8 juillet,
La chaleur était écrasante, elle était sur le périph nord, son préféré car de là on pouvait voir quasiment tout le quartier ainsi que les périphs sud et est.
En ce samedi à la chaleur écrasante, sa robe jaune voletant au gré de la brise, elle observait les longues files de voitures qui se formaient sur les deux autres périphs ainsi que dans les charmantes rues du quartier.
Certains tentaient de doubler dans des concerts de klaxons rageurs, d'autres soupiraient et se contentaient de fumer une cigarette ou deux à la fenêtre de leur carrosse rutilant.
Elle tourna la tête, lassée de vois ces imbéciles se bouffer le nez à savoir qui arriverait le premier sur l'autoroute et commença à se déplacer sur le bitume vide.
Elle vit alors, à cinquante mètres environ, une grappe de fleurs accrochés à la rambarde. Juste à côté, une tâche un peu plus foncée que le goudron. Elle expira par le nez, remarquant maintenant que la rambarde était défoncée quelques mètres plus loin et ce sans compter les marques de pneux sur environ 5 mètres.
Des fleurs pour un mort. C'était un peu pathétique. Mais elle comprenait, dans les moments de détresse comme cela c'était normal d'avoir des actes dépourvu de logique, comme par exemple inonder de fleurs l'endroit où la personne aimée s'est fendu le crâne et a fait une émoragie. Mais au fond elle comprenait encore plus, car lorsque l'on perd quelqu'un de cher, plus rien n'a de sens. Tout part en sucette et on ne sait plus qui on est ni ce que l'on doit faire.
Alors elle resta là, à contempler les fleurs onduler au gré du vent et à écouter les gens partir en vacances.
C'était beau
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Beep.
RandomBeep, un bruit résonant dans le néant existentiel. Ne se heurtant à rien d'autre que du béton armé et des poutrelles d'acier. Parmi tout cela il y a Alice, Alec, Max, Dana, Megan... PS : la vie ça craint.