Chapitre 6

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Peter n'arrivait pas à détourner le regard de la scène qui se passait devant lui.
Ben tenait Kiara dans ses bras qui elle, pleurait toutes les larmes de son corps. Elle agrippait son frère tellement fort qu'il y aurait sûrement des marques le lendemain. À chaque fois que Peter voulait l'approcher, elle pleurait de plus belle. Alors il la laissa tranquille.

Autour de lui, les policiers renvoyaient les personnes chez elles. Leur disant qu'il n'y avait rien à voir. Certaines persistaient à vouloir rester mais une menace d'amande et c'était réglé.
Les policiers eux aussi commençaient à partir pour aller retrouver leur famille. Kiara devait partir dans l'ambulance pour l'hôpital. Seul un membre de la famille pouvait l'accompagner. Alors Peter devrait enquêter sur l'incident seul car Ben ne semblait pas vouloir la quitter.

Un mal pour un bien pensa-t-il.

Sergent Brooks lui avait donné quelques informations sur ce qui c'était passé lors de son absence. Les policiers étaient venus interroger la jeune fille pour apprendre qu'elle n'avait plus de langue. Donc incapacité de parler. Alors ils avaient laisser tombé, appelé Peter et l'ambulance.

Le Sergent pensait que c'était un peu de la faute aux jeunes ce qui leur arrivaient. Ils allaient de leur pleins grès dans cette forêt malgré les interdictions. Mais il ne le disait pas à haute voix aux familles des victimes. Peter l'avait apprit lors d'une tournée de verre au seul bar de la ville. Le bar de la Paix qui se trouvait juste en face de l'entrée sud de la forêt, drôle d'oxymore.

Peter lui aussi avait été renvoyé chez lui. Et pourtant le voilà entrain d'entrer par effraction dans la forêt. Le tueur semblait agir la nuit, peut-être avait-il encore le temps de récolter quelques indices avant le lever du jour.

Personne ne l'arrêta, bien trop occupés par la jeune fille qui était sortie de la forêt ensanglantée. Une nouvelle qui fera la une des journaux mondiaux. Les touristes étaient de moins en moins nombreux dans les Alpes Suisses et cette histoire ferait encore chuter le nombre. Le ski n'était plus aussi amusant lorsqu'un tueur rodait dans le coin.

Peter marchait seul, s'aventurant dans l'obscurité de la nuit. Son coeur battait de plus en plus vite dans sa cage thoracique à chaque pas qui le rapprochait du pont maudit. Un brouillard opaque l'empêchait d'avancer plus vite. Il devait faire attention où il mettait les pieds. Une mauvaise chute sur le terrain en pente et caillouteux, et il serait mort.

Son arme à bout de bras, il avança, un pied devant l'autre. Les chouettes et autre bruits provenant de la forêt ne le rassurant pas. Peter commençait à pouvoir discerner un corps allongés sur le pont. Un spasme le parcourait. C'était un homme, mais il ne pouvait en dire plus. Il devrait se rapprocher pour prendre son pouls et vérifier qu'il soit toujours en vie.

L'homme n'était plus qu'à quelques mètres de lui. Le tueur ne semblait pas être dans les parages alors il pris son courage à deux mains et avança. Peter ne s'arrêta que quand il arriva enfin devant la victime. Il s'accroupit et pris son pouls, rien. Son corps prenait déjà la couleur un peu bleue-violette de la mort ou peut-être était-ce du au froid de l'hiver. Il ne pouvait pas s'attarder sur les détails. Il devait ramener le corps à l'hôpital pour faire une autopsie. Mais avant, il devait passer un coup de fil au Sergent pour l'en informer. Au moins maintenant, il avait une excuse pour être entré par effraction.

Il eu tout juste le temps de sortir son téléphone qu'une main lui agrippa la cheville et le tira vers le bas. Tombant au sol, Peter essaya de se débattre tant bien que mal mais en vint. Les mains qui l'avait agrippé le tiré vers le vide. Il tendit le bras pour essayer d'attraper son arme qui était tombée par terre. Mais un coup de pied de la personne qui le tenait prisonnier suffit pour l'envoyer dans la rivière.

Peter eu tous juste le temps de voir son agresseur avant de se faire assommer par une barre de métal.

- Benjamin ?

La barre rentra en collision avec son crâne, le plongeant dans un sommeil profond. Il ne pouvait qu'espérer se réveiller un jour.

Et si son associé était aussi l'ennemi au final ?

Under the bridgeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant