Chapter 1: Promise

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Le plat chaud attendait au milieu de la table, tandis qu'elle et moi nous fixions sans un mot. Je n'osais pas manger alors qu'elle avait déjà englouti la moitié de son assiette. Elle me souriait et je grimaçait. Tellement contraire et elle prétend que nous sommes identiques. Je ne me vois aucune ressemblance avec elle. Elle me fit signe de manger en pointant la nourriture intact dans mon assiette. Je pris ma fourchette avec beaucoup d'hésitation et découpai la viande saignante et tendre avant de prendre un petit bout dans ma bouche. Mes papilles éclatèrent et mon ventre en réclamait toujours plus. Je suis très surpris que pour une fille, qui est resté enfermée pendant 7 mois pour avoir tuée ses parents et son petit frère, sache aussi bien cuisiné ! Je me régalai sans déguster la délicieuse nourriture. En me voyant aussi gourmand, elle se mit à rire légèrement et élargir son sourire. J'avalai bruyamment mon dernier morceau de viande.


- Où tu as appris à cuisiner ? questionnai-je curieux.

- J'ai lu tout les livres qui se trouvait dans la bibliothèque de la prison. avoua-t-elle. C'est d'ailleurs incroyable le nombre de livres de différents genre qu'on y trouve ! Comparé à chez toi qui n'a pas de bibliothèque avec au moins un livre... C'est triste.

- Je n'aime pas lire, je trouve ça barbant. rétorquai-je un peu vexé.

- Pourtant tu apprendrais plein de choses avec les livres ! s'exclama-t-elle les yeux illuminés.

- Tu dis ça comme si c'était les livres qui t'ont éduqués. gloussais-je par mégarde.

- C'est le cas. répondit-elle froidement. 


Son regard s'était remplit de malheur. Je ne pensais vraiment pas que c'était possible de faire une éducation à partir de livres. Cela semble tellement si surréaliste. Mais en même temps, elle a mémoriser tant de choses, que je ne peut être qu'impressionnée devant une telle mémoire ! Elle déposa lentement ses couverts sur le rebords de son assiette pour ne pas salir la nappe déjà sale de ma table. Elle me fixa droit dans les yeux, ce qui me perturbait et m'obligeait à détourner le regard vers la fenêtre qui donne vers l'extérieur. Quelques lumières sont encore allumés en face. 

- Quel âge me donne-tu Castiel ? me demandait-elle en penchant la tête.

- Quel âge ? répétais-je. Je sais pas.. je dirais... A vue d'œil, comme ça, je dirais.... 17 ou 18 ?

- Tu me rajeunis, ça fait plaisir ! souriait-elle innocente. J'ai le même âge que toi Cas'. 

- Qu... Mais tu es une lycéenne !? m'exclamai-je.

- J'adorerai t'en parler, mais d'abord, je veux m'assurer que tu es bien de mon côté. m'avertissait-elle. Tes camarades ont une confiance aveugle en toi, et tu le sais pertinemment ! C'est pour quoi tu n'auras qu'à dire que lorsque tu as appris la nouvelle, tu as fouillé dans les bois non loin et tu m'y as aperçu sauf que je suis tombée dans un ravin par mégarde. 

- Comment je peux être sûr que ton plan va marcher ? demandais-je prudent.

- Le 26 Août, un homme était en garde à vue mais lorsque tu l'as écouté parler, tu l'as libéré en payant sa caution mais tu as raconté que c'était sa femme qui l'avait fait. racontait-elle.

- Que ...! Comment tu le sais ?! m'exclamais-je en jetant mes couverts sur mon assiette.

- L'Homme aveugle est la seule personne à tout voir. dit-elle, sereine, en fermant les yeux.


Plus je l'écoutais parler, plus cette file me faisait flipper. Je veux bien jouer les dur à cuire, mais face à elle, c'est impossible. Elle est juste trop imposante pour que quiconque puisse se dresser face à elle. Il n'y a que les autres détenus qui osaient s'approcher d'elle à l'heure de manger, mais ils gardaient tous la tête baisser lorsqu'elle levait la tête. Même nous, qui étions en position de force face à elle ! Aucun de nous voulait l'accompagner lors de ses déplacements en dehors de sa cellule. Elle gardait toujours son bandeau usé et sale sur les yeux, la camisole de force bien serrée contre elle, et pourtant, quelqu'un comme ça, on pourrait croire qu'il va se déchaîner et hurler " JE NE SUIS PAS FOU ! JE NE SUIS PAS FOU ! " mais non. Pas elle. Elle restait calme et détendue, comme si pour elle, tout était normal. Je suis toujours un peu surpris lorsque ses yeux vifs se posent sur moi. Une frisson me parcours la colonne vertébrale tandis qu'elle se lève de sa chaise pour aller nettoyer son assiette dans l'évier de la cuisine. Une silence religieux demeurait. Je prends une grande inspiration avant de soupirer et de la rejoindre après avoir engloutit mon dernier morceau de viande. 

[Castiel] We're all mad hereOù les histoires vivent. Découvrez maintenant