs de ma voiture et file en direction de mon nouveau travail. Pour mes dix-huit ans, mes parents ont eu la bonne idée de m'acheter une Chevrolet camaro rouge, j'étais ravie ... Enfin, moi qui faisais tout pour passer inaperçue à la fac, c'était raté. En parlant de mes parents, autant vous dire tout de suite que je viens d'une famille richissime. Je n'ai jamais vraiment posé de questions sur la provenance de l'argent à profusion qu'avaient mes parents donc je ne pourrais que vous apprendre que cela vient de ma grand-mère paternelle. En plus de ça, mon père est propriétaire d'une entreprise et ma mère d'un cabinet d'avocat. Et autant vous dire que le fait que j'ai préféré prendre un autre chemin qu'eu ne les ravi pas. Mon truc à moi c'est la danse. Tous les types de danse mais je n'ai jamais vraiment cherché à percer dans ce domaine. Je ne voulais tout simplement pas être avocate ou chef d'entreprise. J'ai refusé de reprendre dans un futur plus ou moins proche l'entreprise de mon père. Heureusement pour ma mère, mon frère est devenu avocat il y a maintenant quatre ans. Je suis très proche de Bradley, il a été le seul à appuyer mes choix. Mes chers parents m'ont tout de même obligée à faire une école de marketing. Tout ça pour que vous soyez au courant. Quand j'entre dans le parking souterrain, je suis très pressée de monter rencontrer la personne avec laquelle je vais passer le plus grand nombre de mes heures. Mon sac à main sur l'épaule, je monte dans l'ascenseur qui va me monter au trente-sixième étage. Malheureusement, j'ai l'impression qu'il s'arrête toute les dix secondes pour faire entrer ou sortir des personnes. Arrivé au vingtième étage, j'ai déjà dû dire dix fois bonjour et au revoir à des personnes que je ne vais certainement jamais revoir. Bref, quand mon étage approche, je me prépare à sortir. Les portes s'ouvrent, j'avance d'un pas, mon sac se coince dans la sacoche d'un homme, j'essaie de le décrocher avant que les portes ne se referment et lorsqu'il se décide enfin à se démêler de celui de mon compagnon d'infortune, je me rend compte que la catastrophe de la journée est sur le point de se produire. Je n'ai pas le temps de reprendre mon équilibre, et les talons de dix centimètres que je porte ne m'aident pas non plus, je tombe en arrière moulinant des bras dans le vide. A ce moment, j'ai l'impression de sortir de mon corps et de voir la scène très embarrassante qui va se produire surement devant tous mes nouveaux collègues. Mais bizarrement, ce ne sont pas mes fesses qui touchent par terre en premier mais mon dos qui se heurte à un mur. Ouf ! J'ai évité la honte publique. Mais, encore plus bizarrement, le mur semble avoir des bras, qui m'aident à me relever. Je me retourne alors vivement pour faire face au mur le plus sexy que je n'ai jamais vu. Il est plus grand que moi, malgré mes talons pour le moment je ne peux que regarder ses yeux verts.

Danse avec moi - TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant