Milieu d'après-midi, Rosewood...
Un matelas sous mes épaules. Une couverture qui meremontait jusqu'aux épaules. J'étais de retour dans ma chambre,donc. Le soleil brillait encore haut dans le ciel, j'en déduisaisdonc que je n'avais pas dormi très longtemps.
Je répétais dans matête les derniers événements de la journée : A- m'avaitdonné une petite visite particulière, et avait ensuite fui sansl'objet de ses convoitises (objet que je tenais toujours dans monpetit poing serré d'ailleurs). Puis Emily et les filles m'avaientramené à la maison. Aria était toujours abasourdie par la tournurequ'avait pris les événements, Hanna s'était occupée d'appelerje-ne-sais-qui pendant au moins un quart d'heure, et Spencer s'étaitmise à me bombarder de questions (comme d'habitude) à peineavais-je posé un pied dans le salon.
A ce moment-là, j'étaistoujours entrain de sangloter pitoyablement sur le canapé, mais toutle monde sait qu'un Hastings est incapable d'attendre pour avoir desréponses. Heureusement qu'Emily s'était tenue devant les troisautres filles qui attendaient mes réponses, leur expliquant que« j'avais besoin d'un peu de temps ».
Et elle avaittotalement raison. Le son de ma voix ne voulait même pas sortir dema gorge, et nous avions pris la décision de laisser passer quelquesheures avant de reprendre une discussion plus sérieuse. Voilàcomment j'étais montée rapidement dans ma chambre, fermant la portederrière-moi et me jetant sur mon lit en abandonnant mes dernièresforces.
J'avais sans doute pleuré comme une hystérique dans monoreiller pour éviter que les filles puissent l'entendre pendantquelques minutes avant de tomber dans un sommeil sans repos et sansrêve.
Me relevant vite (ce qui me provoqua de légers vertigespour quelques instants), je remarquai immédiatement que quelquechose avait changé dans la pièce. Je connaissais ma chambre depuissuffisamment d'années pour savoir quand une personne autre quemoi-même était passée par-ici, et surtout pour savoir que cettepersonne avait bougé quelque chose. Je jetais un regard sceptique àmon bureau, qui était toujours très bien rangé (dans ma version« bordélique » des choses), et mon placard à vêtementsétait également toujours le même.
Rien de nouveau sous ou sur lelit, ni sur ni dans ma commode non plus. Je regardais même derrièremes affiches et mon miroir pour voir si quelque chose n'avait pas étédéplacé ou caché par-là. Ma dernière option fut celle de lacachette que j'utilisais depuis longtemps, derrière la grille duconduit d'aération. Les boulons furent vite dévissés, et jefouillais la cavité avec mes yeux et mes mains en deux ou troissecondes. Mes journaux aussi vieux que le monde y étaient toujours(enfin, ceux de sixième, cinquième et quatrième du moins, car lesautres avaient été volés depuis longtemps), mais je trouvais sousmes doigts cinq pochettes à CD.
Ou plutôt DVD, d'ailleurs. Meredressant sur mes genoux, je détaillais les cinq disques du regard,après les avoir sortis de leur emballage. Sur le premier était noté« pour Alison » avec un feutre rouge non-effaçable. Surle second était marqué « pour Emily » avec un feutrebleu. Pour le troisième, c'était « pour Spencer » envert, qui était écrit. Évidemment, les deux derniers étaientnommés « pour Aria » (en noir) et « pour Hanna »(en rose) sur les faces des DVDs.
Ma curiosité sans faille repritbientôt le dessus, voulant absolument connaître le contenu de cesfilms. Et puis, j'avais maintenant besoin de rester occupé unmaximum, cela me permettait de ne pas penser à Maya, et surtout aufait qu'elle était maintenant morte. Rien qu'à cette pensée, unenouvelle vague de larmes menaça de déborder la barrière de mesyeux. Hors de question de me remettre à pleurer maintenant.
J'avaispromis à Em d'être plus honnête avec elles maintenant que j'étaisde retour à Rosewood, et j'avais échoué à la première tentative.Je ne sais pas encore si j'avais une seconde chance à leurs yeux,mais je pouvais toujours essayer. Et le premier élément était deleur montrer à chacune leur disque respectif.
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Charlie's Game (Emison)
FanfictionC'est l'histoire d'Alison Dilaurentis. C'est mon histoire. J'ai peur du noir. On m'a cru morte pendant presque trois ans. J'aime Emily Fields. Et ma famille est complètement tordue. Sympathique, pas vrai? [EMISON] [Feat OUAT/OITNB] [S06E06]