SOUL MATE [NEKFEU]

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Paris 2016, toujours jeudi

20:02

je part donc de l'appart accompagnée de Julien.

Moi : désolé de toujours changer les plans au dernier moment.

Julien : t'inquiète je commence à être habitué. il rigole. t'es assez imprévisible, c'est ce que j'aime chez toi.

je rougit légèrement et on monte dans sa voiture.

Julien : tu veux aller où du coup?

Moi : je sais pas, à toi de me surprendre.

Julien : je crois que j'ai une idée mais tu vas me prendre pour un malade.

je rigole doucement tandis qu'il démarre.

Moi : pourquoi je te prendrais pour un fou?

Julien : disons que c'est pas quelque chose qu'on fait souvent au mois de mai.

je fronce les sourcils mais décide de ne rien dire.

je sens que quelque chose vibre sur ma cuisse, et remarque sans grande surprise que c'est mon téléphone portable.

Ken : j'ai été con de te dire ça, désolé.

Ken : t'es une fille géniale, personne peux dire le contraire.

alors lui il peux bien aller se faire foutre.

j'éteins mon iPhone, placements de produits, sans lui répondre, et me concentre sur la route.

Julien : sinon du nouveau?

alors, est ce que je lui dit que j'ai revue mon psychopathe d'ex petit-copain à une fête et que si mes amis n'étaient pas intervenus je serais sûrement encore à l'hôpital à l'heure qu'il est?

Moi : un chasseur de tête m'a proposé de passer un casting pour une agence de mannequin.

Julien : putain mais c'est génial! et c'est quand?

Moi : mardi. d'ailleurs est ce que tu pourras m'y emmener? enfin, si je décide d'y aller. Adèle n'est pas au courant.

Julien : pas de soucis, un coup de fil et je rapplique.

il me fait un clin d'œil, puis se re-concentre sur le chemin.

après 10minutes de route, la voiture s'arrête devant un grand bâtiment que je reconnais immédiatement.

Moi : tu peux m'expliquer ce qu'on fiche ici?

Julien : au moins t'es surprise.

*

Moi : rah, saloperie de lacet de patin à glace à la con.

Kiara Levy, 22 ans, n'arrive toujours pas à faire ses lacets.

Julien : ça fait beaucoup de gros-mots en une phrase, non?

je lui tire la langue et lui fait signe de venir, vu qu'il a déjà enfiler ses chaussures.

Moi : aide-moi au lieu de te moquer.

Julien : à vos ordres princesse.

ça me rappelle la soirée de mercredi.

c'est le dernier mot que j'ai entendu avant de m'endormir.

je secoue la tête pour ne plus y penser, au même moment où Julien se relève.