Le fier Sous-marin Nucléaire d'Attaque Le Diamant, voguait à travers les eaux, littéralement, par cent-dix mètres de profondeur. A son bord, plus qu'un équipage, une véritable famille de soixante-dix marins. Et parmi eux, le dernier arrivé, le second-maître Fouchet. Tout juste la vingtaine et fraîchement émoulu de l'école des sous-officier de la Marine Nationale.
Il était en train de réaliser son rêve : devenir sous-marinier et participer à la défense de la nation. Mais : était-il seulement à la hauteur ?
A 01h45, le jeune second-maître monta prendre son quart en tant que veilleur au sonar passif. Pour les six prochaines heures, il serait les oreilles du sous-marin. Son rôle, un des plus importants du bord : savoir constamment ce qu'il se passe autour du bâtiment et le rapporter à ses chefs qu'étaient le coordinateur détection et le chef de quart.
Après une heure et demie de veille, le coordinateur détection, le maître Stephane, se pencha vers son jeune opérateur :
- Tu n'as rien au sonar, camarade ?
- Non, rien du tout. Même pas un poisson ou une crevette, répondit Fouchet.
Le maître Stephane avait l'habitude d'appeler tout le monde "camarade" ce qui avait le don pour en énerver plus d'un, mais en situation d'urgence, il était capable de garder son sang-froid et les idées claires, lui valant tout de même le respect de ses compagnons.
- Même pas une toute petite crevette ? C'est déprimant... Je sens que ce quart va être long.
- Barf, intervint le maître Joncquet, l'analyste à bord, en même temps, dans ces eaux il ne se passe pas franchement grand-chose non plus, c'est bien connu.
- Oui, mais quand même, là... On serait resté à la bannette, ça serait pareil !
- Tu ne peux pas l'oublier un tout petit peu ta bannette camarade marmotte, dis, interrogea le quartier-maître Piochet, un des élaborateurs tactique ?
- Mais on t'a sonné camarade tête de fouine ?
- heu, patron, appela timidement la petite voix de Fouchet ? J'ai un truc bizarre au sonar...
- Et alors, c'est un bateau ? Un biologique ?
- Ben, c'est un bateau, mais...
- Et alors ? Fais ton annonce correctement !
Le jeune second-maître annonça donc ce qu'il entendait dans son casque. C'était un bruit d'hélices sans l'ombre d'un doute. Et en plus un bruyant, le son faisant penser que sa ligne d'arbre n'avait pas été graissée depuis un bout de temps. Les "crouick, crouick" s'alternant sur un rythme lent.
Fouchet mit en route l'enregistreur sonore, tandis qu'il envoyait des informations sur l'évolution du bruit aux élaborateurs tactiques afin qu'ils puissent commencer à donner des idées sur : où se trouvait et se dirigeait cet autre bateau, l'analyste écouta attentivement ce bateau. Le jeune second-maître, jetant un coup d'œil, voyait que quelque chose n'allait pas, l'analyste fronçait de plus en plus les sourcils, au fur et à mesure qu'il se concentrait sur l'écoute de ces hélices.
Le chef de quart, le Lieutenant de vaisseau Ducreux finit par lui demander ce qui le dérangeait.
Après encore un moment d'écoute et de réflexion, l'analyste fini par dire, qu'à l'écoute il semblerait qu'il s'agisse d'un autre sous-marin, fonctionnant au diesel et le fait de l'entendre autant était pour le moins intriguant. Les sous-marin fonctionnant au diesel étant réputés extrêmement silencieux.
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Fantômes sous mer
HorrorUn sous-marin nucléaire français, alors en patrouille dans les mers glacée du grand Nord, capte des sons étranges à son sonar. Mais, le plus étrange, c'est au périscope qu'ils le verront...