Chapitre 1 : Deux mondes

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Je lui ai promis de rentrer comment vais-je faire ? Je ne peux même pas retourner dans ce monde qui a assisté à ma naissance.

Dans ce monde je suis Eurus, de l'autre côté du miroir je suis Lapin Lunaire. On m'appelle ainsi car j'ai la peau blanche comme le pelage d'un lapin ou la surface de la lune. On peut dire que je suis folle comme mon personnage de livre favori : Le chapelier fou. Seul les humains de votre monde l'appelle ainsi, les Hommes disent "fou" les personnes qu'ils sont incapable de comprendre. Je suis parfaitement saine d'esprit, les gens ne trouve pas les mots pour décrire ma façon de voir les choses et ça les déranges. On appelle fou toute personne qui sort des normes. Mais dans le fond à quoi ressemble la normalité ?

L'autre monde, le mien, est peuplé de toutes sortes de créatures féeriques, on nous appelle les buveurs de lune. Nous puisons force et jeunesse dans l'eau d'un lac, celui-ci concentre tout les rayon de cet astre de la nuit. Dans mon monde on trouve les elfes et leur grâce légendaire à en faire rougir la plus belle des princesses. Les dryades, femmes des chênes, êtres timides qui se montre rarement. Les griffons, animaux rares avec un corps d'aigle greffé sur le corps d'un lion avec les oreilles d'un cheval. Les sirènes et les ondines peuplent nos eaux. Ah et j'allais oublier ! Les écumes et leurs magnifiques cheveux blancs flottant sur la surface de l'eau. Les Écumes sont très arrogantes, je crois qu'on les a trop souvent contemplés. Elles ont inspiré de nombreux écrivains de l'autre monde. Bien sur qu'il n'y a pas que ça comme quidam la bas, mais nous ne sommes pas comme vous les humains, nous ne classons pas les gens dans des cases, dans des races.

De l'autre côté du miroir tout est reliée à la lune. Nous avons poing de soleil à proprement parler. C'est un soleil lunaire, notre ciel est toujours sombre comme la nuit, ce qui sublime la beauté de notre monde. Je suis la fille de la Lune Noire, plus communément appelée Lilith, et du Soleil Blanc, il est le roi de cet univers, mais je suis la fille de l'aventure d'une nuit. Je suis ce qu'on appelle chez vous un bâtard. Même si tout le monde sait, ils sont restés noble avec moi, ils m'ont traité à leur égal.

Ce lieu est comme un rêve d'enfant, on s'attache à chacun de ses habitants, le pays qui nous semble à la fois si réel mais il demeure mirage. Il n'a pas de nom car ce n'est pas a moi de le nommé. Appelez le comme vous le souhaitez peu m'importe. Si cela se trouve lorsque vous discuterez avec vos amis de cet endroit, vous lui donnerez chacun une appellation différente et sans vous en rendre compte. Vous parlerez du même endroit.

Je ne peux pas rentrer, c'est comme si le miroir était brisé de l'extérieur or les Hommes m'ont déclaré folle, donc ils m'ont interné. Mes amis m'ont dit qu'ils lâcheront un corbeau dès que le problème sera résolu. Le Vicomte aurait-il un problème ? M'a t'il oublié ? De mon côté je ne peux rien faire. Je suis coincée dans ce lieu, de ce côté du miroir ou seul mon reflet apparait lorsque je le regarde. Le visage qui me revient alors n'est pas le mien, il est déformé par le temps qui passe. Alors, j'ai attendu, devant cet objet dont j'espérais y apercevoir les longues ailes noir d'un corbeau. Ma patience a été mise à rude épreuve. Peut être qu'à ce moment là, la folie m'avait envahis. Je restais là, assise devant cet écho de moi même, j'avais cessé de vivre. La notion du temps m'avait été enlevée.Mes os devenaient de plus en plus saillants, ma peau encore plus blanche qu'autrefois - ne m'en déplaise - et mon regard s'assombrissait de jours en jours.

Jusqu'à ce qu'une plume noir traverse la surface lisse du miroir dont je connaissais maintenant, tous les reflets possibles. Le signal que j'avais attendu si longtemps. Encore incertaine de ce que je venais de voir, je plongeai ma main prudemment au travers de la vitre. Elle s'enfonça comme dans de l'eau, a peine arrivé au niveau du poignet, de longs ongles m'agrippèrent et me firent traverser sans aucuns soucis.

Celui qui m'avait aidé c'était le Vicomte Du Temps, et oui c'est son vrai nom. Mon meilleur ami, je savais qu'il ne me laisserai jamais tomber.

« - Très chère, vous êtes en retard pour l'heure du thé. Dit il en m'adressant un baise main.

- Pardonnez-moi Vicomte. En plus de cet affreux ajournement, j'ai vieilli. Comment faites vous pour rester si jeune ? Je vous envie.

- J'ai stoppé notre ami le temps pour nous préserver en votre absence princesse, me répondit-il comme si ma question était des plus idiotes.

- Cessez de m'appeler ainsi, vous savez très bien que je ne le suis point.

- La lune vous rendra votre jeunesse et vous le savez. Alors rattrapons chaque secondes écoulées et racontez moi tout. »

Alors je parti dans le récit de ma vie sur Terre, je vous le raconterai plus tard.

La maison du Vicomte était remplie de nombreuses horloges de toutes sortes et de toutes formes. Chacune d'entres elles indiquent une heure différentes. Le propriétaire de la maison lui même porte une montre à gousset dans la poche de son long manteau marron. Il nous semble déluré par son style et vous vous en rendrez compte, qu'il semble jouer une pièce de théâtre en permanence. On pourrait croire qu'il sort d'un livre de Lewis Carroll. Lui aussi on peut dire qu'il est fou, car dans sa bouche même un simple bonjour semble dingue. C'est peut-être pour cela que je l'apprécie tant.

Ne dit on pas plus on est de fou plus on rit ?

« Que c'est il passer avec le miroir ? Lui demandai-je

- Rien de bien grave, a vrai dire, Cœur de Dragon l'avait fêlé en frappant dedans. Quel horrible personne, il est d'une horrible compagnie. En réalité vous n'êtes point en retard, c'est moi qui le suis. Il se mit à genoux. Pardonnez-moi votre altesse.

- Relevez vous Vicomte, savez bien que je ne suis que le fruit d'une erreur. Alors ne m'appelez plus comme cela, je vous en pris. Je ne suis point une figure royale.

- Mais Madame, dois-je vous rappelez que votre frère est prince ce qui vous fait princesse. Il serait d'ailleurs préférable que ce soit vous qui preniez la couronne. Vous avez le cœur pur. Il a tenté de vous enfermez dans l'autre monde.

- Stop ! Vicomte, je vous en supplie... Il est mon demi frère de plus il est le fils légitime du Soleil Blanc. Je vais vous paraître arrogante et je m'en excuse. Mais je vais devoir vous fausser compagnie, je suis exténué.

Ma vision s'obscurcit et mes jambes se dérobèrent sous mon corps. J'atterris dans les bras du Vicomte.

-Très chère, pardonnez moi de vous avoir retenu, vous n'avez pas pu vous reposez. »

Lorsque que je repris connaissance, j'étais couché dans ma chambre, dans le lit à baldaquins les rideaux étaient tirés.

« - Ça va mieux ? Me dis une tête chapeautée au travers des tissus.

- Vous aurais je manquée Vicomte ? Dis-je ironisant la situation.

- Comment vous ont-ils nourrissent dans l'autre monde ? Vous êtes maigre comme la grande aiguille d'une horloge.

- La pensée de votre présence me nourrissait. Je n'avais pas besoins de manger.

- Petite idiote ! Comment voulez vous rester forte sans nourriture ? Je vais vous préparer quelque chose.

- Non, Vicomte attendez... Serais-je devenu si laide que vous aillez pitié ?

- La lune, votre mère, vous rendra votre beauté princesse. »

A ce moment je peux vous paraître superficielle mais dans notre monde, tout est basé sur l'apparence. Tout le monde est a égalité mais la beauté doit être préserver éternellement. Le Vicomte est très beau et jeune, il fait énormément attention a ses vêtements, sur Terre il serait appelé une fashion victime ou autre nom inconnu dans notre monde. Je lui porte une affection toute particulière. Détrompez vous, si nous nous vouvoyons c'est pour donner de la consistance a notre rôle.

Ce monde est comme une pièce de théâtre, tous les jours on enfile notre masque et notre plus beau costume puis on joue. Et vous ? Quel rôle jouerez-vous ? 

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