Remedy [TaeGi] II

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.II.

« [...] m'entends ? Yoon Gi-yah ? Yoon Gi-yah ! Yoon Gi je t'en prie ! »

C'était la voix de sa mère, elle semblait inquiète. Alors c'était comme ça ? Il était condamné à ne pas avoir ses vœux exaucés. Il ouvrit les yeux après les avoir papillonnés sous l'intensité de la lumière soudaine. Il ignora le caquètement de sa mère et passa une main dans ses cheveux. Quand enfin Madame Min se calma il tendit l'oreille.

«- Dieu Yoon Gi ! Combien de fois je dois te dire de te protéger du froid, tu es fragile de santé alors pourquoi tu continus à blesser ton corps ? J'ai eu si peur quand l'infirmière de ton lycée m'a appelée parce que tu avais était trouvé en train de faire de l'hypothermie. »

Elle soupira rageusement en voyant l'habituelle regard désintéressé que lui adressa son fils. C'était un enfant difficile et le sourire innocent de son jeune garçon lui manquait cruellement. Elle s'assit sur le lit de l'infirmerie et regarda droit dans les yeux Yoon Gi. Un amour infini brûlait dans ses prunelles et cela rendait le seul homme de la salle nerveux, il ne savait pas comment réagir sous l'affection et il écarquilla imperceptiblement les yeux quand sa mère lui caressa la joue. Pour une fois il aimait la chaleur, celle apportait par la côté maternelle. Jamais il ne le proclamerait à vive voix mais la préoccupation de ses parents était le plus précieux de ses trésors et il rêvait secrètement de savoir y faire pour pouvoir les remercier pour tout ce qu'ils faisaient pour lui.

« Maman. » murmura t-il avec hésitation, sa mère l'encouragea de continuer en souriant doucereusement. « Comment fait-on pour réparer une personne brisé ? »

Le reste de cette scène demeura défectueuse à son esprit. Quand il se coucha le soir néanmoins, les larmes de sa mère et le sourire tremblant qu'elle tenta de contrer le marqua.

« Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant. » lu t-il.

Yoon Gi ferma rageusement le livre. Ce genre d'histoires avec une telle fin le révulsait. Ça n'existait pas ce genre de conneries. Une main se posa lourdement sur son épaule et un sentiment désagréable rampa au creux de ses reins. Le pire fut quand une voix lui murmura d'une voix rauque à l'oreille.

« Princesse aime les comte de fées ? Tout à son honneur. »

Il se dégagea d'un coup d'épaule de l'emprise et se leva de son siège le plus rapidement possible. À peine Tae Hyung eut le temps de cligner des yeux que le garçon aux cheveux menthe déguerpissait. Le deuxième année courba un sourcil. À son flanc, son poing se serrait vigoureusement blanchissant les jointures de ses doigts.

« Rien ne sert de courir princesse, minuit est déjà passé depuis un moment. »

Enfermé dans une cabine de toilette, Yoon Gi reprenait le souffle qu'il ne savait pas tenir. Ce gars commençait sérieusement à lui retourner les méninges, il ne comprenait pas pourquoi le plus jeune avait trouvé plaisir à l'emmerder depuis leur petite conversation de la semaine passée. Il ne passait plus un couloir sans voir un aperçu du garçon.

Au bout de quelques minutes de silence il sorti de son trou. Grosse erreur. Une main jailli de nul part et le poussa durement contre un mur de la pièce déserte. La situation était familière. Il avait les yeux fermé du choque que procura le carrelage à son dos et il n'osa plus les ouvrir, il était sûr deux orbes malsaines l'accueillerait. La chaire de poule recouvrit ses bras et fit redresser tout les poiles de son corps quand un doigt lui tapa le menton en dans une cadence régulière. On aurait dit qu'il se faisait narguer par le tempo du geste.

« Toujours muet ? Pourquoi tu veux pas me faire entendre ta voix ? Tu as peur ? » Demanda le corps chaud qui le plaquait contre la parois.

C'en était trop, le pâle de teint repris du poile de la bête. Même terrorisé il n'allait pas se laisser faire. Cette fois, il ne voulait pas en revenir à ces jours perdus. Il ouvrit les paupière et se para d'un masque abrupt.

« Lâche moi ! Je ne suis pas ta poupée donc ne me touche pas, tu me dégoûtes. »

Apparemment il avait touché un point sensible car son assaillant fit la grimace et allégea la prise qu'exerçait ses deux grandes mains sur sa taille. Yoon Gi en profita pour encore une fois prendre la poudre d'escampette. Mission réussie. Il pourrait cocher sur son calendrier inexistant cette case comme une nouvelle journée en évitant la catastrophe. Il ne put retenir le sourire sardonique qui brisa la moue vierge de ses lèvres.

Pour Tae Hyung s'était moins hilarant. A grande bouffées il tenta de calmer la colère qu'il ressentait. Encore une fois il échouait dans ce jeu du chat et la souris et ça lui déplaisait fortement. Il voulait que Min Yoon Gi soit sa propriété par tout les moyens. Oui, tous. Question de fierté ou non il l'aurait.  Au fond il voulait juste être aimé... mais il ne savait pas s'y prendre. Son regard fondit ne laissant plus qu'une infini mélancolie peindre ses traits.

Yoon Gi sortit du bâtiment à petite foulées. Il se sentait incroyablement bien. Il avait réussi à s'imposer en quelque sorte, une révolution. Après tout il n'allait pas se laisser marcher sur les pieds par un gamin, il restait quand même plus vieux que lui ! Malgré l'image qu'il renvoyait, son ego comptait beaucoup pour lui, surtout après s'être fait marché dessus à plusieurs reprises ; les derniers lambeaux de sa dignité étaient précieux.

Pour le reste de la journée il décida de ne pas revenir en cours, en quelques mots il pris la décision de sécher cette journée. Pour passer le temps il alla au parc où il se promenait souvent. Alors qu'il se prenait la direction du parc, deux trois rues avant sa destination il tomba sur un chemin barré ; l'avenue était en travaux donc il y avait des grilles qui empêchait de passer. Il manquait plus que ça... Yoon Gi s'engouffra dans une petite ruelle non loin pour déboucher sur un autre chemin. Il avançait tranquillement quand il remarqua au loin un poteau, le poteau.

Sans sans rendre compte il courrait dans la direction opposée, il avait vu ce qu'il n'aurait pas du voir. Il avait la nausée, une incroyable envie de vomir qu'il ne pouvait pas refréner. C'est de retour près du Lycée qu'il vida ses tripes, juste à côté un arbre non loin de la grille d'entrée. Fabuleux. Les gens qui passaient par là le regardait avec un air dégoûté, il n'en avait que faire. Il voulait simplement se débarrasser des images qui flashaient dans sa tête, des souvenirs douloureux. Le jour qu'il voulait si durement oublier, le jour funeste où il finit traumatisée pour le pire.

Remedy [mygxkth - t.gi] FROù les histoires vivent. Découvrez maintenant