Les fleurs sont plus jolies.

Partie 20. Lit et rebondissement.

Partie 20. Lit et rebondissement.

Ethan était allongé sur la banquette près de la fenêtre, moi dans mon lit. Le pire dans tout ça, c'est qu'on parlait, comme avant, comme si on n'était jamais sorti ensemble. Ça me faisait encore plus de mal. Mes yeux croisaient les siens, l'air était plus humide qu'avant.

Heureusement, j'ai franchi les 5 étapes du deuil amoureux en quelques heures.

1. La dévastation, qui s'est effectué dans mon lit, dans mon bain, et bien sur, devant la télévision.

2. Le dénie, ah non, pour moi c'était pas fini.

3. L'intériorisation, j'osais en parler à personne. Ni même à l'interesser.

4. La rage, donc, il m'a trompé puis m'a plaqué, c'est quoi son putain de problème ?

5.Le relèvement, je me suis dit que c'était pas grave et qu'on est bien mieux en tant qu'ami.

Non. Bien sur que non, c'était plutôt du non-relèvement.

Il dormait encore contre la fenêtre, je me suis mise assise près de lui. Il s'est reveiller presque une heure après, mais je n'avais toujours pas bougé. Il a sursauté en me voyant.

-Désolé, mais je te crois pas.

-Mh ?

-J'ai besoin de toi, bordel de merde ! Tu peux pas me faire ça. Je suis amoureuse de toi, putain.

-Opale... On peut en parler après mon reveil ?

-Tu es réveillé là !

-J'ai décidé de me rendormir.

Son visage s'est fermé. Il avait fermé ses portes avant que je puisse y entrer. Non, j'avais déjà glissé une main dedans et il m'avait bloqué entre deux. Je suis sorti de la chambre, me laissant retomber sur le canapé du salon. Ma famille s'est précipité sur moi, car encore une fois, je pleurais de vives larmes.

*

J'étais en dessous du pommier, je lisais un livre, avec de belles chansons de ruptures dans mes oreilles, alors qu'Ethan m'a tappé sur l'épaule. J'ai enlevé mes écouteurs. J'ai cru qu'il allait me dire qu'il partait. Qu'il me quittait vraiment.

-Je t'aime, Opale.

-T'es sérieux de me dire ça, maintenant ? Tu m'as trompé, tu m'as quitté Ethan. Et oui... J'étais trop fière pour accepter ça directement.

-Je t'aime, Opale. Il souriait, il avait bien compris que je ne lui résisterais pas.

-Moi aussi, je t'aime... Mais, tu as couché avec ma meilleure amie putain !

-En vrai, je m'en rappelle plus, il rigolait encore plus, je t'ai dit ça pour que comprennes que j'étais un connard, vois-tu ?

-Tu me promets que tu feras plus jamais ça...

-Bien sur !

Trop bonne, trop conne.

*

J'ai fini par reprendre la chimio quelques semaines après être rentré chez mon père. Je peux pas dire que tout allait pour le mieux car c'est faux. La chimio était fatigante, je m'ennuyais, mais au moins, Ethan était auprès de moi.

On organisait notre petit voyage avec Kathie, sa petite sœur, elle voulait aller voir les princesses, alors quoi de mieux que d'aller à Disneyland ?

On choisissait un hotel quand j'ai reçu un message, que j'ai mis de coté sans y prêter attention. Quand j'ai enfin du retourner dans la salle des traitements, et que le boitier diffusait sa substance à mon corps, j'ai ouvert le message. C'était un numéro inconnu. Il était masqué, j'étais même pas au courant qu'on pouvait le faire par message. Il disait « Voilà ce qui prouve qu'il n'est pas la avec toi », accompagné d'une vidéo.

On y voyait Kim et Ethan, avant qu'elle se coupe les cheveux, AVANT que je rentre au lycée, enfin le tout premier jour pour moi. Ils parlaient ensemble, comme s'ils se connaissaient depuis un moment.

« On a qu'à faire un pari. Opale n'a jamais eu de copain, et je veux qu'elle s'éclate. Alors pour me faire plaisir, mon amour, tu vas essayer de te la taper. »

Je ne pouvais pas y croire. Bien sur que non ! Ils ne se connaissaient pas avant, ni maintenant d'ailleurs. Comment elle aurait pu savoir auquel lycée j'allais. J'étais résolu à ne pas y croire. Mon corps en revanche y croyait plus que jamais, car pour la première fois, mes cheveux tombaient. J'ai jamais su si c'était la chimio, ou pas. Je n'ai pas eu une grosse perte de cheveux, mais chaque jour, un nouveau petit trou apparaissait. 

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WOUHOU ! Deux chapitres en une journée.